RD Congo : JPDH dénonce la répression d'une marche de l'opposition à Kinshasa

(JPDH/RD Congo) Journalistes pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation non gouvernementale et indépendante de défense des droits de la personne, de lutte contre l’impunité et de développement démocratique dénonce, avec fermeté, la répression sauvage exercée par des éléments de la Police nationale congolaise, sur des manifestants lors d’une marche organisée par l’opposition politique mardi 11 juillet 2006 à Kinshasa. Selon un envoyé de JPDH près de la Gare centrale d’où est partie la marche, des policiers dépêchés sur les lieux ont recouru à des gaz lacrymogènes et à des matraques pour disperser la foule, constituée des responsables de l’opposition politique et de leurs sympathisants. Plusieurs personnes, parmi les manifestants, s’en sont tirées avec des blessures nées des violents coups de matraques et des gaz jetés sur la masse. Un manifestant a perdu, dans la foulée, deux orteils lors de l’explosion d’une grenade tandis qu’un autre a enregistré une blessure béante sur la partie supérieure d’une main qui a failli lui être arrachée. Des témoignages parvenus à JPDH ont indiqué qu’il y a eu un mort. Ca et là sur la chaussée empruntée par les manifestants, JPDH a pu voir du sang, des bouts de doigts. Selon les initiateurs de la marche joints par JPDH, l’organisation de l’action visait à exiger « la transparence » pendant le déroulement des scrutins présidentiel et législatif prévus pour le 30 juillet 2006 et «dénoncer la tricherie occasionnée par la présence de surplus des bulletins de vote par la Commission électorale indépendante ». JPDH a appris que l’organisation de la marche avait été signalée à l’Hôtel de ville, et n’avait donc pas à recevoir une autorisation préalable, conformément à la constitution.
Choquée par une répression sauvage qui vient en rajouter aux assassinats des journalistes, JPDH :
-Dénonce l’usage abusif de la force publique pour faire taire des adversaires politiques en violation de la loi ; Dénonce le recours aux moyens disproportionnés pour empêcher l’opposition, pourtant reconnue par la Constitution, a exercer librement ses droits ; appelle l’autorité urbaine à la prise en charge des blessés, et des frais funéraires en cas de décès.
Fait à Kinshasa le 14 juillet 2006
Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH)