RD Congo : Plaidoyer pour le respect des normes internationales relatives aux droits de l’homme

Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation non partisane et indépendante de lutte contre l’impunité s’interroge sur les suites de l’affaire NGABANZOBO MUMPIA, de mère d’origine congolaise et de père de souche rwandaise, résidant en RD Congo et porté disparu depuis qu’il a été contraint à l’enrôlement au sein de l’Armée congolaise sous le régime de l’ancien président de la République, Laurent-Désiré Kabila, tué dans sa résidence en janvier 2001. Face aux conditions infrahumaines auxquelles, les recrues étaient soumises, NGABANZOBO avait déserté l’Armée et sa destination préoccupe, à ce jour, sa famille.Selon ses proches qui ont joint JPDH à Kinshasa, NGABANZOBO, né le 02 décembre 1972, a été, du fait de sa filiation, l’objet des brimades au lendemain de la tentative de la prise de la ville de Kinshasa (capitale de la RD Congo) par des éléments de l’Armée patriotique rwandaise (APR, armée régulière du Rwanda), ancienne alliée à l’ex-rébellion de Laurent-Désiré Kabila, au pouvoir de 1997 à 2001. Pour avoir été 50% rwandais, NGABANZOBO fut l’objet d’une âpre recherche après que son père ait été tué et sa mère, morte, quelques mois plus tard. Selon des témoignages parvenus à JPDH, des agents se réclament de service de l’Etat auraient tenté de mener des actions des représailles contre la famille NGABANZOBO, qui serait, à son tour, entrée en clandestinité en dépit de la tentative de l’organisation d’une marche en date du 20 février 2001, en signe de contestation contre des actes de vandalisme dirigés contre des rwandophones établis à Kinshasa.
JPDH, tout en restant consterné par la disparition de NGABANZOBO, demande aux autorités compétentes
- de faciliter les recherches à la famille du disparu, orphelin des deux parents ;- de faire respecter la Constitution qui dispose, en son article 30, que « toute personne qui se trouve sur le territoire national a le droit d’y circuler librement, d’y fixer sa résidence, de le quitter et d’y revenir, dans les conditions fixées par la loi ». De même, la Constitution reconnaît qu’ « aucun Congolais ne peut être ni expulsé du territoire de la République, ni être contrait à l’exil, ni être forcé à habiter hors de sa résidence habituelle ».Aux pays épris de justice et de paix, JPDH demande, conformément, aux instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme et des peuples, de lui accorder asile, en cas de demande au cas où NGABANZOBO se trouverait en vie et dans un pays autre que la RD Congo, à défaut d’un décès dûment constaté du disparu, au regard de la spécificité du mobile de sa disparition.
Fait à Kinshasa, le 30 mars 2008
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)