RD Congo : JPDH reste préoccupé par la disparition prolongée d’un Conseiller du Vice-président de la République

Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme, (JPDH), organisation indépendante de défense des droits de la personne, de lutte contre l’impunité et de développement démocratique, reste préoccupé par la disparition prolongée du Docteur SOSO GESEVENE, Conseiller médical de Jean-Pierre Bemba Gombo, Vice-président de la République et candidat au second tour de l’élection présidentielle congolaise prévue le 29 octobre 2006. A en croire un communiqué de presse du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) rendu public mardi 26 septembre 2006 dont copie est parvenue à JPDH, le docteur Soso, porté disparu depuis dimanche 20 août 2006 à 17h00, ne fait toujours pas signe de vie. Selon des informations recueillies au lendemain de cette mystérieuse disparition auprès des proches de l’infortuné que JPDH avait pu joindre, Faustin Soso avait quitté sa résidence, située dans la commune de Kasa-Vubu, centre Kinshasa, pour répondre à une invitation lui adressée par un haut cadre du Mouvement de libération du Congo (MLC-parti politique que dirige M. Bemba Gombo) dont l’identité n’a pas été révélée. M. Soso Gesevene avait pris soin, avant d’atteindre le lieu de rendez-vous, de se diriger vers la « Place Royal », commune de la Gombe, où il a voulu rendre visite à son confrère, le docteur Dangama. Depuis lors, apprend JPDH, Faustin Soso n’a plus été vu en circulation ; ce qui a accrédité la thèse de disparition de sa personne. Les lundi 21 et mercredi 23 août, son épouse, Judith Bakenda, a reçu des courts messages (Sms) sur son téléphone portable l’informant que son époux était entrain de soigner des blessés ; quarante-huit heures après, soit le mercredi, elle a reçu un autre message l’invitant à se présenter à la « Place Royal » tandis que le texto de jeudi 24 août, en provenance du même correspondant, était constitutif d’un réconfort moral à l’endroit de madame Bakenda. Son correspondant a tenu à s’informer sur l’état de santé des enfants du docteur tout en priant l’épouse de Faustin Soso à le rencontrer à la « Place Royal ». En dépit des déplacements effectués sur le lieu de rendez-vous, madame Bakenda n’a toujours pas pu rencontrer l’anonyme et mystérieux correspondant. Vivement préoccupé par cette disparition qui pourrait affecter la sérénité du processus électoral en cours en RD Congo, JPDH invite les autorités congolaises à mettre sur pied, toutes affaires cessantes, une commission ad hoc en vue de retrouver Faustin Soso ;appelle les membres du Comité international d’accompagnement de la transition (Ciat), organe ayant reçu mission de garantir la réussite de la période de transition en RD Congo, à concourir à la localisation de l’endroit où serait gardé l’infortuné, et en cas d’arrestation, obtenir sa libération.
Fait à Kinshasa, le 27 septembre 2006
Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme, (JPDH)