RDC : Appel à des poursuites pénales contre des auteurs de viol sur mineures

Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme (JPDH), organisation de lutte contre la disparition forcée et de lutte contre l’impunité continue à exiger des poursuites pénales à l’endroit des auteurs de viol, en mars 2007, sur des étudiantes de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), se réclamant membres du Mouvement de libération du Congo (MLC, opposition), à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Certaines personnes reconnues coupables ont été poursuivies et condamnées tandis d’autres n’ont pu l’être, jetant ainsi le sentiment de rejet sur les victimes.
Au nombre des cas qu’il revient d’épingler, il y a celui de MIRIAM TANSIA, à l’époque des faits, point focal du MLC, opposition)à la principale université de la capitale.

Mlle Tansia a été fichée puis kidnappée au siège du parti, avenue du Port, à Gombe (Centre-ville) lors des affrontements entre la garde rapprochée de son leader, Jean-Pierre Bemba, président du MLC, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2006, actuellement détenu à la Cour pénale internationale (CPI) et la garde républicaine, forces loyalistes acquises à la cause du président Kabila, déclaré élu par la commission électorale.

Tansia a été brutalement arrêtée dans la foulée puis violée tandis que ses parents, apeurés, n’ont pas été vus jusqu’à ce jour. De même que ses deux frères donnés pour portés disparus. Tansia a, de nouveau, été arrêtée le 10 juillet 2009 avant d’échapper des cachots, le 13 octobre 2009, aidée par son oncle maternel, revêtu du grade de colonel des Forces armées de la RD (FARDC, armée régulière).

Des proches de Tansia ont rapporté à l’équipe d’enquête de JPDH que le colonel dont le nom a été gardé pour de raisons de sécurité, activement recherché pour « trahison » est en fuite, en vue de révéler la cachette de Tansia que l’on accuse de présenter le président comme un étranger.
JPDH condamne les actes de viol dont a été l’objet Tansia et exige, au regard de la récente loi nationale sur les violences sexuelles, que la justice soit rendue et Tansia bénéficie d’une équitable réparation.
JPDH craint pour la vie de Tansia, traumatisée et recherchée, jusqu’à ce jour, pour « incitation à la haine ethnique ».
Fait à Kinshasa, le 20 mai 2012
Journaliste pour la promotion & la défense des droits de l’homme