Les opérateurs politiques ont défendu leurs projets de société
Séminaire de la Vsv au centre Thérésanium
La participation d’un parti politique à la construction de la démocratie en Rdc, tel est le thème du séminaire de formation que la Voix des sans voix (Vsv) a organisé du 22 au 25 octobre 2003 au centre de spiritualité Theresanium de Kintambo à l’attention des partis politiques, toutes tendances confondues.
Première étape d’une série d’activités que la Vsv envisage de concrétiser en faveur des partis politiques en cette période de transition politique en Rdc, ce séminaire a permis d’accorder une attention particulière aux performances de partis politiques en plaidant constamment pour la normalisation de leurs activités, la sécurité et la protection des opérateurs politiques ainsi que l’obligation du résultat positif.
Pendant quatre jours, trente-cinq partis politiques invités à ce séminaire ont fructueusement échangé sur la problématique de participation d’un parti politique à la construction de la démocratie en Rdc. Les réflexions et échanges ont eu comme assiettes les communications du professeur Ngoma Binda et du journaliste Charles Dimandja Wembi.
D’une façon générale, il a été dit que le processus de démocratisation en cours dans notre pays méritait d’être soutenu par tous, afin de lui donner toutes les chances de réussite dès lors qu’il est un test de maturité politique des Congolais. Nul ne peut parler de démocratie et son système représentatif sans se pencher sur les partis politiques en tant qu’acteurs et cadres de mobilisation et d’expression idéologique dans la conquête du pouvoir. Le pluralisme des partis et leurs compétitions pour le pouvoir à travers le processus électoral sont le pain quotidien de la démocratie libérale. Ils constituent donc des appareils déterminants pour organiser la participation populaire au jeu démocratique. Il est tout à fait chimérique de faire la politique sans avoir d’adversaires.
Au-delà des aspects négatifs, les partis politiques ont été invités à s’engager sincèrement à accompagner et soutenir le processus en marche par leurs idées constructives, positives et objectives. Pour y arriver, il faudra une compétition au niveau des idées et non à celui des personnes. Les partis ont été informés que la conquête du pouvoir n’est légitime que dans la mesure où les moyens utilisés correspondent aux méthodes unanimement reconnues et acceptées par la communauté tout entière et l’exercice du pouvoir légitime dans la mesure où il est réellement au service de la population.
Dans son mot de clôture, M. Floribert Chebeya Bahizire a fait savoir que cette rencontre sur les partis politiques venait d’offrir une opportunité pour réchauffer les rapports humains, plus particulièrement les droits civils et politiques qui sont naturellement en pleine interaction avec les autres droits fondamentaux.
M. Chebeya a exprimé les espoirs et les attentes à l’issue de ce séminaire. Il s’agit d’améliorer et d’approfondir la pratique politique sur l’ensemble du territoire national où la population devra désormais être au centre des préoccupations, et de développer la collaboration entre les organisations non gouvernementales des droits de l’homme et les partis politiques appelés à créer en leur sein des sections des droits de l’homme. W.T.
