RD Congo : Arrestation arbitraire et détention illégale freinent le processus démocratique

Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation de lutte contre l’impunité reste préoccupée par la chasse à l’homme qui refait surface à l’encontre des citoyens, accusés d’avoir collaboré à l’identification des éléments armés ayant massacré en 2007 des dizaines des adeptes de Bundu dia Kongo, une secte mystico religieuse, très active dans la province du Bas-Congo (Ouest de la République démocratique du Congo).
Selon les informations parvenues à JPDH, confirmées par diverses sources locales, Jean-Paul NKOY BONONGA avait fait l’objet d’arrestation arbitraire et de détention illégale le 07 juillet 2010 par des éléments se réclamant de l’Agence nationale des renseignements (ANR) et qui l’auraient, lors d’une brève détention, soumis à des traitements cruels, inhumains et dégradants. Le même sort avait été, auparavant, infligé à M. WILLY MBUKO BAYANGA, arrêté en avril 2010 à Matadi, capitale de la province du Bas-Congo.
Il leur a été reproché d’avoir, en 2007, aidé les organisations de défense des droits de l’homme à mener à bien leur enquête sur des cas avérés de massacres des adeptes du chef religieux Ne Muanda N’semi, actuellement élu député national lors de l’élection de 2006.
Malgré leur relaxation, M.M NKOY BONONGA et MBUKO BAYANGA, entrés en clandestinité, feraient toujours l’objet de filature.
Eu égard à ce qui précède, JPDH :
- proteste contre la détention arbitraire et la torture, en violation de la Constitution et des normes internationales en la matière ;
- invite le ministre de la Justice et Droits humains à faire cesser les tracasseries en direction de Jean Paul NKOY BONONGA et WILLY MBUKO BAYANGA et de leurs proches,
Fait à Kinshasa, le 15 juillet 2010
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH)