La convocation d’un autre journaliste de la Manchette par le Parquet de grande instance de Kinshasa/Kalamu inquiète OLPA

Mbuji-Mayi, le 1er avril 2005. Le Comité exécutif de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) se réjouit de la remise en liberté vendredi 1er avril 2005, de Médard Ndinga Masakuba et François Mada, respectivement éditeur et directeur de publication du journal la Manchette, un hebdomadaire paraissant à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Les deux journalistes ont été interpellés le 31 mars 2005 par le Parquet de grande instance de Kinshasa/Kalamu qui les accuse d’imputables dommageables à l’endroit de la famille Masua.
Dans une des parutions de la Manchette du mois de février 2005, un article signé par Bellamy Kandoki faisait état d’un conflit de pouvoir qui opposerait la famille Masua à celle de Bope, tous résidant à Kinshasa. La famille Masua avait protesté en envoyant un droit de réponse au journal qui l’avait publié quelques jours après.
Avant leur libération vendredi 1er avril 2005, Médard Ndinga et François Mada ont été entendu sur procès-verbal par le magistrat Muya sur les faits qui leur sont reprochés. Le magistrat a alors intimé l’ordre aux deux journalistes d’amener devant le parquet leur collaborateur signataire de l’article Bellamy Kandoki, le mardi 5 avril 2005.
De ce qui précède, le Comité exécutif de l’Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) condamne l’interpellation des journalistes de la Manchette, intervenue dans la plus grande irrégularité et qui viole, en même temps, la Constitution de la transition, le Code de procédure pénale ainsi que la loi fixant les modalités d’exercice de la liberté de la presse en R.D.Congo.
En outre, OLPA est vivement inquiet de la convocation de Bellamy Kandoki par le Parquet de grande instance de Kinshasa/Kalamu, le 5 avril 2005.
OLPA exhorte aussi les parties lésées par les publications de la presse à s’adresser préalablement à la juridiction des pairs qui est l’Observatoire des médias congolais (OMEC) avant de saisir la justice.
Le gouvernement de la transition devra enfin favoriser l’exercice de la liberté de la presse sur toute l’étendue du territoire national.