Congo-Brazzaville : un officier militaire de la RDC détenu 7 ans sans jugement
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH) reste préoccupé par le sort de NDABAMENYA ETIKILIME Germain, ex-Major magistrat près la Cour d’ordre militaire (COM, juridiction d’exception dissoute), de la République démocratique du Congo (RDC) détenu, depuis plus de 7 ans, dans les locaux de la Direction Centrale des Renseignements Militaires (DCRM) du Congo-Brazzaville.
Il revient à JPDH qu’aucune instruction d’enquête préliminaire n’aurait été ouverte à sa charge de nature de pouvoir orienter son sort.
Selon la lettre de son épouse datée du 01 octobre 2010 à Brazzaville adressée aux organisations de défense des droits de l’homme dont copie a été parvenue à JPDH, son époux a été arrêté depuis 29 mars 2004 au cours de son exil au Congo Brazzaville.
Elle rappelle que son époux est allé en exil depuis le 11 novembre 2000 suite des exactions politiques dont il en était victime dans l’exercice de ses fonctions de magistrat au Parquet Général près cette Cour pour avoir témoigné contre le Procureur Général, le Colonel Charles ALAMBA MUNGAKO devant une commission d’enquête instituée par le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux sur instruction du Chef de l’Etat, le défunt Laurent Désiré KABILA. En date du 29 mars 2004 vers 17 heures, à Brazzaville au cours de son existence en exil, l’infortuné a fait l’objet d’une arrestation pratiquée par un commando de la Garde et Sécurité Présidentielles diligenté par le Colonel IBARA non autrement identifié, Directeur des Opérations à la Direction de la Documentation de la Garde et Sécurité Présidentielles, et qu’ils l’ont placé sous cellule où il se trouve incarcéré près de 7 ans sans jugement. Eu égard à ce qui précède, JPDH :
-Invite le président de la République, Denis Sassou N’guesso à s’impliquer personnellement pour obtenir de la DCRM, le transfert de cette affaire devant les juridictions nationales de droit commun ;
-Rappelle à la justice congolaise, le principe universel qui fonde le droit, à savoir le principe du contradictoire avec ses corolaires, le droit de la défense et la présomption d’innocence.
Fait à Kinshasa, le 18 octobre 2010
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)
