PROGRAMME D’APPUI A LA PACIFICATION ET A LA REHABILITATION DE L’ITURI (PAPRI)
1. Présentation de la région
Le District de l’Ituri est l’un des cinq districts administratifs de la province Orientale. Il est situé au Nord –Est de la RDC et partage ses frontières avec la république de l’Ouganda et le Soudan. A l’intérieur du pays, il est limité au Sud par la province du Nord – Kivu, à l’ouest par le district de la Tshopo et au nord par le district de Haut – Uélé. Ce district compte cinq territoires: Irumu, Mambasa, Djugu, Aru et Mahagi.
L’Ituri a une superficie d’environ 65.830 km² et une population de près de 4.600.000 habitants. Il est connu pour son élevage de bovin, son agriculture vivrière et pérenne ainsi que pour ses gisements de pétrole, d’or. Sa faune est riche notamment avec l’Okapi, l’une des espèces rares au monde.
Territoires Cités Secteurs Superficie
1. IRUMU2. DJUGU3. ARU4. MAHAGI5. MAMBASSA
ITURI 4 45 65.658
Le conflit foncier entre communautés Lendu et Hema que connaît traditionnellement l’Ituri s’est transformé depuis juin 1999 en une guerre civile localisée. L’affaiblissement de toutes les structures étatiques et la présence des diverses factions rebelles (RCD –K/ML, UPC, MLC et RDC –N), des troupes ougandaises de l’UPDF ont aujourd’hui généralisé le conflit inter - ethnique. Ainsi sont concernés dans le processus de recherche pacifique es conflits en Ituri sont les communautés suivantes: Alur, Bambute, Bira, Hema, Lendu, Libaru, Mambamusa, Mambisa, Ndo- Okebo et Nyali.
Des combats meurtriers se poursuivent avec des graves violations des droits de l’homme jusqu’aux actes en l’occurrence des actes d’anthropophagie.
En fait, il n’existait pas de guerre inter – tribale ou inter – ethnique en Ituri, terre de tous les brassages, confluence de toutes les souches noires où se côtoient tous les types : bantou, nilotique, soudanais, pygmées,… Endroit où ils ont plus pratiqué la convivialité que la conflictualité. Privilégier la grille de lecture inter ethnique, c’est vouloir masquer, travestir et occulter un paravent. La réalité est celle d’un Ituri livré à des réseaux maffieux ; un Ituri que sillonnent les trafiquants de toutes sortes : officiels ougandais, militaires et/ou civils, seigneurs de guerre locaux, aventurier de tous bords,…
Les communautés ethniques ne sont qu’instrumentalisées, armées et opposées pour maintenir et entretenir la conflictualité; conflictualité propice au désordre et au pilage des richesses dont regorge l’Ituri : or, coltan, diamant, espèces végétales et animales rares, voire (Okapi), présence d’hydrocarbures…
Il n’est donc pas surprenant que presque tous les belligérants (RCD –N, RCD – ML, MLC, RCD – Goma, UPC) s’y donnent actuellement rendez –vous sans aucun respect de la parole donnée et leurs engagements.
Pr. NTUMBA LUABA LUMU , Ministre des droits humains
La destruction a atteint un niveau difficile à décrire, dont la synthèse est la suivante :
- les infrastructures socio–économiques (école, fermes, hôpitaux, etc.) ;
- la jeunesse est détruite par le phénomène d’enfants soldats ;
- la femme a perdu sa dignité par le viol à répétition ;
- la concorde sociale détruite par la haine tribale et la politique d’exclusion.
Le nouveau contexte politique contient beaucoup d’opportunité de paix qui permet d’envisager de manière réaliste d’engager diverse initiatives destinées à accompagner les communautés en conflit sur le chemin de la paix, de la réconciliation durable et de la relance du processus de développement de l’Ituri.
Il s’agit de :
- du protocole d’accord de Luanda signé entre le gouvernement de la RDC et l’Ouganda le 6 septembre 2002, qui a mis en place l’IPC ( Ituri Pacification commitee),
- l’accord global et inclusif,
- l’avant projet de la constitution de la transition et des mécanismes d’intégration des armées,
- la reprise du contrôle de la ville de Bunia par l’UPDF
2.Dynamique du mouvement associatif d’appui au développement dans l’Ituri.
Le mouvement associatif d’appui au développement en Ituri a commencé à se structurer aux années 1994, il est très lié au ralentissement des activités du Bureau Projet Ituri en sigle BPI et de la radio CANDIP (les deux grands projets qui encadraient la plus grande partie de la population dans tout l’Ituri).
Le collectif des ONGD de l’Ituri a vu le jour en 1994 pour deux raisons :
- le désir du CRONGD/Kisangani de constituer une plate – forme au niveau sous – régional,
- le besoin des ONGD locales de constituer une plate forme qui leur permettrait de se connaître, se concerter, de partager leurs problèmes, de se mettre ensemble pour faire face à la tracasserie, à l’ignorance, à l’individualisme et au manque de financement.
A sa création le collectif comprenait 9 ONGD membres et à ce jour 34 associations en font partie.(annexe tableau des membres actuel)
2.1. Le projet de la semaine des ONGD de l’Ituri
Pour contribuer à la résolution de la situation le Collectif des ONGD de l’Ituri à proposer au CNONGD d’organiser à Bunia " la semaine des ONGD" avec thème central : Rebâtissons la paix et la Concorde sociale en Ituri ».
La semaine des ONGD avait pour mission de mener un plaidoyer pour la paix et la concorde sociale en Ituri. Pour ce faire, les objectifs ci-après devraient être atteints :
- Sensibiliser l’opinion locale, nationale et internationale sur l'ampleur de la destruction atteinte par le conflit inter – ethnique en Ituri,
- sensibiliser la population de l’Ituri sur la nécessité d’arrêter le conflit en dirigeant les énergies dans les activités de développement pour lutter contre la pauvreté,
- accompagner les ONGD de l’Ituri a formuler des projets de développement en mesure d’absorber l’énergie destructrice.
Les résultats attendus de toutes ces actions sont :
L’opinion locale, nationale ainsi qu’internationale est sensibilisée sur l’ampleur du conflit et les possibilités de sortir de cette situation de conflit en initiant des actions de développement qui vont occuper la population dans les efforts de lutte contre la pauvreté.
Pour des raisons de sécurité et de pertinence de l’action «la semaine des ONGD» n’était pas réalisable, et les partenaires intéressés à cette action se sont retrouvés sur invitation du CNONGD dans un groupe de travail (Task Force). Ce dernier a plutôt évolué vers la mise en place d’un cadre informel d’échange, de réflexion et d’action a mener sur le terrain dans le cadre de la pacification et la relance du développement dans l’Ituri.
3. Le panel de recherche sur le trafic et la prolifération des armes légères dans les régions transfrontalières du Soudan, de l’Ouganda et de la RDC.
Il est clair que la prolifération des armes légères (leur mode d’acquisition, leur utilisation et leur présence dans les communautés) dans la sous région est une menace de la paix et la sécurité collective. Cette situation nécessite une réflexion participative pour faire face au fléau. C’est ainsi que Pax Christi/pays – Bas et Justice Plus au Congo sont engagé dans une dynamique de préparation d’une rencontre internationale ayant pour finalité d’étudier la question de la prolifération des armes légères dans cette contrée et leur incidence sur l’alimentation des conflits intercommunautaires et inter – pays.
On attend de cette rencontre la mise au point des stratégies pour une action coordonnée de ces trois pays et différents acteurs étatiques ou non étatiques, face à l’accroissement, à l’utilisation et au trafic transfrontalier illégal des armes légères.
La réussite de lutte contre ce fléau dépend grandement de la capacité des acteurs engager sur cette piste de mener une action commune de plaidoyer engageant les individus, les communautés et les nations.
4. Evolution, complexité et sous régionalisation de la problématique de l’Ituri.
Aujourd’hui l’Ituri se retrouve au cœur de la sauvegarde de la paix et de la sécurité de la sous région des grands lacs. Toutes les parties en conflits dans la guerre en RDC se retrouvent dans ce district de la RDC qui fait frontière avec l’Ouganda et le Soudan dont le gouvernement s’affrontent régulièrement à des groupes rebelles.
La situation explosive de l’Ituri est l’aboutissement de plusieurs dynamiques dont les accords de Luanda signé en marge du processus du dialogue inter congolais entre la RDC, l’Angola et l’Ouganda. Ces accords signés le 6 septembre prévoyaient la mise en place d’une commission de pacification de l’Ituri (CPI). En fonction de ces derniers accords l’Ouganda en tant que force occupante a eu la responsabilité de sécuriser la population civile de l’Ituri.
Se basant sur les accords de Luanda, l’UPDF (Union People’s Defence Forces) a repris le 6 mars la ville de Bunia des mains des rebelles de l’UPC de Thomas Lubanga. Notons que ces événements ont eu lieu à 11 jours de la date butoir pour le retrait des forces ougandaises selon les accords de Luanda. Et en plus au moment où devait se clôturer à Pretoria les travaux sur l’avant projet de la constitution de la transition et les mécanismes pour la formation d’une armée nationale ainsi que les dispositions sécuritaires.
Pour des raisons géostratégiques, le Ruanda qui est l’allié actuel de l’UPC à commencé le débarquement de ses troupes au niveau d’Irumu, de Mongwala et de Bule pour préparer une contre offensive contre l’armée ougandaise. Et pour parer à cette éventualité l’armée ougandaise s’est mis à renforcer ces positions dans la région (déploiement vers Komanda, Mongwala et Fataki). L’UPDF déclare ainsi le démarrage du processus de pacification en Ituri. Effectivement la commission de pacification de l’Ituri à fini par tenir ses travaux et enfin aboutir à la signature d’un accord de cessez le feu avec toutes les parties en conflit (sauf à la dernière minute pour des raisons de sécurité aucun délégué de l’UPC de Thomas Lubanga n’a pu rejoindre Bunia pour signé ces accords malgré leur disponibilité.
5. La création du groupe de travail sur l’Ituri
Le Task force sur l’Ituri a été constitué en mi – décembre 2002 à Kinshasa et comprend des représentants des organisations locales et internationales ayant mené, menant ou voulant mener des actions sur le terrain. Ce cadre de travail est animé par le CNONGD. (en annexe répertoire des organisations qui participent au Task Force).
Le Task Force vise à induire une synergie entre les partenaires intéressés au travail de pacification et développement durable de l’Ituri en particulier et dans la sous région des grands lacs en général (en annexe la liste des initiatives identifiées pour la pacification de l’Ituri).
6. Objectifs du Task force
- Organiser une banque des données sur les acteurs du terrain. Les projets de contribution à la paix et identifier les actes répréhensibles qui se commettent dans le district d’Ituri,
- Réunir les partenaires au développement désireux d’intervenir (directement ou indirectement) sur le terrain,
- Recueillir des suggestions pertinentes (alternatives) pour apporter un appui des ONG de la RDC au processus de paix, de réconciliation et de reconstruction en Ituri,
- Critiquer et enrichir en tenant compte du travail déjà mené sur terrain et des spécificités locales, les propositions pouvant contribuer au processus de paix, de réconciliation et de reconstruction,
- Monter le draft d’un plan d’opération de six mois
7. Création de la cellule d’animation du Task force
Avec l’appui de Christian Aid et du Développement et Paix, le CNONGD vient de mettre en place en début février une cellule d’animation du Task force.
7.1. Mission de la cellule d’animation
- Assurer le secrétariat du Task force en organisant régulièrement les réunions, rédigeant les rapports des réunions, collecter et diffuser les informations, et faire le point d’avancement du projet.
- Elaborer une méthodologie cohérente pour la mise en œuvre du projet,
- Rédiger l’avant projet du CNONGD sur l’Ituri ,
- Effectuer la mission d’identification des besoins le terrain à Ituri, (Cfr. cahier des charges de la mission avec le PNUD)
- Organiser l’atelier sur le terrain une session de planification participative,
- Intégrer le projet PNUD dans le plan d’action global des ONGD de la région,
- Elaborer le plan d’action et le plan d’opération en spécifiant les actions réalisables à court terme, à moyen terme et à long terme.
- Canaliser les contributions des bailleurs :
·organismes du système de nations unies ( PNUD, …..),
·organisations non gouvernementales (Développement et paix, CAID, CORDAID,
- Animer les contacts avec les réseaux des sociétés civiles des pays impliqués dans les conflits,
- Traduire en opérations les recommandations de la conférence d’ARUA et du panel sur la circulation des armes légères dans la sous région.
7.2. Résultats attendus de la cellule d’animation du Task Force
1) Termes de références de la consultation (définie par le CNONGD):
- Proposer une méthodologie cohérente pour la mise en œuvre du projet,
- Organiser régulièrement les réunions du Task Force et faire le point sur l’état d’avancement du projet,
- Faire l’inventaire des différentes initiatives passées et en cours, prises aussi bien par les organisations publiques que privées, nationales ou internationales, les institutions du système des Nations Unie;
- Prendre des contacts réguliers avec les différents partenaires et bailleurs de fonds et rendre compte au secrétariat exécutif du CNONGD,
- Participer aux réunions des Task Force organisées par les organisations du système des Nations Unies (MONUC, OCHA), sur les questions des conflits et post conflits.
- Etablir la synergie avec les organisations de la société civile des pays d’Afrique ;
- Renforcer le réseautage avec d’autres partenaires,
- Préparer les missions de lobbying à travers le pays et l’Afrique, dans le cadre des opérations du renforcement de la paix.
2) Activités (quelques-unes) devant être mis en place.
- Le déploiement d’un lobbying interne et externe, pour faire entendre la voix des populations démunies;
- La construction des alliances stratégiques avec les sociétés civiles des pays qui manipulent la situation sur le terrain (Ouganda et Ruanda) .
- Une mission pourrait être envisagée dans les deux pays, à savoir l’Ouganda et le Ruanda. Mission qui serait réalisée par une délégation de la société, en vue de s’engager dans la diplomatie sécrète et le lobbying.
3) Résultats attendus de la consultation (définie par le consultant)
Au bout de 3 mois, le secrétariat d’animation aura atteint les résultats suivants :
1) Formuler un programme d’intervention participative des ONGD dans le processus de la pacification et de réhabilitation de l’Ituri.
2) Définir une stratégie de lobbying permettant de mondialiser les efforts de pacification en particulier de l’Ituri et en général de la sous région des Pays des Grands Lacs.
3) Créer et animer une synergie entre les différents acteurs intéressés dans les conflits de la sous région,
4) Systématiser au sein du mouvement national de l’appui au développement un processus de formation à la prévention, la gestion des conflits et de l’éducation à la paix tout en tenant compte des considérations de la mondialisation.
7.2. Activités de la cellule d’animation du Task Force
1) Organisation d’une réunion hebdomadaire du Task Force
2) Organisation d’un atelier sur les stratégies de lobbying pour le retour et la sauvegarde de la paix dans la sous région,
3) Organisation d’une mission d’analyse de besoin en Ituri
4) Elaboration d’un répertoire des institutions intéressées au programme
8. Job description du personnel de la cellule.
La cellule est composée de deux personnes.
- un coordonateur chargé de la conception, de la direction et gestion du programme sous la responsabilité du secrétaire exécutif du CNONGD,
- un assistant au programme chargé de rédiger les comptes rendus des réunions, élaborer les fiches techniques des activités d’assurer la permanence et maintenir les contacts pendant les déplacements du coordonateur, mettre à jour la banque des données, faire la synthèse de l’évolution hebdomadaire de la situation sur le terrain (SITREP )
9. Activités à entrevoir en fonction des résultats attendus.
1) Par rapport aux résultats n°1. (Formuler un programme d’intervention participative des ONGD dans le processus de la pacification de l’Ituri en particulier et des pays des grands Lacs en général).
- Echanger avec le collectif des ONGD de l’Ituri et le CRONGD Oriental,
- Approfondir le projet CNONGD soumis au PNUD,
- Lancer avec le collectif une campagne de collecte des données sur la situation post conflit,
- Préparer la mission d’identification des besoins à Bunia (Cfr. Cahier des charges PNUD),
- Organiser un atelier de planification sur place à Bunia,
- Identifier les actions et les partenaires intéressé à la pacification et réhabilitation de l’Ituri en spécifiant leurs domaines d’intervention.
2) Par rapport aux résultats n°2 (Définir une stratégie de lobbying permettant de mondialiser le soutient aux efforts de pacification de l’Ituri en particulier et de Pays des Grands Lacs en général,)
- identifier les forces occultes (mains cachées) qui tirent les ficelles de l’insécurité et du pillage des ressources dans l’Ituri,
- identifier les autres pesanteurs susceptibles d’agir sur la pacification et la réhabilitation de l’Ituri,
- préparer un atelier pour une stratégie de promotion du dialogue et la culture de la paix dans l’Ituri en particulier et dans les pays des grands lacs en général,
3) Par rapport au résultat n°3 (Créer et/ou animer une synergie entre différents acteurs intéressés à la problématique de l’Ituri en particulier et des Pays des Grands Lacs en général).
- Animer les échanges d’information, les contacts entre les différents acteurs intéressés à la problématique de l’Ituri en particulier et des Pays de Grands Lacs en général,
- Canaliser les prises de positions, la concertation des actions décider par le Task Force
4) Par rapport au résultat n°4 (Systématiser au sein du CNONGD le processus de formation à la gestion des conflits et l’éducation à la paix tout en tenant compte des contraintes/impératifs de la mondialisation).
Mettre en place un programme de Recherche – Action – Formation à la gestion des conflits, l’éducation à la paix, la réhabilitation sociale et le réarmement moral en faveur des acteurs du mouvement associatif congolais.
A ce sujet, il faudra établir des contacts avec MCC (Cfr. TOSS) Phillipe de Leener et ENDA
III. Programmation à Court terme,
1. Activités prévues
1) Organisation des réunions du Task Force,
- Lancer les invitations,
- Rédiger et diffuser les comptes rendus,
2) Organiser l’atelier préparatoire sur le dialogue et la culture de la paix dans les Pays des Grands Lacs,
3) Lancer avec le collectif des ONGD de Bunia une campagne de collecte des données sur la situation post conflit,
4) Préparer la mission de Bunia (Cfr. Cahier des charges),
5) Réaliser la mission d’identification des besoins à Bunia,
6) Animer l’atelier de planification à Bunia
7) Faire le fundraising
8) Mise en route du programme
2. Méthodologie de planification.
1) Préparation de la collecte des données,
Il s’agit de l’élaboration d’une grille de questionnaire par domaines devant permettre aux animateurs locaux de collecter les données importantes pour la session de planification PIPO.
2) Réalisation des missions de collecte des données,
Ces missions seront réalisées par des animateurs locaux identifiés et responsabilisés par le collectif des ONGD de l’Ituri. Ils vont collecter les informations par Focus groupe ou d’autres méthodes adéquates à la situation du terrain.
3) Préparation de l’atelier de planification,
4) Réalisation de l’atelier de planification participative
a) Restitution des données des territoires suivie du débat et complément éventuel,
b) Travaux des groupes pour approfondir les problèmes et les repartir par thème.
c) Analyse des problèmes,
d) Elaboration de la stratégie d’intervention
e) Programmation
5) Formulation du dossier projet
FICHE METHODOLOGIQUE DU PROCESSUS DE PLANIFICATION EN ITURI.
I. Introduction
Dans le contexte de la restauration de la paix et de la promotion d’un environnement favorable au développement humain en Ituri, le programme d’appui aux ONGD locales d’Ituri se veut une démarche endogène et participative.
II. Méthodologie
La progression pédagogique se fait en trois parties. La Phase de la collecte des données, la phase de planification et la phase de la programmation.
La collecte des données va se faire à travers les cinq territoires de l’Ituri. Les animateurs locaux qui seront identifier et responsabiliser par le collectif des ONGD de l’Ituri vont collecter les données lors des focus groupe ou une autre méthode adaptée au contexte du milieu.
Les travaux de l’atelier de planification par la méthode PIPO (ZOPP) se feront pendant trois jours en suivant les étapes suivantes : Identification des problèmes, Choix du problème central, identification des causes du problème central, établissement d’un diagramme montrant la relation de causalité, détermination de ma logique de l’intervention, identification et évaluation des suppositions importantes, détermination des indicateurs objectivement vérifiables et des jalons, déterminer les sources d’information, déterminer les moyens et les coûts.
1. Grille de collecte des données.
La grille sert de faciliter la collecter les données de terrain en vue de réaliser l’atelier de planification participative pour la restauration d’un environnement favorable au développement humain.
Au niveau de chaque territoire la collecte des données se fera sur base d’une fiche comprenant les rubriques suivantes :
a) l’identification :
- description géographique du territoire,
- éléments sociologiques et anthropologiques,
b) Les tableaux d’analyse par domaine:
- problèmes identifiés,
- causes,
- conséquences,
- pistes de solutions,
- opportunités et potentialités existantes,
- contraintes,
- identification des ressources,
- observations.
2. Les domaines de collectes des données
2.1. Sécurité
Identifier les problèmes de sécurité qui se posent dans le territoire et remplissez la grille de collecte des données.
Epingler les pistes des solutions que les ONGD et autres acteurs de la société civile proposent pour renforcer le processus de pacification par des actions de sécurité collective. Etablir les conditions de faisabilité ou de mise en œuvre des recommandations de la commission de pacification de l’Ituri (CPI).
2.2. Paix et cohabitation sociale,
Identifier les problèmes de paix et cohabitation sociale qui se posent dans le territoire et remplissez la grille de collecte des données.
- Epingler les pistes des solutions que les ONGD et autres acteurs de la société civile proposent pour renforcer le processus de réconciliation intercommunautaire, la transformation des conflits, l’éveil et la prise de conscience.
- Etablir les conditions de faisabilité ou de mise en œuvre des recommandations de la commission de pacification de l’Ituri (CPI). Entre autres les comités locaux de pacification,
- Faire l’état de besoin en formation des comités locaux dans le domaine de la transformation des conflits.
2.3. Réponses aux urgences humanitaires,
- Identifier les problèmes des urgences humanitaires dans le territoire et remplissez la grille de collecte des données.
- Epingler les pistes des solutions que les ONGD et les autres acteurs de la société civile proposent pour renforcer les mécanismes de sauver des vies face à différentes menaces (sociales, économiques, agricoles, alimentaires, culturelles,…) dans la perspective de réinstallation des populations dans les terroirs de départ..
- Identifier les circuits d’approvisionnement, les mécanismes de distribution de l’aide humanitaire auprès des populations déplacées à réinstaller dans les terroirs de départ,
- Identifier les circuits et mécanismes d’assistance en synergie avec les autres acteurs dans le domaine médicale, sociale et économique des personnes déplacées dans une perspective de réinstallation dans leurs terroirs de départ,
2.4. Réinstallation des déplacés dans leurs villages et restauration des cadres de vie,
- Identifier les problèmes de réhabilitation des terroirs et réinstallations des populations dans les milieux de départ avant le déplacement des populations et remplissez la grille de collecte des données.
- Epingler les pistes des solutions que les ONGD et les autres acteurs de la société civile proposent pour renforcer les mécanismes de relance de la vie communautaire au village par des différentes activités rurales de production, de convivialité, …
- Inventorier les sites d’accueil des personnes déplacées et établir la cartographie des mouvements de retour vers les terroirs de départ,
- Identifier les capacités et opportunités locales de réalisation des programmes d’aménagement d’assainissement (points d’eau et latrines) dans les agglomérations sinistrées,
- Identifier les capacités et opportunités locales de réalisation des programmes de reboisement et restauration de l’environnement,
2.5. Intégration socio - psychologique des victimes des conflits,
- Identifier les problèmes de traumatisme psychologique, moral et social des populations en générale, des femmes violées et enfants soldats en particulier et remplissez la grille de collecte des données.
- Epingler les pistes des solutions que les ONGD et les autres acteurs de la société civile proposent pour l’accompagnement socio -psychologique des victimes des conflits.
- Identifier les capacités et opportunités locales de réalisation des programmes d’animation socio – culturelles en faveur de la population sinistrée,
2.6. Intégration socio économique des victimes des conflits,
- Identifier les problèmes d’appauvrissement économique des populations en générale, des femmes et jeunes en particulier et remplissez la grille de collecte des données.
- Epingler les pistes des solutions que les ONGD et les autres acteurs de la société civile proposent pour l’accompagnement psychologique des victimes des conflits.
- Identifier les pistes des activités génératrices des revenus (AGR), la micro finance, l’exploitation légale des minerais,…
2.7. Santé et VIH,
- Identifier les problèmes de soins de santé primaires dans les terroirs et remplissez la grille de collecte des données.
- Epingler les pistes des solutions que les ONGD et les autres acteurs de la société civile proposent pour renforcer les mécanismes de la prise en charge des soins de santé primaires,
- Identifier les capacités et opportunités locales de réalisation des programmes d’animation médicale et sur la prévention du VIH/SIDA et autres MST,
2.8. Infrastructures d’éducation et de santé,
- Identifier les problèmes de réhabilitation des infrastructures de base de matière d’éducation et de santé dans les terroirs et remplissez la grille de collecte des données.
- Epingler les pistes des solutions que les ONGD et les autres acteurs de la société civile proposent pour réhabiliter les infrastructures communautaires avec l’aide des techniques HIMO.
- Identifier les capacités et opportunités locales de réalisation des programmes de réhabilitation des infrastructures sanitaires et éducatives,
2.9. Relance de l’agriculture, l’élevage et la pêche,
- Identifier les problèmes de relance des activités paysannes agricoles d’élevage et de pêche dans les terroirs et remplissez la grille de collecte des données.
- Epingler les pistes des solutions que les ONGD et les autres acteurs de la société civile proposent pour renforcer les dynamiques communautaires en matières de production paysanne.
- Identifier les capacités et opportunités locales de réalisation des programmes d’animation et réalisation de relance des activités productrices des revenus en l’occurrence l’agriculture, élevage et pêche,
2.10. Remise en état des routes de desserte agricole
- Identifier les problèmes des routes desserte agricole dans les terroirs et remplissez la grille de collecte des données.
- Epingler les pistes des solutions que les ONGD et les autres acteurs de la société civile proposent pour renforcer les dynamiques communautaires en matières d’entretien des routes.
- Identifier les capacités et opportunités locales de réalisation des programmes d’aménagement des routes de desserte agricoles par les techniques HIMO,

