Communique de presse: 12 février 2009, Journée de la main rouge, véritable symbole

Aujourd’hui le monde célèbre la journée international de lutte contre l’utilisation des enfants soldats, en commémoration du Protocol facultatif à la Convention relative aux droits de l’enfant. Mais rien ne change. Tout semble démontrer aux recruteurs qu’ils ont droit de les recruter, des les utiliser et d’en faire selon leur désir. Ils sont encore nombreux à être dans les groups armes. Ils sont toujours à cote de la mort, sont blésées physiquement, moralement et psychologiquement.

Le monde n’est pas reste silencieux. Toute personne éprise de compassion et d’amour s’est levée pour dire comme un seul homme Non à l’utilisation des enfants soldats. Les enfants, anciens enfants soldats et autres jeunes sont debout maintenant pour dénoncer ce qui leur a été fait durant leur passage dans les groupes armés.
“C’est un signal fort qui démontre à quel niveau les enfants eux- mêmes se rendent compte que les adultes ont volé leur enfance et jeunesse”, a déclaré Victor AMISI, Directeur Exécutif de Vision GRAM-International.

En RD Congo, le phénomène ne semble pas s’arrêter surtout avec le regain de violence connus ces derniers jours depuis les affrontements entre les groupes rebelles du CNDP et les Forces Armées de la RD Congo (FARDC) d’un coté et des milices Mai Mai et rebelles hutus rwandais (FDLR) de l’autre. Ils continuent à enlever les enfants, à les tuer, à les violer et à les violer sexuellement. Les enfants continuent a vivre dans les camps de déplacés et sont privés d'aide humanitaire. C’est un phénomène qui ne cesse d’inquiéter plus d’un, car les conflits sont toujours en cours.
“La Cour pénale internationale (CPI) a ouvert la voie à l’établissement de la responsabilité pénale individuelle pour ceux qui recrutent et utilisent les enfants pour les faire participer dans les hostilités”, mais apparemment sa présence ne semble pas inquiéter les recruteurs.
A l’Est de la RD Congo, Laurent Nkunda, chef rebelle du CNDP a déclaré qu’il n’a pas peur de la justice internationale, alors que le gouvernement congolais avait lance un mandat d’arrêt contre lui. Son ancien chef d’Etat major, Bosco Ntanganda a déclaré la même chose, malgré le mandat d’arrêt international contre lui. Le commandant Biyoyo, très connu dans le recrutement des enfants soldats dans la Province du Sud-Kivu continue à courir. Or toutes ces personnes sont très bien connues de leurs atrocités envers les enfants, notamment l’utilisation des enfants soldats.

“De la même manière que Thomas Lubanga, ancien chef rebelle de L’Union Patriotique Congolais (UPC), qui a été arrêté, détenu et accusé d’enrôlement et de conscription d’enfants de moins de quinze ans ainsi que de leur participation active aux hostilités devant la Cour Pénale Internationale dont son procès a été ouvert le 26 janvier 2009, tous ces recruteurs doivent nécessairement répondre de leurs actes, car ils ne doivent pas jouir de la liberté après avoir détruit la vie de milliers d’enfants”, a fustigé Victor AMISI.
“ L’évènement du 12 février 2009 restera historique et ne doit pas passer inaperçu aux chefs des gouvernements, ils doivent cette fois - ci prendre toutes leurs responsabilités et agir efficacement pour mettre fin à ce phénomène qui détruit l’avenir des enfants”, a- t -il poursuivi.
Devant cette situation intolérable, Vision GRAM-International tient à rappeler aux autorités de la RD Congo de ses engagements et sa ratification de la convention international des droits de l’enfant et de son protocole facultative, ainsi que le Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI) qui inclut l’enrôlement et le recrutement d’enfants de moins de quinze ans comme crime de guerre.
Elle tient par conséquent à lui rappeler de sa collaboration lors de l’arrestation et l’extradition de Thomas Lubanga devant la CPI, et ainsi lui demande de faire la même chose pour Laurent NKunda, Bosco Ntaganda et Biyoyo, afin qu’ils répondent aussi de leurs actes. Il n’est pas acceptable que les recruteurs d’enfants soient gratifies par les grades militaires. (Tel le cas de Bosco Ntaganda nomme officiellement comme responsable militaire au sein des FARDC)
Vision GRAM-International demande aux Nations Unies, à travers sa mission en RD Congo (MONUC) de s’impliquer auprès de l’Armée congolaise pour passer a l’action tout en s’assurant que d’autres enfants ne seront plus recrutes.
Que les Nations Unies renforcent son embargo en RD Congo, sur les armes ainsi que prendre des actions fortes à l’égard des responsables de ces violations des droits des enfants.
Que les représentants de tous les pays se mobilisent et agissent pour la mise en application et la ratification du protocole facultatif.

“Comme un seul homme, levons- nous pour dire NON à l’utilisation d’enfants soldats”

Vision GRAM-International
12 février 2009


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