RD Congo : JPDH salue un geste du Secrétaire général de l’Onu aux victimes des violences sexuelles

Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme, (JPDH), une organisation indépendante de défense des droits de la personne, de lutte contre l’impunité et de développement démocratique salue l’acte posé par le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (Onu), en direction d’un projet congolais de lutte contre les violences sexuelles faites aux femmes. Selon le porte-parole militaire de la Mission des Nations unies en RD Congo, (Monuc), le lieutenant colonel Frédéric Médard qui réunissait la presse de Kinshasa mercredi 31 mai 2006 au quartier général de la Mission onusienne dans la capitale congolaise, Kofi Annan a décidé, à titre purement personnel, de soutenir un projet de lutte contre les violences sexuelles en versant l’intégralité de 30.000 euros, obtenu d’un prix décerné par la Fondation sévillane en Espagne. JPDH rappelle que les actes de viols sont généralement commis en Ituri (Nord-Est), principalement à Bunia où écument des milices armées. Ce qui justifie, se félicite JPDH, la tenue de la réunion « Tripartite plus » au Burundi d'où sont sorties d'importantes décisions, notamment celle portant publication d’une liste de dirigeants des groupes armés frappés de sanctions par l'Onu. Ces sanctions comprennent entre autres les interdictions de voyager ou encore le gel de leurs avoirs financiers. Parmi les groupes armés et principaux chefs concernés figurent le LRA, le FNL, le FDLR, Franck Bwambale dit " Franck " du RCD/ML, Jérôme Kakwavu Bukande, Jules Mutebusi, l'Ong Tous pour la Paix et le Développement (TPD), Khawa Panga Mandro du Pusic, Floribert Ngabu Njabu, Matthieu Gudjolo, Sylvestre Mudacumura, Germain Katanga, T. Lubanga, James Nyakuni, Dr Ignace Murwanashyaka…Si la Monuc s'est félicitée de la libération, vendredi 26 mai dernier, après trois semaines de détention par les autorités militaires du Sud-Kivu (Est), de 20 étudiants congolais Banyamulenge, élèves d'un lycée à Bujumbura (Burundi), arrêtés alors qu'ils traversaient la frontière Burundi-Congo à Uvira, JPDH impute des actes inhumains, cruels et dégradants dont a été l’objet, Mme Kamba Mujinga en 2005, aux milices de l’Ituri contre lesquelles, des sanctions ont été prises par la Tripartite du Burundi. Issue de père kasaïen et de mère Lendu, une ethnie en conflit ouvert avec l’autre, Hema, renseignent les éléments d’informations parvenus à JPDH, Kamba Mujinga née à Bunia et connue dans les milieux politiques pour son activisme au sein du PPRD, un parti politique proche du président de la République, elle a été contrainte aux travaux forcés, aux côtés de ses oncles paternels, avant d’être soumise à un viol collectif par ses bourreaux. L’inquiétude de JPDH se fonde, par ailleurs, sur la destination prise par l’infortunée dont les parents, ayant joint JPDH, appellent les organisations de défense des droits de l’homme à s’associer à la recherche de Mme Kamba dans l’optique de la voir bénéficier d’un projet soutenu par le Fonds des Nations Unies pour la Population(UNFPA) qui vise à fournir une assistance médico-sociale aux enfants, jeunes filles et femmes, victimes des violences sexuelles, ainsi qu'un soutien matériel à plus de 25000 survivants de ce genre de violences. Ce projet a enfin un volet de sensibilisation, qui s'adresse en particulier aux hommes en uniformes et aux communautés, afin de lutter contre l'impunité. Le président de la République, Joseph Kabila a reconnu l’existence de ce fléau au pays et promis de sévir. Il l’a déclaré sur la chaîne de télévision britannique Cnn mercredi 31 mai 2006, lors d’un séjour à Lubumbashi, (Sud). « Ces d’actes sont simplement impardonnables », déclarait Joseph Kabila. JPDH rappelle que deux militaires, membres des Forces armées de la RD Congo (FARDC) , à Kananga (Centre), ont été reconnus coupables de viol sur mineures et condamnés respectivement à 17 et 18 ans de servitude pénale principale par le Tribunal militaire de garnison de Kananga.
Fait à Kinshasa, le 06 juin 2006
Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH)