RD Congo : JPDH déplore la coupure du signal de la TV de l’Assemblée nationale et exige la libération des activistes enlevés
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), Organisation indépendante de lutte contre l’impunité déplore la coupure, jeudi 12 mars 2009, du signal de la télévision de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), encore en phase d’expérimentation.JPDH se dit, en outre, inquiet de l’enlèvement, le lundi le 16 mars 2009 à Kinshasa, des trois activistes des droits de l’homme alors qu’ils étaient à la tête d’une synergie d’organisations non gouvernementales qui ont organisé une marche de protestation près du siège de l’Assemblée nationale contre la démission exigée au président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, par la majorité parlementaire, proche du président de la République, Joseph Kabila.Selon les enquêtes menées par JPDH, Floribert Chebeya, Dolly Ibefo et Donat Tshikaya, respectivement Directeur exécutif, directeur exécutif adjoint à la Voix de sans voix pour les droits de l’homme (VSV), une organisation basée à Kinshasa et Donat Tshikaya, préposé au Renadhoc, un regroupement des ONG dont M. Chebeya est le Secrétaire exécutif, ont été enlevés par des éléments de la Police nationale pendant leur marche et ont été conduits à une destination inconnue à l’heure actuelle.
JPDH est également informé des récentes poursuites extra-judiciaires à l’encontre des quatre étudiants ressortissants des provinces de la Province orientale, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Maniema, initiateurs d’une récente lettre ouverte adressée au Président de la République. Dans leur lettre publiée dans les médias de Kinshasa, les auteurs au nombre de 71 étudiants, ont réagi contre la position prise par la majorité présidentielle de démettre M. Kamerhe et rappelé la longue détention, sans jugement, de Gabriel Mokia, homme politique et président d’un petit parti politique de l’opposition arrêté en 2008 et de Kutini Fernando, pasteur d’une église à Kinshasa, tous deux arrêtés pour les critiques ouvertes contre le régime de Kinshasa.Eu égard à ce qui précède, JPDH exige, toutes affaires cessantes, la remise du signal de la télévision de l’Assemblée nationale, la libération des trois activistes arrêtés arbitrairement et celle de quatre étudiants qui n’ont fait qu’exercer le droit leur reconnu par la Constitution de la République.
Fait à Kinshasa, le 16 mars 2009
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)
