BUKAVU : COUP DE FORCE MILITAIRE OU SECURITE DE LA POPULATION
Les populations de Bukavu dans la province du Sud-Kivu continuent à vivre dans la psychose. Après l’attentat meurtrier perpétré contre le Général Prosper Nabyolwa et qui a fait 2 morts, des blessés et 5 captifs, la ville observe, impuissante, la présence visible des militaires rwandais portant un uniforme bariolé avec inscription RDF positionnés le long de l’artère principale de l’avenue E.P. Lumumba en commune d’Ibanda à partir du marché de Nyawera jusqu’au poste frontalier congolo-rwandais de la Ruzizi Ier.
Par ailleurs, le retour et la circulation libre dans la ville des officiers fortement escortés, tels Eric Ruhorimbere, Doris Lenghe, Major Santos, commandant Mukalay de MLC (selons des sources militaires, il semble que ce dernier asssure le commandement de l’A.N.C.) John Bahati ainsi que le compromis trouvé entre le Président Kabila et monsieur Azarias Ruberwa, Vice-Président en charge des questions politiques, défense et sécurité, sur le retour à Bukavu du Major Kasongo, arrêté à Bukavu puis expédié à Kinshasa pour détention d’un dépôt d’armes et de munitions, intensifient la peur des paisibles habitants de Bukavu.
L’opinion se rappellera que le Major Doris Lenghe avait fui la ville après avoir attenté à la vie du Général Nabyolwa, le mardi 03 février 2004. Quant à son compagnon, le colonel John Bahati, il a pris la poudre d’escampette après qu’une cache d’armes a été découverte en sa résidence sise sur l’avenue Fizi à Nyawera en date du samedi 21 février 2004.
Bien plus, les déclarations du Gouverneur intérimaire, Monsieur Jean-Pierre Mazambi Munyatangoyi, du chef de Bureau de la MONUC/Bukavu, Monsieur Sharou Shariff, ainsi que du Major Mubake Philémon autour de ce qu’ils appellent « un problème entre militaires » ne rassurent pas la population qui estime ne pas faire l’objet des préoccupations des hautes autorités du pays.
Actuellement la ville de Bukavu est comme coupée en deux et avec deux commandements militaires : d’une part, Jules Mutebusi et ses alliés et de l’autre les hommes de troupe fidèles au Général Prosper Nabyolwa.
Héritiers de la Justice suit de très près la situation.
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Bukavu, le 25 février 2004
Heritiers de la Justice
