Kinshasa : Un cas d’insécurité dans une commune urbaine

Des cas d’insécurité ont été enregistrés dans certaines contrées de la province du Nord-Kivu. Ces exactions sont attribuées à des hommes en uniforme, rapporte les sources onusiennes.En effet, dimanche vers 13 heures locales, un véhicule des commerçants en provenance du marché de Kibirizi, en territoire de Rutshuru, est tombé dans une embuscade d’hommes armés à Kitobogo, jusqu’à l’entrée de la cité de Kiwanja. Les bandits se sont tout de suite rués sur les marchandises qu’ils ont emportées sans avoir blessé les passagers.Le même jour, vers 17 heures locales, deux autres véhicules des commerçants ont été pillé à Katoro, à 6 Km de la même cité de Kiwanja, et 75 Km, au nord de Goma, sur la route de Ishasha. Les bandits étaient habillés en tenue militaire.La veille, dans la nuit de samedi à dimanche, cinq maisons du quartier Buturande de Kiwanja, ont été visitées par d’autres hommes armés qui les ont pillées sans ménagement. Là aussi, aucune perte en vie humaine n’a été déplorée.Par contre, dans la ville de Goma, un revendeur de pain a été tué la même nuit par balle au quartier Himbi, vers 20 heures locales. Selon le bourgmestre de La commune de Goma, après avoir tué leur victime, les bandits ont ligoté les membres de sa famille avant d’emporter certains biens de valeur de la maison.Comme l’on peut tout simplement s’en rendre compte, des voix fusant de partout à travers le pays ne cessent d’émettre de vives inquiétudes, pour déplorer la recrudescence des cas d’insécurité, exprimés aussi bien par perquisitions, enlèvements, que privations de liberté, dont font de plus en plus l’objet bon nombre des compatriotes congolais. D’autres sont tout simplement victimes de leurs opinions. Et dans ce cas, leurs bourreaux leur font mener la vie dure, aux mépris des prescrits de l’article 19 de la Déclaration universelle de droits de l’homme qui stipule :«Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières les informations et idées par quelque moyen d’expression que ce soit»

Une famille en insécurité à Limete

Notons que l’insécurité qui continue à faire tâche d’huile dans le pays n’a pas épargné Kinshasa la capitale de la Rdc. C’est le cas de le dire d’une famille à Limete, qui vers 01 heures du matin, avait eu la visite de six policiers dont quatre en tenue et deux vêtus en civil. Ces derniers étaient à la recherche d’un certain Obabela Essey.Fonctionnaire de son état et père de quatre enfants, Obabela Essey est marié à Mme Nsangu Ndongisila. Son appartenance au parti politique Udps d’Etienne Tshisekedi wa Mulumba lui a valu l’incarcération en date du 30 juin 2005 au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (Cprk), ex-Prison centrale de Makala, où il réussira a s’évader un peu plus tard.Après avoir constaté l’absence de l’infortuné, ces agents ont ouvert une série des perquisitions au domicile de l’infortuné. Traumatisée puisque opprimée, l’épouse de Obabela n’a pas su se surpasser. C’est ainsi qu’elle est tombée malade et a étéadmise plus tard dans une formation médicale de la place.Les assaillants avaient promis qu’ils retourneraient jusque quand ils vont arrêter le recherché. Notons que cette famille a déserté la maison à la suite des incursions répétées de ces agents de sécurité.Ce cas d’insécurité prend de l’ampleur au moment où la République démocratique du Congo s’apprête à élire ses dirigeants à tous les niveaux. C’est un rendez-vous démocratique pour lequel chacun doit faire prévaloir ses opinions. Le cas de La famille de Obabela n’est qu’un cas parmi tant d’autres.Car, nombre de militants de l’Udps sont victimes de la position de leur parti, laquelle position n’arrange pas certains dirigeants au pouvoir.Eu égard à ce qui précède, le gouvernement de transition à tout intérêt à faire en sorte que la sécurité aussi bien de personnes que de biens soit assurée.
(Tiré du quotidien congolais Le Palmarès n°3673 du 29 juin 2006)