LA NPDAC/ONG A ECHANGE AVEC LES ETUDIANTS DE L’UNIVERSITE DE KINSHASA SUR LES ASPECTS SECURITAIRES DE PROCHAINES CONSULTATIONS ELECTORALES EN RDC
Sur invitation de la « Commission Justice et Paix » de l’Université de Kinshasa qui organisait un séminaire – atelier avec pour thème « Apport de la Communauté Universitaire au processus électoral en RDC », la Coordination de la NPDAC/ONG, qui est un centre des recherches sur des questions de paix et sécurité en Afrique Centrale, a eu l’honneur d’exposer, au début du mois, à la bienveillante attention des séminaristes, sur les aspects sécuritaires de prochaines consultations électorales dans le pays.
Le Coordonnateur de la NPDAC avait commencé son adresse en soulignant qu’il ne pouvait être évident de réussir à bien gérer la problématique de la restauration et de la consolidation de la paix en RDC et dans le reste de la sous- région en mettant l’accent sur les seules accords militaires et diplomatiques, comme c’est le cas actuellement ; estimant que la meilleure approche pour restaurer une paix durable serait d’amener les élites et les masses populaires de la sous – région à intérioriser des idéaux de non – violence, de tolérance et de concorde entre les individus, les communautés et les Etats, en vue de l’implantation d’une véritable culture de paix, sans laquelle aucun processus crédible de pacification, et encore moins du développement ne serait envisageable dans les Grands Lacs.
Pendant une bonne demie heure, le Coordonnateur de la NPDAC/ONG a entretenu les séminaristes sur la question de la sécurisation de prochaines échéances électorales qui, selon lui, était fortement liée à l’accomplissement de la reforme du secteur de sécurité congolais, notamment l’intégration de l’Armée et le processus DDR, qu’il estime être des préalables indispensables à la restauration de l’autorité de l’Etat et de l’administration centrale sur l’ensemble du pays, sans lesquelles il serait quelque peu irréaliste, ajouta - t - il, de penser à l’organisation des élections crédibles.
Dans la même lancée, l’exposant souligna qu’il était une très bonne chose que l’opinion nationale et la communauté internationale souhaitent ardemment la tenue des élections dans des délais raisonnables ; que les pouvoirs publics congolais et les autre partenaires au processus de paix en cours dans le pays soient préoccupés par des questions opérationnelles et logistiques relatives à la tenue de prochains scrutins ; mais qu’il serait extrêmement dangereux de considérer les aspects sécuritaires des élections comme des préoccupations secondaires, compte – tenu du fait que la RDC sortant de la guerre, est actuellement classée à la quatrième position des pays africains les plus exposés aux risques des attaques terroristes dans les douze mois qui suivaient, après le Kenya, la Tanzanie et le Burundi, selon une étude de la « World Market Researches Center », publiée par « Jeune Afrique l’Intelligent », dans sa deuxième livraison de novembre 2003.
L’orateur avait terminé son exposé en proposant des pistes de solution pour une reforme judicieuse du secteur de sécurité congolais, l’évaluation de la menace à l’ordre public et à la sécurité avant, pendant et après les scrutins et des mesures de parade en vue d’une bonne prise en charge de la problématique sécuritaire de prochaines consultations électorales.
Il s'en et suivi une séance de questions et réponses qui a permis aux séminaristes et au Coordinateur de la NPDAC/ONG de procéder à un édifiant échange d’idées et des préoccupations sur des problèmes sécuritaires en général, et ceux relatifs au domaine du secteur de sécurité congolais, et surtout aux aspects sécuritaires des scrutins à organiser dans la pays en particulier.
La Coordination de la NPDAC/ONG s’est estimée très honorée par la sympathie de nombreux étudiants qui ont manifesté un intérêt réel à son discours de non – violence et de tolérance, et surtout un attachement inconditionnel au principe de l’organisation de premières élections réellement démocratiques du pays, qui transparaissait dans leur slogan de « …Pour les élections, nous mourrons… », qu’ils ne cessaient de scander durant toute la durée des travaux du séminaire, plus particulièrement lors de l’allocution de clôture de Son Excellence Monsieur l’Abbé MALU MALU, le Président de la Commission Electorale Indépendante.
Fait à Kinshasa, le 14 mai 2004
Faustin B. LOKASOLA
Coordonnateur
