Une Cabindaise victime de poursuites judiciaires saisit les Ongs des droits de l’homme
SYLVIE ESIMBO, d’origine cabindaise, née de l’union de Pedro Esimbo et de Bernadette Moseka, est au centre d’une controverse liée à son passé militaire. Mais aussi celui de son deuxième époux, le lieutenant Serge Mohindo résidant au Camp colonel Kokolo (Centre Ville-Kinshasa/RD Congo). Selon le récit fait à l’organisation non gouvernementale « Journalistes pour la promotion et la défense des droits de l’homme » (JPDH), Esimbo a eu une fille, du nom de Raïsa Tati, avec son propre mari, tué dans un accident de circulation. Elle s’est remariée à Serge Mohindo. De leur mariage, naîtra Ruth Bosangia, le 15 novembre 1995. Passionnée par le métier des armes, Esimbo, comme son mari, s’enrôle au Centre de formation de Kibomango (Est de la ville de Kinshasa), d’où elle sort avec le grade de caporal avant son affection au Beach Ngobila, avec mission d’identifier des produits à l’importation. En 2001, son mari de militaire est arrêté, accusé d’avoir été impliqué dans l’assassinat de feu président de la République, Laurent-Désiré Kabila. Deux ans plus tard après l’arrestation du lieutenant Mohindo, soit le 25 janvier 2003, Mme Esimbo fera l’objet d’une convocation par sa hiérarchie qui lui signifia sa complicité d’avoir laissé passer des produits pharmaceutiques impropres et d’objets susceptibles de compromettre l’ordre public. Selon des informations fournies à JPDH, confirmées par des voisins, des perquisitions ont été même opérées dans le domicile du couple Mohindo ayant déménagé pour l’ex-camp Plz, commune de Lingwala. Ce qui n’a pas plu au jeune frère d’Esimbo qui a pris l’un des militaires au collet avant de lui arracher son révolver et qui, par inadvertance, appuie sur la gachette lorsqu’une balle sort de la chambre et atteint un de leurs. En signe de represailles, ils passent à tabac le jeune qu’ils tuent par strangulation. Incidents qui, selon la famille d’Esimbo, ont contribué à l’arrestation et détention de sa fille à la Démiap. D’où elle va réussir à s’échapper, selon les mêmes sources. Le 14 février 2003, Esimbo, pour sa sécurité, décide d’entrer en clandestinité. Elle tente, en vain, de voyager dans la suite d’un artiste musicien r-d congolais, pour l’Europe. Elle sera, raconte sa famille, refoulée de l’aéroport belge de Zaventen pour les frontières congolaises. A l’aéroport de Ndjili, elle sera interceptée pour le cachot des services spéciaux de Kin-Mazière (Centre-Ville). Accusée de haute trahison, évasion de la prison, et désertion de l’Armée, Esimbo sera transférée à l’ex-prison Makala. « C’est à l’aide d’une femme, du nom de Kapinga qu’elle a pu s’échapper de Makala », témoigne un membre de la famille qui a fait des visites nocturnes dans la parcelle familiale des personnes difficilement identifiables. JPDH se dit vivement préoccupée et rappelle que l’infraction reste, dans tous les cas, individuelle.
Fait à Kinshasa, le 03 mai 2006
Journalistes pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH)
