RDCongo : Des questions des droits de l’homme restées sans réponse
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH),organisation de lutte contre l’impunité basée en République démocratique du Congo (RDC) reste très préoccupée par le sort de madame NDONGO KIEMA MARTINE,épouse de M. AMUNDALA, lieutenant au sein des forces armées de la RDC (FARDC),dont le mari a été cité parmi des éléments de l’armée en mission de pacification dans la province de l’Equateur (Ouest) du pays mais ayant fait défection en novembre 2009. Les FARDC affrontaient des éléments Enyele, une tribu réputée guerrière dans cette partie du pays et qui s’étaient constitués en une rébellion contre le régime du président Kabila.Le calvaire de la famille du lieutenant Amundala a commencé lorsque celui-ci a été reconnu comme avoir gagné les rangs des rebelles, allégation que sa famille a rejetée lors d’un échange avec le service enquête de JPDH en avril 2010.Selon des membres de sa famille, le 25 février 2010, des hommes en tenue civile, non autrement identifiés se réclamant de l’Agence nationale des renseignements (ANR) avaient fait irruption dans la résidence de M. Amundala, à 22 heures (heure locale), les sommant tout en les menaçant de détenir des documents compromettants à la sécurité nationale laissés par Amundala.
A en croire la famille du lieutenant Amundala, la jeep venue avec des éléments des renseignements a emporté tous les documents avant que femme et enfant de l’officier ne soient l’objet de mauvais traitements cruels, inhumains et dégradants. Ils auraient été maltraités et conduits dans un souterrain cachot, avant d’en être relâchés avec la complicité d’un gardien.
Les enquêtes menées par JPDH ont révélé que la famille Amundala, traumatisée, n’a pu être visible à Kinshasa depuis mars 2010.Eu égard à ce qui précède, JPDH qui déplore ce qui s’apparente à une disparition forcée, fait prévu et puni par la constitution, exige :
-Une enquête indépendante comprenant, outre les services compétents de l’Etat, des organisations de défense des droits de l’homme en vue de tirer toute la lumière sur cette affaire à la veille de la tenue du 14ème sommet de la Francophonie ;
-La poursuite des auteurs des actes de viol sur mineure, fait prévu et puni par la Constitution ainsi que les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme.
Fait à Kinshasa, le 23 septembre 2012
