Le Collège Alfajiri réussira-t-il à mettre fin à la grève des enseignants des écoles catholiques de Bukavu
Le Collège Alfajiri réussira-t-il à mettre fin à la grève des enseignants des écoles catholiques de Bukavu
A l’issue de la réunion tenue le samedi 17 février 2005, au Collège Alfajiri, par les responsables de celui-ci et les parents des élèves étudiant au sein de ladite école, les 2 parties ont pris entre autres résolutions de reprendre les cours ce lundi 28 février 2005 à 7H30. Des préalables ont été mis sur pied, notamment l’obligation des parents de s’acquitter de tous les frais scolaires destinés au deuxième trimestre 2005, communément appelés prime allouée aux enseignants par les parents. Les élèves qui ne se seront pas acquittés de cette obligation ne seront pas repris. Egalement, il a été procédé à une nouvelle inscription de tous les élèves.
Dans l’entre-temps, toutes les autres écoles catholiques de l’Archidiocèse de Bukavu, qui ont emboîté le pas au Collège Alfajiri au lendemain du déclenchement de ladite grève en date du 3 février 2005, ont campé sur leurs positions. Ils ne veulent pas entendre parler d’une moindre reprise tant que le gouvernement congolais n’aura pas commencé à payer à tous les fonctionnaires de l’Etat un salaire décent, régulier et équitable.
Tout en saluant l’initiative des responsables du Collège Alfajiri d’épargner les élèves d’une année blanche à quelque 3 mois de la clôture de l’année scolaire en cours, l’asbl Héritiers de la Justice craint que les conditions susdites ne soient une occasion de sacrifier les élèves dont les parents ne seront pas en mesure de faire face au paiement immédiat de la totalité des frais destinés à la prime du second trimestre 2005.
C’est pourquoi, l’Association en appelle, d’une part, au bon sens de ces dirigeants du Collège Alfajiri et, de l’autre, aux autorités provinciales pour qu’elles plaident auprès des autorités de Kinshasa sur cette situation de manière à déboucher sur un dénouement heureux.
Ensuite, elle estime que ces autorités ne devraient pas laisser le secteur de l’enseignement fonctionner avec deux vitesses : d’un côté, des écoles en cours de fonctionnement et de l’autre, une grève avec tous les désagréments possibles et sur les élèves et sur les agents concernés.
Fait à Bukavu, le 25/02/2005
Héritiers de la Justice
