RD Congo : JPDH lance un Sos en faveur de FEZA SHAMAVU

Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation non gouvernementale de lutte contre l’impunité et Membre de la Coalition pour la Cour pénale internationale (CCPI) dénonce – avec la dernière énergie - le calvaire infligé à Mme FEZA SHAMAVU par des agents se réclamant, tantôt de la Présidence de la République, tantôt des services spéciaux de la Police nationale congolaise (PNC).
Née le 12 décembre 1979, mère de deux enfants, coiffeuse de son état et épouse à François ONANA, sujet camerounais né 28 août 1975, diamantaire exerçant à Lubumbashi (Sud), Mme Feza Shamavu est accusée, selon ses proches contraints à la clandestinité, d’être impliquée dans le meurtre de Mme MULONGO, maîtresse d’un dignitaire influent et haut placé du régime en place à Kinshasa. Selon les faits relatés à JPDH, FEZA, habitant sur l’avenue Kipata, commune de Makala (Centre-Kinshasa) fréquentait sa tente paternelle nommée VUMILIYA NYEMBO à qui elle a toujours pris soin de tresser les cheveux.
Satisfaite du travail de sa nièce, Mme Vumiliya a pu l’amener à son amie MULONGO, habitant au quartier Chanic, commune de Kintambo (Ouest de Kinshasa).
Avant son voyage pour l’Afrique du Sud, relatent les membres de la famille Feza, Mme Mulongo, avait prié celle-ci à venir lui tresser les cheveux. Ce qui fut fait. En son absence, Mme Feza a été sollicitée par la tente maternelle de Mme Mulongo, du prénom de Marie pour lui tresser les cheveux. Tenue à répondre auparavant au rendez-vous pris avec son médecin, Mme Feza avait expliqué à Marie qu’elle passerait après la consultation médicale. Pour n’avoir pas pu avoir le numéro de téléphone de Mme Marie, Mme Feza a pu recourir, dans un premier temps, au numéro de téléphone des agents de sécurité en poste à l’entrée de la résidence de Mme Mulongo, numéro que Feza a reconnu avoir eu de Mme Mulongo qui lui aurait demandé de l’utiliser pour la joindre à toutes fins utiles.
L’agent de sécurité que Feza a pu joindre au téléphone pour lui signifier qu’elle était bien en route pour répondre au rendez-vous pris avec Marie chez Mme Mulongo, aurait fait savoir à sa correspondante qu’il était souhaitable qu’elle ajourna le rendez-vous pris avec Marie parce que selon les dernières nouvelles en provenance de l’Afrique du Sud, Mme Mulongo serait sérieusement très malade. Quelques jours plus tard, Mme Mulongo est décédée. Depuis ce jour-là, selon des proches de la famille de Feza, leur fille est, comme toutes les autres personnes fichées, activement recherchée. L’habitation familiale est régulièrement visitée par des agents se réclamant de la Police nationale congolaise (PNC), à en croire des voisins. Mme Vumiliya fut interpellée puis arrêtée en dehors de toute procédure légale, a constaté un Avocat à Kinshasa. Des échos qui sont parvenus à JPDH ont laissé entendre que la mère de FEZA et Mme Atosha Shamavu sont, depuis ce jour-là, portées disparues et l’oncle paternel de Feza, Placide Shamavu a été contrait à l’exil en République du Congo voisine craignant des représailles avant que la parcelle familiale soit vidée de ses occupants pour être occupée par des militaires.
Au regard de ce qui précède, JPDH :
-craint pour la vie des membres de la famille Shamavu ;
-exige la fin des actes d’intimidation contre la famille Shamavu ;
-rappelle que la responsabilité pénale est individuelle (Art 17 de la Constitution) ; que la liberté individuelle est garantie. Elle est la règle, la détention l’exception.
-rappelle que toute personne accusée d’une infraction est présumée innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie (Art. 17 de la Constitution);
-Qu’en des menaces persistantes, le droit d’asile est reconnu, conformément à l’article 33 de la Constitution de la République démocratique du Congo.

Fait à Kinshasa, le 07 octobre 2007
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)