Horreur a Bunyakiri et Walungu :des femmes enceintes sont eventrees, des bebes haches, la chair humaine consommee, ...
A partir du denier trimestre 2003 a ce jour, les populations habitant les territoires de Bunyakiri et de Walungu en province du Sud-Kivu, font regulierement leobjet deattaques repetees suivies des scenes dehorreur hors de pair perpetrees par des elements armes Interahamwe et des Forces Democratiques pour la Liberation du Rwanda (FDLR).
En effet, a la suite de la conclusion en septembre 2003 des accords de paix entre les troupes autrefois sous ordre du RCD et des Mai-mai operationnels dans les territoires precites, les FDLR et Interahamwe rwandais, mecontents de ne plus beneficier de la complaisance des resistants congolais, non seulement attaquent les positions de ces derniers, mais aussi et surtout se rabattent contre les populations civiles congolaises qu’ils tuent, violent, kidnappent, torturent, pillent systematiquement ou contraignent a l’abandon d’habitations et domaines agricoles.
La terreur que vivent ces populations est si grande et diversifiee telle queil est difficile d’en presenter une exhaustive chronologie.
Au nombre d’atteintes au droit ala vie et al’integritaphysique, l’on peut citer :
- Le viol suivi de l’eventrement le 12/01/2004 a Chinono-Mubuku dans le territoire de Bunyakiri des dames enceintes Henriette et Jeannette, respectivement epouses de Keshiwalire et Amuli, se rendant a la maternite de Tshigoma. Les victimes ont laisse respectivement 2 et 3 enfants.
- Le 05/01/2004, les Interahamwe ont investi et pille la localite de Ngando, groupement de Ramba en Collectivite de Mubuku, et chez les dames Furaha, Mihali et Mauziko, ils ont tue 3 bebes âges de moins de 2 ans, hechant leur corps en menus morceaux.
- Le 06/01/2004, a Kauma /Kachiri dans la meme Chefferie, ces criminels ont torture les habitants, viole des femmes et oblige cette population a boire de l’eau dans laquelle ils venaient d’uriner sous son regard.
- Le 27/01/2004, sieurs Mudima et Bayoya habitant le village de Chagala du groupement Kaniola en territoire de Walungu ont ete decapites par les forces negatives rwandaises qui ont incine d’autres personnes dans les maisons de ces infortunes.
-Le vendredi 30/01/2004 dans le village de Murhinyankuba du groupement Izege, territoire susmentionne, plusieurs civils ont fait l’objet des atrocites inqualifiables. Parmi eux, l’on cite messieurs Chihemba, Malungu Nyabyolwa (20 ans), Bugabo (30 ans) et la demoiselle Furaha (15 ans). Le premier a ete relâche moyennant 30$US alors que les tetes de trois autres sur lesquelles etait inscrit en swahili ce que leon peut traduire par " le detenteur d’armes ne peut jamais mourir de faim", ont ete retrouvees accrochees sur des branches. Sachant que le betail, tres convoite par ces bandes armees, devient de plus en plus rare dans le milieu, ceci a plus fait penser que les restes de corps de ces personnes ont ete consommes.
- Sans prejudice de date certaine,au debut de ce mois de mars 2004, 25 personnes, des bûcherons et des cultivateurs du groupement de Kaniola surpris dans la foret par les Interahamwe, ont ete massacrees par eux.
- Le 18/02/2004 dans la localite de Lugo en groupement d’Izege, 8 de ces malfaiteurs ont fait irruption vers 8 heures a l’Ecole primaire Musengesi ou ils ont viole une eleve de la 5eme annee dont nous taisons le nom et en ont emporte deux autres, notamment Nzigire Batumike (5eme), liberee apres environ 25 jours, et Barhageranya Mbasha (6eme ) toujours en captivite.
Les cas d’enlevements et des pillages sont legion dans les deux territoires et curieusement tous ces actes sont souvent perpetres non loin des positions militaires qui, soit n’interviennent pas, soit arrivent tardivement au lieu du sinistre malgre les cris de detresse lances par les victimes.
Heritiers de la Justice condamne avec vehemence cet acharnement des bandes armees rwandaises sur les populations congolaises sans defense qui les ont pourtant accueillies avec leurs familles au plus fort de la crise dans leur pays deorigine.
Elle ne comprend pas la lenteur d’action affichee par le gouvernement de Transition de la RD Congo, la Mission des Nations Unies en RD Congo (MONUC) et la communaute internationale face a cette indescriptible situation dramatique sciemment entretenue de maniere endemique par ces forces que d’aucuns jugent negatives.
Rappelant a chacune des instances ci-dessus son mandat deassurer la protection de ces populations et de leurs biens tel que circonscrit dans la Constitution de la Transition en RD Congo et les Resolutions 1493 et 1533 respectivement du 28/07/2003 et du 12/03/2004 du Conseil de Securite des Nations Unies, l’asbl Heritiers de la Justice leur demande deexaminer l’efficacite averee du processus DDRRR sur la base du volontariat et les degâts humains et materiels causes au pays par ces malfrats depuis la mise en oeuvre dudit processus et d’en tirer les leçons qui s’imposent.
