CECI NOUS CONCERNE…. AUSSI
D’après une association italienne de protection de l’environnement, une bouteille en verre jetée à la mer mettra mille ans à se décomposer. En revanche, un mouchoir en papier se décomposera en trois mois. Un mégot de cigarette pollue la mer pendant cinq ans ; un sac en plastique pendant dix à vingt ans ; un article en nylon pendant trente à cinquante ans ; une boîte de conserve pendant cinq cents ans et du polystyrène pendant 1000 ans.
Jetons un regard autour de nous pour voir si les cas évoqués ci-haut ne font pas partie de notre vie quotidienne. En tout cas l’inverse étonnerait. Considérons les décharges rarement évacuées qui longent nos avenues contenant toutes sortes de détritus les tonnes des papiers mouchoirs, des sachets en plastique en usage continu qui servent d’emballages qui se déversent ou qui sont jetées quotidiennement dans nos rivières. Prenant en compte la durée de décomposition de tous ces déchets, il nous revient donc à chacun de nous de nous interroger sur le comportement à prendre pour préserver nos mers devenues par notre complicité le réceptacle des immondices qui parsèment nos cités.
Il n’y a pas que nos mers qui soient concernées par ce genre de pollution. C’est plutôt toute notre vie qui est concernée. Et les ingrédients qui le favorisent sont concoctés par nous-mêmes. Tenez, à titre indicatif, les travaux de curage des caniveaux qui se font à travers nos cités par les services d’assainissement se font sans jamais connaître de suivi. Une fois évacuées, les montagnes d’ordures sont simplement entassées le long de chaussées réduisant la partie circulable non seulement mais au bout d’un moment ces ordures parce que piétinées quotidiennement rentrent d’où elles sont curées et le cycle continue. J’en prends pour exemple aujourd’hui le spectacle qui se vit sur l’avenue Colonel Ebeya entre l’avenue des Huileries et l’avenue Kasavubu, et partout ailleurs. Pourrait-on banaliser tout le travail abattu à ce niveau en faire un gâchis dont les victimes présumées ne seront d’autres que la population dans les alentours.
L’assainissement de Kinshasa pose réellement problème. Pour parvenir à le résoudre il faut la conjugaison de plusieurs efforts tant individuels que collectifs. Mais il faut en même temps que la contribution de ceux-là qui ont la gestion de l’environnement s’impose, car de ce côté il y a une véritable incohérence dans la prise de décisions qui sont chaque fois initiées sans jamais connaître de suivi favorisant ainsi le laisser-aller qui dénote avec le bon sens.
Si nous insistons sur la participation individuelle et collective pour l’avènement d’un environnement sain c’est à cause de l’efficacité qu’une telle implication pourrait avoir dans la mesure où tout le monde se sentirait concerné. Dans le même ordre d’idée, nous pensons qu’il est temps que l’état envisage des mesures coercitives vis à vis de tous ceux qui d’une façon ou d’une autre contribuent à aggraver l’état d’insalubrité de la ville. Déjà les premiers qui pourraient être concernés par une telle mesure seraient les tenanciers des magasins chacun aurait pour mission d’entretenir la salubrité devant leurs commerces. La tâche est ardue, mais ne pas s’engager dès maintenant à intégrer dans nos mentalités les valeurs qui font la beauté sous d’autres cieux exposerait continuellement les générations tant présentes que futures aux méfaits d’une vie incertaine. Préservons donc nos mers et nos cités par un comportement citoyen.
