La République Démocratique du Congo au bord de l`implosion

La République Démocratique du Congo au bord de l`implosion

La DECIDI a trouvé intéressant de publier avec commentaire et à l`internet l`article paru le mardi 20 février 2007 dans le quotidien "La Tempête des Tropiques" sous la plume de Tumba Lumembu et qui a pour titre "La RDC au bord de l`implosion".
Vu l`époque que nous sommes en train de traverser, il est important que les Congolais apprennent à se respecter et à respecter les lois du pays.

En effet, le mot en question dit beaucoup. Une implosion est un phénomène physique par lequel un milieu solide ou un corps creux, soumis à une pression externe supérieure à sa résistance mécanique s`écrase violemment et tend à se concentrer en un volume réduit. Pris seulement dans ce sens, le mot implosion a sa place en République Démocratique du Congo.

L’article commence comme ceci : « N’est-il pas bon de prévenir que de guérir ? » Au fait, la 3me République dans laquelle on croit être n’est qu’un leurre. Au regard de tous les signes, il y a fort à craindre, qu’on ne puisse se réveiller un matin au cœur de l’apocalypse. Les scrutateurs flairent le danger. »

Pour élucider son idée, l’auteur donne l’exemple de l’ONG Britannique – OXFAM – qui exige, pour conjurer cet imminent danger, le maintien des troupes de la MONUC.
Mais, tout en donnant cet exemple, l’auteur croit que ce n’est pas là la solution durable au problème congolais. Et il continue : « Il est plus qu’impérieux de renouer le fil du dialogue pour la paix civile en RD Congo. Il faut consolider l’expression de l’Etat, tant les liens sociaux sont distendus. »

L’auteur nous donne une image de la République Démocratique du Congo qui nous fait peur, quand il compare la RDC, comme pays et les liens sociaux qui existent à l’intérieur de ce même pays. Il parle de la réduction du volume ou masse du pays, c’est-à-dire, perte de sa valeur et de la distension des liens sociaux. Ce qui signifie que les liens sociaux distendus, augmentent de surface, de volume, sous l’effet d’une tension.

Toujours voulant être concret, il confirme que la RDC est à la dérive totalitaire, car, la violation de la Constitution, en son article 11O, en matière de nationalité, n’est pas un fait à minimiser. Les détenteurs de la double nationalité, loin de rougir pour la flagrance de l’infraction, autrement la consommation de celle-ci, ces délictueux décrètent un moratoire ! C’est une façon de prendre tous les Congolais pour des imbéciles. L’ancien parlementaire (HCR/PT) Badibangi Christian avait été invalidé à mi-parcours de son mandat parlementaire, pour fait d’avoir « lâché » qu’il était Français. Le Ministre Balu du travail (Gouvernement Mungul Diaka) a été éjecté du fait qu’il fut établi qu’il était un sujet Cabindais (FLEC). Et, tout récemment, lors du début de la campagne présidentielle (juillet 26), un avocat du Dr. Kashala a été expulsé de la RD Congo pour la Belgique du fait qu’il avait protesté contre le mauvais traitement auquel il était soumis. Ayant susurré (murmuré) qu’il était Belge, l’occasion était là de le faire quitter son pays naturel, la RDC, malgré lui.

Ici donc, les parlementaires majoritaires et de l’opposition se sont accommodés pour taire le dossier au détriment de la population congolaise qui les avait élus, comme pour dire, je suis passé, que pouvez-vous encore me faire ?

Quant à la manière dont la justice est distribuée par la Cour Suprême de Justice, il y a tant à redire et à redouter à la fois. Le prononcé du litige électoral du Bas-Congo (nom constitutionnel : Kongo-Central), qui a opposé l’UN à l’AMP, loin de procéder d’un jugement motivé, comme le recommande la coutume juridique,… Pour ce cas précis, la DECIDI donne raison à la Cour d’Appel de Matadi qui a rendu un jugement, selon lequel, l’élection du Gouverneur allait être reprise, car la majorité absolue de vingt-neuf, n’est pas 15, mais bien 16, soit 14,5 plus 1 donne 15,5 arrondi à 16.

Pour que la démocratie se pratique, il faut la justice qui passe par le respect des règles édictées. On dit souvent la loi est dure, mais c’est la loi, quelque soit son coût financier.
Le Congolais ne respecte pas la loi et ne la fait pas non plus respecter. Ignorance totale de tout le monde. Comme l’élite intellectuelle congolaise ne lit pas, elle a difficile à savoir que la violation de la Constitution constitue une haute trahison pour les responsables du pays.
Une fois violée et l’auteur de la violation non sanctionnée, la loi n’a plus de sens et devient la loi de la jungle. Cas de la RDC aujourd’hui.

L’implosion de notre pays est proche, si nous continuons à suivre la voie de la complaisance, à créer la loi de moindre effort. L’ignorance de la loi ne pourra être combattue, que si celles qui existent, sont appliquées à la lettre.

La DECIDI recommande aux internautes de lire cet article intéressant en totalité.

Kinshasa, le 25 février 26

Pour la DECIDI

Honorable Bha-Avira Mbiya Michel-Casimir
DG DECIDI