RD Congo : Jpdh craint pour la vie de l’ancien proche d’un condamné à mort pour « mouvement insurrectionnel » à Kinshasa

Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation de lutte contre l’impunité et de défense de la liberté de la presse de la République démocratique du Congo (RDC), exprime ses vives inquiétudes au sujet de la disparition de M. KALAMBA KADIMA Germain, journaliste au quotidien Le Phare, connu comme ami et ancien conseiller en communication de M. Firmin YANGAMBI, avocat de profession et president de "Paix sur Terre", une Ong de defense des droits de l'homme et d'appui a la democratie basee a Kisangani, condamné à mort au premier degré en mars 2010 par la Cour militaire de Kinshasa (capitale de la RDC ), du chef de détention illegale d’armes et de tentative de mouvement insurrectionnel dans la Province orientale (Nord-Est du pays).
Les proches de M. Kadima ont témoigné à JPDH que leur fils n’a plus donné signe de vie depuis la deuxième quinzaine du mois de mars 2010. Ils ont affirmé en outre que des visites suspectes des personnes en tenue civile sont fréquentes dans la parcelle familiale à Kinshasa – ville de résidence du journaliste recherche.
Son epouse a, pour sa part, déclaré avoir appris que des personnes non identifiées seraient en train de rechercher son mari au motif qu'il aurait été associé aux faits pour lesquels Me Yangambi était poursuivi.
Eu égard à ce qui précède, JPDH qui craint pour la vie de M. Kadima,
- exige que des menaces dirigées aussi bien contre lui que contre sa famille cessent , et s’oppose au retour des disparitions forcées en violation des lois nationales et des conventions internationales ;
- rappelle le principe de la présomption d’innocence, malheureusement inversée en RDC où l’on privilégie l’option de la « présomption de culpabilité », en violation de la Constitution ;
- invite les autorités competentes à concourir à la cessation des menaces contre M. Kadima et ses proches.
Fait à Kinshasa, le 11 avril 2010
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)