Le monde associatif de Bukavu en deuil, Mr Jules Mugisho de BVES abattu sauvagement au Camp militaire de Bagira
Le monde associatif de Bukavu endeuill�
Mr Jules Mugisho de BVES abattu sauvagement le 28 f�vrier 2004
Quel est le v�ritable r�le des hommes en uniforme en RDCongo
Monsieur Jules Mugisho Bashonga, 28 ans, encadreur au Centre de Transit et d�Orientation (CTO) du Bureau pour le Volontariat et l�Education Sanitaire (BVES) a �t� sauvagement abattu dans la nuit du 29 f�vrier au 1er mars 2004 dans le camp militaire de Bagira d�nomm� �Camp Musique�. La victime �tait domicili�e au N� 69 du sentier Mokoto au quartier B en commune de Bagira � Bukavu. Ses bourreaux seraient un groupe d�hommes de troupe du camp militaire de Bagira �ventuellement sous l�instigation de Madame Claire Mukaba, polici�re de profession et m�re d�une fille �g�e d�environ 16 ans.
Selon des informations recueillies sur place � Bagira, Monsieur Jules Mugisho Bashonga aurait eu des d�m�l�s dans ses relations avec Madame Claire Mukaba. Lors du drame, il aurait pass� la nuit chez celle-ci. L�affaire aurait tourn� au vinaigre au point que l�h�te a d� alerter ses coll�gues militaires pour venir s�occuper de son amant apr�s le d�part de mademoiselle Bongwa �galement polici�re. Les voisins du camp militaire o� le meurtre a eu lieu auraient entendu dans la nuit des cris de d�tresse et une voix f�minine qui prof�rait des menaces dans le sens d�en finir avec son alter ego. C�est pourquoi, tr�s t�t le matin, la population environnante a accouru sur le lieu fatal pour s�enqu�rir sur les cris qui retentissaient durant la nuit. Ils auraient constat� qu�une partie du mur de fa�ade de l�habitation de madame Claire avait �t� d�truite juste � c�t� de la porte lors de la bagarre funeste. Quant au corps de la victime, il a �t� retrouv� torse nu, plein de boue, pieds nus et avec des contusions t�moignant des tortures ind�niables.
Interrog� sur les faits, le chef de camp aurait pr�tendu que monsieur Jules Mugisho Bashonga a �t� �lectrocut�. L�institution m�dicale aupr�s de laquelle l�examen de la d�pouille mortelle a �t� confi� n�a pas accr�dit� cette th�se.
Pour raison d�enqu�te, madame Claire Mukaba qui, selon ses proches, serait � son eni�me forfait, est actuellement aux arr�ts � l�Auditorat militaire depuis le vendredi 5/03/2004.
L�asbl H�ritiers de la Justice demande instamment aux autorit�s militaires de bien instruire ce dossier afin que toute la lumi�re soit faite sur le meurtre de monsieur Jules Mugisho Bashonga et que les coupables soient punis conform�ment � la loi. L�histoire encore r�cente nous offre bien des cas d�autres militaires reconnus coupables des exactions de tous ordres mais qui ont �t� rel�ch�s ou mut�s subrepticement sous d�autres cieux pour les soustraire � la menace populaire et effacer les traces du forfait commis. Il s�agit, par exemple, des femmes qui ont �t� viol�es � Mumosho par un responsable de la police locale en 2003 (cfr Nota Bene N� 168 du 1er octobre 2003), une dizaine de femmes enterr�es vivantes � Kasika en 1999 (cfr Nota Bene n� 47 du 15 d�cembre 1999 de H�ritiers de la Justice), ...
Elle invite la Justice militaire de mettre en place un m�canisme ad�quat de lutte contre l�impunit� dont celles des militairres et policiers jug�s responsables des faits infractionnels.
H�ritiers de la Justice estime �galement que des mesures doivent �tre prises pour dissuader les civils � passer la nuit ou � fr�quenter les camps militaires, quels qu�en soient les motifs dans la mesure o� ces endroits constituent des lieux strat�giques.
Enfin, H�ritiers de la Justice en appelle au gouvernement de Transition pour qu�il d�courage la culture des ex�cutions sommaires, des lynchages et des r�glements de comptes qui est en train de s�installer progressivement dans nos murs. Et, ici H�ritiers de la Justice rappelle que madame Ngalula Shaumba domicili�e � Panzi est �galement aux arr�ts pour avoir fait abattre, dans la nuit du 28 au 29/01/2004, son mari Aksanti Bakanyize alias Pomba � la suite des d�m�l�s conjugaux (cfr Nota Bene N� 172 du 30 janvier 2004). Madame Nankafu Mwa Chiza H�l�ne commun�ment appel�e Mael� a �galement �t� lynch�e le 15/02/2003 par ses voisins apr�s l�avoir tax�e de sorci�re.

