RD Congo : une famille interpelle les pouvoirs publics au sujet d’une disparition

Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation non partisane et indépendante de lutte contre l’impunité et de développement démocratique s’interroge sur la suite réservée au dossier SUAMU SIMON, du nom du jeune homme, supporter de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS-principal parti politique de l’opposition en RD Congo), toujours porté disparu, selon ses parents, depuis le 12 mai 2006.Selon ses proches qui ont pu saisir les organisations non gouvernementales des droits de l’homme de Kinshasa, M. SUAMU, né le 1er septembre 1980 et résidant dans la commune de Barumbu (Centre Kinshasa), avait pris part à une marche organisée par son parti le 30 juin 2005 en vue de réclamer la requalification du processus électoral naguère en cours en République démocratique du Congo. Cette manifestation qui devait déboucher sur le boulevard du 30 juin (Centre ville) avec comme point de chute, le siège de la Mission d’observation des Nations Unies (MONUC) à Gombe (Centre des affaires) a été violemment réprimée et dispersée au niveau du rond-point Ezo (Est de Kinshasa) par des éléments de la Police nationale congolaise (PNC). A l’issue des altercations qui s’en sont suivies, les défenseurs des droits de l’homme avaient pu dénombrer des blessés graves et des interpellations. SUAMU a été compté parmi les blessés et les militants du parti interpellés, bastonnés et gardés dans les cachots des Services spéciaux de la Police nationale congolaise (PNC), à Kinshasa. Asthmatique connu, SUAMU, bien que libéré plus tard, a été, à cause de sa maladie chronique, acheminé à un centre médical en plus de ses blessures qui n’arrivaient toujours pas à se cicatriser. Le 12 mai, SUAMU est mystérieusement donné pour disparu. Sur son lit de malade, rien que ses habits et des assiettes ayant servi à la nourriture apportée la veille. Des témoignages donnés à JPDH ont fait état de la présence, le 12 mai là, des personnes non autrement identifiées, appareils motorola (Talkie Walkie) en mains et qui avaient fait irruption dans la salle où le malade Suamu était gardé et lui auraient demandé de les suivre. Depuis, ont témoigné certains malades, Suamu n’était plus de retour sur son lit de malade, version des faits que sa famille accrédite et fait valoir auprès des ONG des droits de l’homme.Selon les siens, une lettre de demande d’une enquête a été adressée à la Police mais, aucune avancée n’a été signalée jusqu’à ce jour. Saisie, JPDH exige un éclaircissement sur cette affaire et appelle les pouvoirs publics à concourir à toutes les recherches devant conduire à retrouver ce jeune homme qui n’avait que six mois d’activisme politique. JPDH craint également que sa vie soit en danger au cas où il serait gardé dans un endroit qui reste à localiser.
Fait à Kinshasa, le 06 juillet 2007Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)