Affaire Major Kasongo: la tête de Nabiolwa mise à prix
Le Général Sylvain Mbuki, Chef d’Etat Major chargé des Forces Terrestres en République Démocratique du Congo est arrivé a Bukavu ce vendredi 27 février 2004. Il est entendu qu’il mettra à profit la mission pour décanter en toute impartialité la crise qui prévaut au sein de la 10ème région militaire. L’opinion a encore fraîche en mémoire la mutinerie dirigée contre le général Nabiolwa, commandant de la 10eme région militaire, par son adjoint, le colonel Jules Mutebusi, à la suite de l’affaire « Major Kasongo » et qui a fait des morts et de blesses dans le cas du commandant mais que celui-ci est parvenu a s’échapper.
Pendant ce temps, des perquisitions sans mandat sont effectuées chez des particuliers. Le mercredi 25 février 2004, le couvant des sœurs de la congrégation de St Joseph de Turin situe sur l’avenue Kasongo, près de l’hôtel de poste de Bukavu, en commune d’Ibanda a fait l’objet d’une visite matinale indésirable des militaires identifiés comme rwandais, à la recherche du général Nabiolwa. Cette chasse à l’homme s’est poursuivie à l’économat général de l’archidiocèse de Bukavu, au cours de la même journée.
Selon certaines sources, le colonel nie avoir ordonné ces perquisitions. Cela a été confirme par la radio Okapi captée ce matin a Bukavu. L’opinion se demande alors d’où émanerait cet ordre.
Par ailleurs, il a été observé ce matin une entrée par le poste frontalier de la Ruzizi 1er, de près d’une dizaine d’officiers Rwandais bien connus portant des tenues de la police nationale congolaise (PNC). Cette entrée serait liée au même incident.
Une rumeur de plus en plus persistante fait état de la mise à prix de la tête de Nabiolwa : 10.000 $US serait propose à quiconque localiserait le général et 25.000 $US à celui qui le descendrait.
Héritiers de la Justice réitère à la MONUC de rendre maître de la situation en plaçant la sécurité des personnes et des biens avant tout, ainsi que la préservation des acquis du processus de paix en cours.
Héritiers de la Justice suit de très près la situation.
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Bukavu, le 27 février 2004

