RD Congo:JPDH préoccupé par des violations massives des droits des citoyens
Journaliste pour la défense et la promotion des Droits de l'Homme (JPDH), organisation non partisane de lutte contre l'impunité condamne avec la dernière énergie les multiples violations des droits et libertés de citoyens qui se commettent chaque jour qui passe en République Démocratique du Congo (RDC) et demande à l'Etat d'appliquer sans faille les dispositions constitutionnelles. Des informations parvenues à JPDH font état des cas des disparitions étranges des compatriotes congolais et sur lesquelles l’Organisation continue de demander des éclaircissements. Notamment des allégations personnes suspectées à tort ou à raison par les services de sécurité de l'Etat comme étant des complices du Major ERIC LENGE, ancien chef de la garde rapprochée du Président de la République.
Il tenta, le 11 avril 2004, de renverser le régime en investissant les installations de la Radio-télévision nationale au Centre-ville de Kinshasa, capitale. Ce coup d’Etat manqué a dégénéré une véritable chasse à l'homme contre toutes les personnes supposées être proches du Major puschiste. Lors d’intenses recherches supposées des complices, plusieurs graves atteintes physiques furent commises.
Informé de la situation, JPDH a depuis lors mené des investigations pour en savoir plus. C'est ainsi qu'elle tomba sur le cas de IFEKA BONKELA, une demoiselle née en 1978 et qui résidait, en 2004, sur l'avenue Tuidi, dans la municipalité de Bandalungwa (Centre ville de Kinshasa). Selon les témoignages recueillis sur place, Ifeka était une copine au Major LENGE et que ce dernier fréquentait assez souvent. Depuis les évènements du 11 avril 2004, Ifeka est donnée pour disparue.
Des témoins ont déclaré à JPDH que ce jour-là aux environs de 16h les hommes en uniformes pourvus d’armes avaient fait irruption à son domicile où elle résidait avec ses frères. Ne l'ayant pas trouvé, ils se seraient mis à brutaliser les frères et soeur de la fille trouvés sur place.
Selon les dernières informations parvenues à JPDH, IFEKA n'a toujours pas regagné la maison en dépit d'intenses recherches initiées dans toutes les maisons de la détention à Kinshasa. Une plainte, à en croire les membres de famille, a même été déposée auprès des autorités depuis le 12 juillet 2004 avec ampliation aux organisations de défense de Droit de l'homme.
Préoccupé par ce cas et par tant d'autres, le JPDH:
-Le caractère individuel de l'infraction pénale tel que stipulé à l'article 17 alinéa 8 de la constitution.
-Exige à l'Etat de tout faire la lumière sur tous disparus occasionnés par l'insécurité qui règne au pays et à laquelle il a obligation régalienne de mettre fin
-Demande à l'Etat de répondre à la plainte de la famille IFEKA ;
- exhorte les services de sécurité à prester avec un sens élevé d’humanisme ;
-Appelle les organisations de défense des droits de l'homme à se joindre à lui pour apporter assistance et soutien à la famille IFEKA
Fait à Kinshasa, le 17 septembre 2008
Journaliste pour la défense et la promotion des Droits de l'Homme (JPDH)
