<b> Arrêtons le massacre immédiatement! </b>
Ces dernières semaines, les massacres ont enregistré une très forte progression dans les régions de l'Ituri et du Kivu, où la reprise des combats a exacerbé une crise humanitaire déjà terrible. En Ituri, des milliers de civils ont été tués et des dizaines de milliers ont été forcés de fuir les conflits entre les milices ethniques.
Cette guerre, qui ravage l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), constitue une crise majeure sur le plan humanitaire et des droits humains. On estime qu'elle a fait depuis août 1998 au moins 3,3 millions de victimes, mortes pour la plupart de maladie ou de faim. Plus de 2,25 millions de personnes ont dû fuir leur foyer, et nombre d'entre elles se trouvent hors de portée des organisations humanitaires.
Des groupes armés s'en sont pris à la population civile, notamment dans les zones rurales, avec une violence sans pitié. Dans toute la partie orientale du pays, des villages ont été attaqués et leurs habitants tués, violés, battus ou chassés de chez eux. Dans de nombreuses régions les maisons, les champs, les dispensaires, les magasins – tous essentiels à la survie des habitants – ont été pillés ou saccagés.
Les gouvernements de la RDC, du Rwanda et de l'Ouganda encouragent cette violence en soutenant les groupes armés. Ces derniers font tous appel à des enfants soldats et se sont rendus coupables d'effroyables atteintes aux droits humains. Malgré cela, ces trois gouvernements ont continué à approvisionner ces factions en armes et en matériel, à les entraîner et à leur offrir des appuis militaires et politiques.
En mai 2003, le déploiement d'une force internationale d'urgence des Nations unies a amélioré la situation dans la ville de Bunia mais pas dans le reste de l'Ituri. Par ailleurs, le mandat de cette force arrive à expiration en septembre. Amnesty International craint que la MONUC, mission permanente des Nations unies dans cette région, ne soit pas en mesure d'endiguer la progression de la violence, ni de protéger efficacement les civils.
Soutenez notre action en signant dès aujourd'hui la pétition.

