La RD Congo : un pays sans orchestre et où des petits groupes musicaux narguent la population sans être iniquités jour et nuit
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
DEMOCRATIE ET CIVISME POUR LE
DEVELOPPEMENT INTEGRAL
DECIDI
« Réseau des Associations pour la Culture Démocratique et Civique »
Personnalité juridique accordée par l’Arrêté Ministériel N° 841/CAB/MIN/J/2005 du 15 août 2005,
de Son Excellence le Bâtonnier Honorius Kisimba Ngoy, Ministre de la Justice.
La RD Congo : un pays sans orchestre et où des petits groupes musicaux narguent la population sans être iniquités jour et nuit
Au terme de l’Arrêté Ministériel n° 225/MCT/015/67 du 20 décembre 1967 réglementant le recensement et l’agréation des associations culturelles, l’article 3 donne les conditions pour être reconnu orchestre. Mais, aujourd’hui, non seulement cet article n’est pas respecté, mais encore l’Etat congolais laisse se dégrader ce secteur, pourtant générateur des recettes dans d’autres cieux.
L’arrêté ministériel susmentionné reconnait comme orchestre, tout ensemble musical qui doit :
- disposer des instruments musicaux appartenant à une personne physique ou morale ;
- avoir un compte dans une banque de l’Etat zaïrois. Le capital minimum est fixé à 5.000,00 Z pour Kinshasa, Bas-Zaïre et Shaba, 3.000,00 Z pour le Haut-Zaïre et 2.500,00 Z pour autres Régions ;
- avoir un statut en bonne et due forme.
En 1975, il y a eu un autre arrêté départemental, le N° 010/BUR/CECA/75 du 29 avril 1975 relatif au fonctionnement des orchestres (arrêté qui serait encore en vigueur jusqu’aujourd’hui), et à son article 1er, il est fixé les conditions pour faire partie d’un orchestre comme musicien pour tout Zaïrois. Il s’agit de :
- avoir au moins dix-huit (18) ans d’âge révolus ;
- avoir terminé au moins 2 ans post-primaires ;
- avoir des notions de solfège ;
- ne pas être sur le banc de l’école, exception faite du cas des musiciens des orchestres des institutions d’enseignement ;
- avoir l’autorisation de l’époux, pour toute Zaïroise mariée.
Quant aux relations ou rapports devant exister entre le musicien et l’orchestre, il est dit que l’affiliation d’un musicien à un orchestre doit faire l’objet d’un contrat de travail conformément au Code de Travail, la durée de ce contrat ne sera pas inférieur à trois ans et que pendant toute la durée du contrat, le musicien concerné régulièrement affilié ne peut pas s’enrôler dans un autre orchestre.
L’arrêté réglemente également le problème des salaires en ce terme (en 1975) :
Traitement mensuel fixé à 45,00 Z (minimum, syndicat et sécurité sociale non compris), y ajouter les allocations familiales et la gratuité des soins médicaux, avec les membres de la famille, la pension (INSS), …
Aujourd’hui combien d’orchestres y a –t-il en RD Congo ? Cette question, je suis sûr et certain, si elle était posée au Ministre de Cultures et Arts, sa réponse sera soit prudente et réservée, ou carrément fausse.
Prenons l’exemple d’un pays européen comme l’Allemagne Fédérale, qui a 141 orchestres professionnels recensés, dont les orchestres philarmoniques de Berlin et de Munich, l’orchestre symphonique de Bamberg, l’orchestre de la Gewandhaus de Leipzig, la Staatskapelle de Dresde, ainsi que quelques orchestres symphoniques de radiodiffusion.
Ce sont donc des orchestres organisés et qui produisent des recettes versées dans le Budget de l’Etat allemand. Si un musicien d’un orchestre est malade, ce n’est pas l’Etat allemand qui doit s’en occuper. C’est d’abord son orchestre et ensuite l’assurance.
Si ailleurs, comme en Jamaïque, Cuba, France,… les orchestres sont organisés, c’est parce que ces Etats-là les encadrent, les contrôlent et les aident. Chez nous en RD Congo, ce n’est pas le cas.
Peut-on affirmer qu’il n’y a pas d’orchestre dans notre pays ? La réponse serait un petit « oui », car l’Eglise Kimbanguiste possède un orchestre philarmonique, dirigé avec compétence par un fils du pays. Après avoir assisté à un de ses concerts, j’en suis sorti très satisfait. A voir l’habillement des musiciens, du dirigeant, à écouter leurs chansons, le contenu, etc …, on n’a rien à envier aux orchestres de grands pays européens ou américains. Voilà quelque chose qu’il faut encourager et soutenir dans notre RD Congo.
Quant aux groupes musicaux congolais qui pullulent surtout les rues et ruelles de Kinshasa, où les filles et femmes sont mal habillées, si pas nues, les hommes féminisés, et qui ne font que la publicité des boissons alcooliques, avec des enfants danseurs parmi les grands, … la DECIDI leur demande de traiter les Congolais comme des grandes personnes ayant leur moralité et dignité. Que des bruits nocturnes et des cris inutiles cessent et que nos coutumes ancestrales en cette matière soient respectées.
Au Ministre des Cultures et Arts, d’ouvrir les yeux grandement et les bons sur ces groupes par lesquels la dépravation de nos mœurs s’aggrave. Il faut sanctionner, si non c’est le monde en l’envers. Il faut édicter des lois afin de réglementer ce secteur très sensible dans le but aussi de faire des recettes pour l’Etat congolais.
Ce n’est qu’un début et la DECIDI reviendra encore avec force pour que la musique en RD Congo ne soit pas au bas de l’échelle mondiale, mais qu’elle devienne un patrimoine reconnu mondialement pour le pays.
Kinshasa, le 15 mars 2007
Pour la DECIDI
Honorable Bha-Avira Mbiya Michel-Casimir
Directeur Général.-
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