RD CONGO : Quatre candidats président de la République en « résidence surveillée »
JPDH/RD CONGO)- Roger LUMBALA, MBOSO NKODIA, MATUSILA et Joseph OLENGHANKOY, tous quatre, candidats président de la République à l’élection annoncée pour le 30 juillet 2006, ont vu leurs résidences respectives encerclées, tôt le matin du mercredi 24 mai 2006, par des éléments de la Police nationale congolaise et empêchés ainsi de sortir de chez eux. En plus du président du RCD/N, de celui de la CDR, du président du Calcc (Laïcs catholiques) et des FONUS, tous résidant à Kinshasa (Capitale), quatre autres membres de l’opposition politique non armée ont subi le même traitement. Il s’agit de Franck DIONGO (MLP), Valentin MUBAKE (UDPS-principal parti de l’opposition), Christian BADIBANGI (USC) et Gabriel MOKIA (MDC). Il est reproché aux huit hommes, selon les informations parvenues à l’Organisation Journaliste pour la Promotion et la Défense des droits de l’homme (JPDH) dans la matinée, d’avoir tenté d’organiser une marche sur la place à Kinshasa pour exiger à la fois l’ouverture des concertations politiques avant le 30 juillet 2006, date prévue pour l’organisation des élections en RD Congo et la mise en liberté du pasteur Kuthino Fernando, responsable de l’église « Armée de Victoire » arrêté le 14 mai 2006 et écroué à la prison centrale de Kinshasa, accusé d’avoir- lors d’un culte organisé au Stade Tata Raphaël de Kinshasa- tenu des propos d’incitation à la haine et détenu d’effets militaires dans sa résidence. JPDH rappelle que le 18 mai de la même année, douze de 33 candidats président de la République, en plus de l’UDPS, avaient, lors d’une déclaration politique rendue publique, exigé la liberté de M. Kuthino. Lundi 22 mai 2006, dans la matinée, MM. Matusila, Olenghankoy et Lumbala avaient effectué un déplacement de Kinshasa pour la capitale voisine du Congo, Brazzaville où ils ont rencontré le président Denis Sassou Nguesso et président en exercice de l’Union africaine. Eu égard à ce qui précède, JPDH craint que la période de pré-campagne électorale soit, avant celle de tous les enjeux, émaillée des traitements dégradants et cruels sur des citoyens et qui risquent de porter un coup à la jeune démocratie que les Congolais appellent de tous leurs vœux.Fait à Kinshasa, le 24 mai 2006
Journaliste pour la Promotion et la Défense des droits de l’homme (JPDH)
