JPDH réclame l’ouverture du procès des assassins de Franck Ngyke et de son épouse
(Par Lydie Kibaya, journal « LA REFERENCE PLUS" n°3672 du 09 mai 2006)
Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH) réclame l’ouverture du procès des assassins de notre confrère Franck Ngyke et de son épouse Hélène Mpaka avant la tenue des élections. Cette demande a été faite au cours d’une conférence de presse que cette Ong de défense des droits de la personne, de lutte contre l’impunité et de développement démocratique a organisée le samedi 06 mai au restaurant Extrêm dans la commun de Lingwala. La directeur exécutif de JPDH, M. Désiré-Israël Kazadi a indiqué que le tableau de la situation de la liberté de la presse est sombre. Il a précisé que depuis le 03 novembre 2005 , la presse congolaise a enregistré un journaliste de moins qui n’écrira plus jamais, qui ne parlera plus. Ce journaliste est Franck Ngyke, de la Référence Plus. Il a rappelé que Franck Ngyke et son épouse ont été lâchement assassinés près de leur domicile alors qu’ils rentraient de la Rédaction. Au lendemain de cet ignoble assassinat, a-t-il indiqué, JPDH avait appelé la profession à observer une journée « Presse morte » pour protester puis exiger la mise sur pied d’une commission d’enquête en vue de faire la lumière sur cet assassinat. Il a ensuite exhorté la profession à faire quelque chose pour honorer la mémoire de ce confrère. « Si aujourd’hui, c’est Franck, demain ça pourrait être moi comme vous », a déclaré M. kazadi. Il a rappelé que la presse a menacé de frapper d’embargo toute information électorale pour que les pouvoirs publics promettent, avec un engagement ferme, de mettre des moyens à sa disposition. De la même manière, a-t-il ajouté, cette même presse doit exiger l’ouverture d’un procès sur l’assassinat de Franck Ngyke. Il a noté que le message du directeur général de l’Unesco à l’occasion de la journée de la liberté de la presse est clair à ce sujet. M. Koishiro Matsuura a appelé les gouvernements du monde entier à mettre fin à l’impunité dont jouissent les autres de violences contres les journalistes. La crainte exprimée par JPDH est voir les élections se tenir sans l’opinion soit informée sur l’identité réelle des tueurs de Franck et de son épouse Hélène.
