Journée « presse morte » à Kinshasa : JPDH salue le respect du mort d’ordre

A la suite de l’assassinat de Louis BAPUWA MWAMBA, journaliste indépendant assassiné dans la nuit du 07 au 08 juillet 2006 à Kinshasa, capitale de la D Congo, les organisations professionnelles des médias ont décrété, mardi 18 juillet 2006, une journée « presse morte » sur toute l’étendue de la République. Les journaux ne seront pas édités, les radios et les télévisions ne diffuseront aucune information. Les médias audiovisuels ne diffuseront que des chansons religieuses en mémoire du défunt, 64 ans et père de quatre enfants, dont l’enterrement est intervenu le même mardi au cimetière de la Gombe (Centre ville de Kinshasa). Lundi, les journalistes et les responsables des organisations professionnelles des médias avaient organisé une procession, de la Gare centrale au quartier général de la Monuc (Mission des Nations Unies en RD Congo-Centre ville) où ils ont déposé un mémo appelant la Communauté internationale à assurer la sécurisation des journalistes pendant la campagne électorale dont la fin est prévue fin juillet avant les scrutins présidentiel et législatifs prévus le 30 juillet 2006. Parmi les organisations, il y avait l’OMEC (Observatoire des médias congolais) ; JPDH (Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme) ; RCP, (Réseau des communicateurs pour la population), JED (Journaliste en Danger), OLPA (Observatoire de la liberté de la presse en Afrique), et AMI (Africa Media Institute). Invité à donner sa lecture de la procession, le Directeur exécutif de JPDH, organisation indépendante de défense des droits de la personne, de lutte contre l’impunité et de développement démocratique, Désiré-Israël KAZADI a souligné comme ce fut le cas au lendemain de l’assassinat d’un autre journaliste fin 2005, la marche exprime une désapprobation contre la naissance d’une opposition armée contre la liberté d’expression dont celle de la presse est la corollaire. Et d’ajouter que la journée presse morte lancée par JPDH au lendemain de l’assassinat de BAPUWA « constitue un signal fort en direction des pouvoirs publics visiblement démissionnaires de ses pouvoirs régaliens d’assure de personnes et de leurs biens ».