Assemblée Nationale: Adoption du Règlement Intérieur sans les députés de l´Union pour la Nation
Alors que l´Assemblée nationale siégeait, les députés de l´Union pour la Nation (UN) ont claqué la porte jeudi 23 novembre 2006 et suspendu leur participation à la plénière. La pomme de discorde, c´est l´incise introduite à l´article 119 du projet du règlement d´ordre intérieur qui était sous examen. Malgré cette sortie, le projet a été adopté dans la soirée, rapporte radiookapi.net
C´est à la majorité absolue, soit 253 députés pour et 2 abstentions que ce projet du règlement d´ordre intérieur a été adopté en dépit de la sortie de la salle des députés membres de l'Union pour la Nation. L´article à la base du désaccord est relatif au contrôle de la gestion des finances de l´Assemblée Nationale. L´incise boudée par les députés de l´UN attribue le contrôle de la gestion de ces finances à une personnalité indépendante alors que pour la plate-forme politique de Jean-Pierre Bemba ce contrôle devrait revenir à l´Opposition parlementaire majoritaire, conformément aux traditions démocratiques.
« Il est prévu que la présidence de cette commission spéciale chargée de contrôler les finances de l'Assemblée nationale soit confiée à (...) l´opposition », a déclaré à ce sujet le député UN Yves Kisombe.
Cela n'est pas l´avis des députés de l'Alliance de la majorité présidentielle (AMP). Ceux-ci estiment que la gestion des finances de l'Assemblée nationale devrait être confiée à une personnalité indépendante ou a un député qui ne fait pas partie du bureau définitif de cette institution, comme l´a proposé la commission chargée du règlement intérieur. « Le but poursuivi est que l´organe de contrôle ne soit pas dirigé par quelqu'un qui est dans l´organe de gestion. Autrement dit, puisque l'Union pour la Nation réclame de faire partie du bureau de l´Assemblée nationale, puisque le président du Comité des sages au niveau africain, le président Cisssano a fait cette recommandation au bureau, qu´il faut inclure l'opposition, ce n´est pas possible de dire que cette commission sera présidée par l´opposition dès lors qu´il est plus ou moins admis que celle-ci sera au bureau. On voudrait donc confier la commission de contrôle à des personnalités du parlement dont le parti ou le groupe ne font pas partie du bureau», a rétorqué pour sa part, Me Mbuyu de l´AMP.
