RD Congo : JPDH déçu du verdict sur l’assassinat d’un journaliste et de son épouse à Kinshasa
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), une ONG de lutte contre l’impunité et Membre de la Coalition pour la Cour pénale internationale (CCPI) a suivi avec une attention soutenue la décision prise par le tribunal militaire de garnison de Kinshasa/Matete en République démocratique du Congo au sujet de l’assassinat de Franck Ngyke, journaliste à La Référence Plus, un quotidien paraissant à Kinshasa, la capitale et de son épouse, dans la nuit du 02 au 03 novembre 2005, dans leur résidence de Kinshasa/ Mombele (Centre). Le tribunal a, ainsi, rendu, vendredi 13 avril 2007, son verdict dans cette affaire. Joel Munganda, principal accusé, ainsi que Papy Munongo ont été condamnés à la peine capitale ; le troisième accusé, Didier Awatimbine, a été condamné à la prison à perpétuité. Toutes ces personnes ont été reconnues coupables d’assassinat, de tentative de meurtre, d’extorsion et de violation des consignes. Le Tribunal a également condamné, par défaut, un autre accusé, Serge s Kabungu Obez à 5 ans de prison ferme pour avoir acheté le téléphone ayant appartenu au journaliste et a acquitté Paulin Kusungila, oncle de Joël Munganda, poursuivi pour association des malfaiteurs. A l’issue de ce verdict, le président du tribunal a annoncé que les personnes condamnées ainsi que la partie civile disposent de 5 jours pour interjeter appel contre ce jugement si elles le désirent. Comme des structures de défense de la liberté de la liberté de la presse, JPDH exprime sa déception au regard de l’issue imposée à cette affaire qui n’a pas permis de faire éclater toute la vérité sur le mobile de ce double assassinat du journaliste et de son épouse, ainsi que sur le mobile de ce crime. De même qu’il regrette le fait que dans cette affaire le tribunal a privilégié la seule piste d’un crime crapuleux en dépit des témoignages concordants indiquant que le meurtre du journaliste avait été commandité. Dans leurs plaidoiries, les avocats des parties civiles avaient déploré la légèreté avec laquelle l’instruction de cette affaire a été menée au niveau tant de la police que du parquet militaire et le refus du Tribunal de faire droit à leurs nombreuses requêtes tendant à voir certaines personnalités être entendues en audience publique.
Fait à Kinshasa, le 13 avril 2007
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH),
