Le procès sur l'assassinat d'un journaliste s'ouvre ce mercredi à Kinshasa
Le procès sur l'assassinat d'un journaliste s'ouvre ce mercredi à Kinshasa
Au cours d’une conférence de presse organisée, mardi 11 juillet 2006 à son siège, Journaliste en Danger (JED), une organisation de défense de la liberté de la presse en RD Congo a lancé un appel à tous les professionnels des médias et aux défenseurs des droits de l’homme, de venir nombreux couvrir et assister au procès de Franck Ngyke, journaliste à la Référence Plus, un quotidien paraissant à Kinshasa et de son épouse Hélène Mpaka, qui s’ouvre ce mercredi 12 juillet 2006, devant la maison communale de Limete (Est de Kinshasa).« Ce procès, nous l’avons appelé de tous nos vœux. Nous nous félicitons qu’enfin un procès commence pour élucider cet assassinat d’un journaliste qui demeure un mystère jusqu’à ce jour » mais a prévenu Donat M’Baya, le président de JED, « nous ne sommes pas prêts à accepter une mascarade de procès, organisée de manière expéditive en cette période électorale pour contenter l’opinion ». Cet appel a pour but de mobiliser les journalistes afin de pouvoir relever toutes les irrégularités qui pourront être constatées dans le déroulement de ce procès. Aussi, JED a tenu à faire connaître son attente par rapport à ce procès et qui n’est pas autre chose que la recherche de la vérité, et pour que justice soit faite. Le procès Ngyke s’ouvre au moment où un autre journaliste, Bapuwa Mwamba, vient d’être assassiné à Kinshasa, le 8 juillet 2006, dans des circonstances similaires. Pour le Secrétaire Général de JED, Tshivis Tshivuadi, « la minute de silence observée en mémoire des journalistes assassinés, ne peut jamais être des silences de résignation ou de complicité avec les assassins des journalistes. Bien au contraire, cela doit nous mobiliser davantage pour que ces meurtres ne restent impunis, et pour une plus grande défense de la liberté de la presse » a –t- il dit. Au cours de la conférence, JED a rappelé qu’au lendemain de l’assassinat du couple Ngyke, tous les professionnels des médias étaient descendus dans la rue pour exiger la mise sur pied d’une commission indépendante d’enquête, compte tenue des préjugés négatifs qui pèsent sur la justice congolaise. Mais cette quête est restée sans suite, malgré les promesses faites par le gouvernement aux travers du vice-président de la République en charge de la commission politique, défense et sécurité, M. Azarias Ruberwa.
