ACTION URGENTE

Les femmes du territoire de Kalehe au Sud-Kivu en RDC réclament la libération de leurs enfants enlevés par les milices étrangères hutu rwandais.
Le séjour de plus en plus prolongé des milices étrangères sur le sol de KALEHE en particulier et dans tout le Sud-Kivu en général continue à occasionner des massifs et systématiques abus des droits de l’homme.
En plus des pillages et viols, les femmes de KALEHE souffrent en plus du fait que leurs enfants sont souvent victimes des enlèvements par les milices hutu opérantes dans les hauts plateaux de KALEHE.

Le 27/07/2003, trois jeunes garçons répondant aux noms de
- SAFARI NYENYEZI (12 ans),
- BAHATI BASHANGA
- OMBENI RWIZIBUKA
et 3 adultes dont Monsieur MUNANA Christophe, ont été enlevés lors du pillage de la localité de MABINGU, localité située de part et d’autre de la rivière NYABORONGO, limite des territoires de KABARE et KALEHE. Les adultes ont été libérés le 6 Août 2003 mais les enfants sont toujours gardés par leurs ravisseurs.
Le 6 Août 2003, ce fut le tour des Trois fils de Monsieur MASUHUKO OTIZIRUBANDA ; (immigré Hutu) résidant dans la localité de NYAWARONGA, d’être enlevés.
Le 8 Août 2003, trois garçons et une fille de Madame RUSUMBA Césarine, de la localité de KASHEKE, sous village NYAMUTUWE avaient subi le même sort.
Selon le récit des personnes libérées, les jeunes gens enlevés sont amenés en territoire de MASISI au Nord Kivu, pour être formés au métier des armes, actes qui vont à l’encontre de l’Article commun 3 des conventions de Genève de 1949, interdisant les attaques contre les civils et leur prise en otage.
Devant l’ampleur des enlèvements et enrôlement forcé des jeunes dans les milices étrangères, le RFDP se range du côté des femmes de KALEHE pour demander à la MONUC de :

  • D’intervenir pour la libération des personnes citées ci-haut et qui se trouvent prises en otage par les milices rwandaises opérant sur l’axe Kalehe au Sud-Kivu.
  • S’investir dans la sécurisation des populations du Sud-Kivu, surtout celles rurales en neutralisant les milices étrangères, Rwandaises et Burundaises conformément à la résolution 1493 du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
  • Présenter les combattants des milices étrangères en instance de rapatriement à la population locale afin que les Congolais enlevés par ces derniers soient récupérés par leur famille.
  • D’apporter un soutien aux congolais avec lesquels ils collaborent dans leur mission DDRRR et de garantir leur protection.
  • De mettre en place des mécanismes plus efficaces pour que la démobilisation, désarmement et le rapatriement des milices rwandaises et Burundaises soient effectives, laissant observer un impact sensible sur la situation des droits de l’homme au Sud-Kivu.