RD Congo : Un journaliste tabassé par des éléments de la sécurité présidentielle

Ernest Mukuli, journaliste à la Radio Télévision Amani (RTA) propriété du diocèse de Kisangani, chef-lieu de la province Orientale, au Nord-Est de la RD Congo a été tabassé , samedi 30 juin 2007, en marge des festivités marquant le 47° anniversaire de l’Indépendance de la RD Congo. Selon Journaliste en Danger (JED), cinq personnes, habillées en veste, ont fait irruption dans les studios de la station, vers 13h00, à la recherche du journaliste qu’ils auraient aperçu au balcon du bâtiment abritant la radio entrain de filmer le passage à pied du président de la République accompagné d’une foule immense, vers son domicile juste après le défilé.Ayant reconnu le journaliste, ces hommes qui n’avaient pas décliné leurs identités, se sont mis à le rouer des coups devant ses collègues, et à le traîner ça et là dans les studios et sur le plateau de la télévision, le sommant de leur présenter le macaron d’accréditation qui lui donnait le droit de couvrir la manifestation. Par la suite, ils se sont emparés d’une des caméras de la télévision qu’ils ont emmenée à une destination inconnue. Mukuli a déclaré que les hommes qui sont arrivés au studio de la chaîne étaient venus à bord de l’une des deux Jeeps de la Garde Républicaine (GR) qui circulent à Kisangani, et qu’il avait reconnu l’un d’entre-eux pour l’avoir rencontré le matin sur les lieux du défilé. Le journaliste a aussi déclaré que toutes les démarches entreprises, depuis, pour récupérer le matériel emporté sont restées vaines jusqu’à ce jour.« La Garde Républicaine soutient que les hommes qui ont opéré doivent appartenir à d’autres services spéciaux tels que la DEMIAP ou l’ANR (Ndlr : services des renseignements militaires et civils) et que la caméra n’est jamais arrivée à leur bureau » a confié Mukuli. De son côté, Journaliste pour la promotion et la défense des droits de l’homme (JPDH) tout en protestant, rappelle que le droit pour le journaliste d’accéder à une source d’information autant que le droit du public à l’information sont des droits fondamentaux de l’homme.