Le tableau de la liberté de la presse toujours sombre en Afrique
Par M.L, Journal « Le Palmarès n°3629 du 07 mai 2006)
Le directeur exécutif de « Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme », cette Ong qui a toujours milité bec et ongles pour la liberté des droits de la personne dont celle de la presse a tenu une conférence de presse samedi dernier, dans le cadre de la commémoration par la communauté internationale de la journée du 03 mai consacrée à la liberté de la presse. Cette activité s’est déroulée dans le beau cadre du restaurant extrêm, localisé au croisement des avenues Luisa et Libération, ex-24 novembre, en face de l’Académie des beaux Arts. Désiré-Israël kazadi, le directeur exécutif de JPDH a saisi cette opportunité pour ensemble avec les chevaliers de la plume, la lecture de la liberté de la presse en République démocratique du Congo. L’orateur a d’abord commencé par rappeler que la RDC ; à l’instar d’autres nations du monde, a souscrit à un certain nombre d’instruments juridiques que régissent les libertés publiques. En l’occurrence, a-t-il indiqué, le pacte international relatif aux droits civils et politiques ; la charte africaine des droits de l’homme et de des peuples, ainsi la Déclaration universelle des droits de l’homme. Ces instruments garantissent la liberté d’expression dont la liberté de la presse reste une conséquence logique, a dit M. désiré Kazadi. Et de poursuivre : « A ce jour, le tableau de la presse est presse. Sombre parce qu’en que journaliste, strate importante de la population, nous enregistrons un confrère de moins, qui n’écrira plus jamais. Ce confrère ne parlera plus, Franck Ngyke, assassiné un certain 03 novembre 2005, sans qu’il n’y ait eu le temps d’identifier ses tueurs ». Il a par la suite rappelé qu’au lendemain de cet ignoble meurtre, JPDH avait appelé la profession à observer une journée « presse morte », pour protester d’abord et ensuite exiger la mise sur pied d’une commission d’enquête devant faire toute la lumière sur cette macabre affaire. Etant donné que rien n’est encore perdu jusqu’à ce jour, JPDH préconise donc que la presse fasse pressions à l’endroit du gouvernement, afin d’obtenir l’ouverture d’un procès sur l’assassinat de Franck. A en croire Désiré kazadi, la crainte qu’éprouve à ce jour JPDH est celle de voir les élections se tenir sans que l’opinion, la famille du défunt et la communauté des professionnels des médias ,e soient informés sur l’identité réelle des tueurs de Franck et de sa chère épouse Hélène.
Signalons en passant que dans son discours à l’occasion de la journée du 03 mai ; le directeur général de l’Organisation des nations pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) a invité les gouvernements partout dans le monde à mettre fin, en particulier à l’impunité dont jouissent les auteurs de violences contre les journalistes, en inquiétant et en punissant les coupables. Koichiro Matsuura, puisque c’est de lui qu’il s’est agi ; souhaite que des mesures préventives imposantes soient prises pour que les journalistes puissent continuer à faire bénéficier aux communautés des connaissances et de l’information indispensables que dispense une libre et indépendante. Le secrétaire général des nations unies n’a pas été en reste, à l’occasion de cette même journée internationale sous le thème « médias, développement et éradication de la pauvreté ». Kofi Annan a dit dans son discours circonstanciel qu’un monde sans une presse libre est monde sans libertés. Pour ce faire, il a émis le vœu de voir tout journaliste chercher et recevoir sans considérations de tribus ou d’ethnies, les informations et les idées par quelque moyen que ce soit. Comme l’on peut s’en rendre compte, le secrétaire général des nations unies s’est inspiré de l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.
