RD Congo : JPDH exprime ses inquiétudes au sujet de la disparition prolongée d’un médecin à Kinshasa
Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme, (JPDH), organisation indépendante de défense des droits de la personne, de lutte contre l’impunité et de développement démocratique, exprime ses inquiétudes au sujet de la disparition prolongée du Docteur SOSO GESEVENE, Conseiller médical de Jean-Pierre Bemba Gombo, Vice-président de la République et candidat au second tour de l’élection présidentielle congolaise (RD Congo)prévue le 29 octobre 2006.Selon les informations recueillies au lendemain de cette mystérieuse disparition auprès des proches de l’infortuné que JPDH avait pu joindre, Faustin Soso avait quitté sa résidence, située dans la commune de Kasa-Vubu, Centre-Kinshasa (capitale), dimanche 20 août 2006 à 17 heures pour répondre à une invitation lui adressée par un haut cadre du Mouvement de libération du Congo (MLC-parti politique que dirige M. Bemba) et dont l’identité n’a pas été révélée. M. Soso Gesevene avait pris soin, avant d’atteindre le lieu de rendez-vous, de se diriger vers la « Place Royal », commune de la Gombe, où il avait voulu rendre visite à son confrère, le docteur Dangama. Depuis lors, apprend JPDH auprès de sa famille, Faustin Soso n’a plus fait signe de vie. Les lundi 21 et mercredi 23 août, son épouse, Judith Bakenda, avait reçu des courts messages (Sms) sur son téléphone portable l’informant que son époux était entrain de soigner des blessés. Quarante-huit heures après, elle a reçu un autre message l’invitant à se présenter à la « Place Royal ». Le jeudi 24 août, en provenance du même correspondant, un autre texto lui parvient. Ce dernier message était constitutif d’un réconfort moral à l’endroit de madame Bakenda. Son correspondant a tenu à s’informer sur l’état de santé des enfants du docteur tout en la priant de le rencontrer à la « Place Royal », assurée d’y rencontrer son époux. En dépit des déplacements effectués sur le lieu de rendez-vous, madame Bakenda n’a toujours pas pu rencontrer ni son mari ni l’anonyme et mystérieux correspondant sur les lieux.Vivement préoccupé, JPDH avait exprimé, au lendemain de cette disparition, son indignation et réitère, ce jour, ses inquiétudes au sujet de cet acte et invite les autorités congolaises à mettre sur pied,toutes affaires cessantes, une commission ad hoc en vue de retrouver Faustin Soso ;les membres du Comité international d’accompagnement de la transition (Ciat), organe ayant reçu mission de garantir la réussite de la période de transition en RD Congo, à concourir à la localisation de l’endroit où serait gardé l’infortuné, et en cas d’arrestation, obtenir sa libération.
Fait à Kinshasa, le 22 octobre 2006
Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme, (JPDH)
