RD Congo : Des interrogations sur l’assassinat du membre d’une ex-rébellion

La famille de MPOYI BASAKAYI, ancien membre du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD, ex-mouvement rebelle entre 1998- et fin 2003), assassiné en 2002 au plus fort de la rébellion entamée à l’Est de la République du Congo (RDC) exige, dans une correspondance adressée aux autorités avec ampliation aux organisations des droits de l’homme, les éclaircissements sur la mort tragique de Mpoyi.
Dans leur lettre datée de deux ans plus tard, les proches du disparu, non seulement demandent qu’une enquête soit diligentée pour élucider les circonstances ayant entouré la mort mais prend, au deuxième paragraphe de la lettre, la communauté nationale et internationale à témoin des « menaces qui pèsent sur certains proches du disparu ».
Selon la correspondance dont ampliation a été déposée à « Journaliste pour la promotion & la défense des droits » (JPDH), le nommé Kazadi Lubenji, l’un des enfants de Mpoyi fait, comme ses autres frères, l’objet des menaces émanant « des personnes non identifiées ». « Nous vivons actuellement dans la clandestinité », lit-on dans la lettre où le jeune Kazadi est accusé de « détenir des documents secrets » de son père, accusé à l’époque de « collaboration » avec « l’ennemi rwandais ».
La rébellion de 1998 bénéficiait, à 90%, de l’appui logistique et militaire du Rwanda voisin. Certains proches de responsables de l’ex-rébellion restés à Kinshasa étaient menacés voir arrêtés et torturés, par extrême, donnés pour disparus.
JPDH craint pour la vie de Kazadi Lubenji et invite les autorités à concourir à la clarification du décès de Mpoyi ainsi qu’à assurer la sécurité du jeune Kazadi.
L’organisation de défense de la liberté de la presse et de lutte contre l’impunité invite au respect des dispositions de la Constitution qui consacrent, notamment, le caractère individuel de l’infraction.
Fait à Kinshasa, le 02 mars 2010
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)