JPDH choqué par l’assassinat d’un journaliste à Kinshasa
Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation non gouvernementale et indépendante de défense des droits de la personne, de lutte contre l’impunité et développement démocratique se dit vivement choquée par l’assassinat, dans la nuit du 7 au 8 juillet 2006, de BAPUWA MWAMBA, ancien journaliste à l’Agence congolaise de presse (ACP- organe d’Etat) et au magazine Jeune Afrique.Selon les éléments d’informations recueillis par JPDH, une bande d’hommes armés en tenue civile s’étaient pointés, vers 3 heures du matin, au domicile du journaliste sis quartier Malandi n°31/C, dans la commune de Matete (Est-Kinshasa). Dans l’empressement, les assaillants ont tiré des balles sur Bapuwa qui s’est renversé sur-le-champ, atteint à la jambe droite, avant que s’en suive la mort à la suite d’une très forte hémorragie. JPDH rappelle que la victime a été, auparavant, l’objet des menaces des personnes non autrement identifiées. Le corps du journaliste - 64 ans et père de quatre enfants - gisant dans le sang, a été acheminé à la morgue de l’hôpital Saint Joseph de Kinshasa-Limete. Résidant en France depuis quelques années, BAPUWA rédigeait des articles de réflexion qu’il faisait publier dans les journaux de Kinshasa. Le dernier article intitulé « Pourquoi la transition est-elle bloquée au Congo » a été publié dans Le Phare n°2875 du 6 juillet 2006. JPDH qui redoutait déjà la naissance d’une opposition armée à la liberté d’expression pendant la campagne électorale en RD Congo, est fortement troublé que l’assassinat de BAPUWA intervienne huit après celui du couple FRANCK NGYKE, tué près de son domicile à Kinshasa. De ce qui précède, tout en fustigeant l’option du sang prise par des ennemis de la liberté d’expression, JPDH appelle à l’organisation d’une journée « presse morte » sur toute l’étendue du pays pour, non seulement, protester contre l’assassinat de BAPUWA ; exiger la mise sur pied d’une commission d’enquête indépendante pour établir les responsabilités et traquer les auteurs mais aussi exiger l’ouverture d’un procès sur l’assassinat du journaliste NGYKE dont le procès n’est jamais convoqué.
Kinshasa, le 08 juillet 2006
