RD Congo : JPDH s'interroge sur la destination imposée à une compatriote arrêtée en 2004
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation indépendante de lutte contre l’impunité et membre de la Coalition pour la Cour pénale internationale (CCPI) est fort préoccupé par le sort réservé à une dame, du nom de BOMESI BITA KAPETI à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.Selon ses proches qui ont pu joindre JPDH, l’histoire remonte à 2004 lors d’une découverte d’armes et munitions à l’issue d’une perquisition opérée à son domicile sis avenue Ngangwele n°82, quartier Kingasani II, commune de Kimbanseke (partie Est de Kinshasa) dans la nuit du 16 au 17 mars 2004. L’opération de perquisition, selon des voisins qui s’étaient confiés à JPDH, s’est déroulée en l’absence du couple ; Mme Bomesi, en ce moment-là, s’était rendue dans sa famille dans la commune de Kasavubu (Centre de Kinshasa) ; son mari, Eyenga Elembi Alpha, alerté la veille, avait pu gagner Brazzaville, capitale de la République du Congo par Kinsuka, un quartier situé à l’Ouest de Kinshasa, au bord du fleuve Congo, racourci presqu'à pied ferme, qui permis, à la veille du renversement du régime Mobutu le 17 mai 1997, aux militaires appartenant à la Division spéciale présidentielle de gagner l'autre Congo en fuite.
Dans une lettre portant SOS adressée aux organisations de défense des droits de l’homme, la famille de Mme Bomesi avait évoqué l’arrestation dont sa fille a été victime, en lieu et place de son mari, avant que celle-ci soit acheminée dans un cachot de la Démiap , un service de détection des activités enti patrie. Cette affaire avait malheureusement coïncidé avec la tentative du renversement des institutions de la République , dans la nuit du 26 au 27 mars 2004, par un groupe d’éléments appartenant au Groupe spécial de sécurité présidentielle (GSSP, actuelle Garde républicaine), sous la conduite du Major Eric Lenge.Lors de l’identification des militaires arrêtés et présentés à l’opinion comme putschistes à travers les médias, le nom de Eyenga Elembi a été abondamment cité comme l’un des cerveaux, selon la belle famille de M. Eyenga qui citait un article publié dans un quotidien paraissant à Kinshasa. Le 27 avril, soit un mois après les malheureux événements, Mme Bomesi et ses codétenus auraient, selon ses proches, été transférés dans un cachot de l’Agence nationale des renseignements (ANR) à Kinshasa. Depuis lors, à en croire les membres de la famille de l’infortunée, Mme Bomesi ne fait plus signe de vie. Jointe par JPDH, la famille a admis l’option d’une disparition forcée, à défaut d’une fuite lors de son transfert de la Démiap à l’Anr. D’où son SOS en direction des ONG de défense des droits de l’homme et des services compétents.De tout ce qui précède, JPDH qui craint pour éventuel viol dont serait l'objet Mme Bomesi au cas où elle serait gardée dans un cachot, appelle les pouvoirs publics au respect de la Constitution en ce qu’elle reconnaît que l’infraction est individuelle ; invite le gouvernement au respect des standards internationaux relatifs aux droits de l’homme en ce qu’ils proscrivent des actes tendant à contraindre des citoyens à des disparitions forcées, et appelle les services compétents à concourir à la localisation de la destination qu’on aurait imposée à Mme Bomesi et en cas d’arrestation, obtenir sa libération.
Fait à Kinshasa, le 26 octobre 2006
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)
