RD Congo : D'importantes détentions illégales et arrestations arbitraires

Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation non partisane de lutte contre l’impunité et Membre de la Coalition pour la Cour pénale internationale (CCPI) vient d’enregistrer d’autres cas isolés d’arrestations arbitraires et détentions illégales, à Kinshasa (capitale de la RD Congo) des deux Congolais dont les parents d'infortunés ont pu saisir les organisations de défense des droits de l’homme. Le premier cas porté à la connaissance de JPDH est celui de Justin KANZA, arrêté en juillet 2007 et conduit, selon ses proches, dans un cachot souterrain de Kinshasa avant d’être libéré, visiblement l’objet des tortures, après que des enquêteurs se réclamant des Services de sécurité se soient rendus compte que l’infortuné n’était pas la personne recherchée.
La crainte formulée par sa famille à JPDH trouvée fondée par des ONG est que des visites nocturnes des personnes non identifiées dans la parcelle familiale et des appels téléphoniques menaçants reçus sont signalés.
Un parent de KANZA a déclaré que pour sa sécurité, la victime a pu trouver refuge à ailleurs et que d’incessantes visites suspectes au domicile familial de Kanza laissent croire que son retour au bercail l’exposerait à d’énormes ennuis d’ordre sécuritaire.
Une autre famille a pu contacter JPDH au sujet de sa fille, du nom de NZIMBU Elisabeth Michaël, arrêtée depuis le 22 mars 2007 lors des affrontements armés entre la Garde républicaine (corps destiné à la sécurité du Président de la République) et des militaires commis à la garde de Jean-Pierre Bemba, alors Vice-président de la République et candidat malheureux à l’élection présidentielle.
Cette veuve et mère de six enfants dont trois adoptifs, a été interpellée par des hommes en tenue civile alors qu’elle était à bord d’un taxi-bus qui relie le Rond-point Ngaba (Ouest) au Pont Cabu (centre ville) avant d’être transférée au cachot de la commune de Kalamu (Centre) où elle a été l’objet d’un interrogatoire serré, ont raconté des membres de sa famille. Elle sera relâchée le 07 juin de la même année, sur la pression des organisations de défense des droits de l’homme locales après y avoir subi d’intenses séances des viols, fait de ses geôliers. Selon des éléments d’information parvenus à JPDH, le tort de Mme NZIMBU a été d’avoir déclaré que le gouvernement actuel dirigé par le président élu, Joseph Kabila, est incapable de faire aux défis socio-économiques et qu’à la place, elle tenait à y l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps-Opposition). Comme la famille Justin Kanza, la famille de Nzimbu est à ce jour l’objet des traumatismes du fait de visites des hommes en uniforme s’identifiant comme des éléments des Forces armées de la RD Congo (Fardc, Armée régulière) dans la parcelle familiale.De tout ce qui précède, JPDH exige : Lacessationd’actesd’intimidations contre les familles susvisées ;-La mise sur pied d’une commission d’enquête en vue d’établir des responsabilités et punir des coupables des viols sur Mme Nzimbu ;-Le respect du droit d’asile au cas où les deux infortunés se seraient retrouvés en dehors du territoire national ; conformément aux standards internationaux relatifs aux droits de l’homme et au droit international humanitaire ;- Le respect de la Constitution de la République en ce qu’elle consacre la liberté d’opinion.
Fait à Kinshasa, le 07 septembre 2007
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)