REUNION DE LA MISSION DU CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU AVEC DES ONG CONGOLAISES ET INTERNATIONALES
Lors de leur séjour en RDC du 21 au 23 novembre 2004, la mission du conseil de sécurité de l’ONU sous l’impulsion de OCHA s’est réuni le 22 novembre 2004 au Grand Hôtel de Kinshasa avec quelques ONG congolaises et Internationales.
Cette réunion s’est déroulée en deux temps :
1. Présentation Individuelle des 6 ONG congolaises sélectionnées, chaque organisation non gouvernementale ayant proposer un thème de son exposé.
2. Jeu des questions et réponses.
L’ONG CAREO (Centre des Abandonnées et de réintégration des enfants orphelins) était parmi les ONG qui ont constitués la délégation.
Représenté par le chargé de département technique de l’ONG CAREO, Monsieur MUSHAGALUSA Désiré a planché sur le dossier des Enfants soldats avec comme thème : « Etat des lieux des Enfants Soldats en RDC ; plaidoyer pour une réintégration socio-économique adéquats »
Ci-dessous nous vous proposons le texte du message de l’ONG CAREO à cette rencontre en vous faisant grâce de la présentation de l’ONG CAREO que vous pouvez trouver sur son site web www.socitecivile.cd/membre/careo que nous vous recommandons de visiter.
Luc MUHIMA BITI
Président National.
ETAT DES LIEUX DES ENFANTS SOLDATS
EN REPUBLIIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
PLAIDOYER POUR UNE REINTEGRATION
SOCIO-ECONOMIQUE ADEQUATE
Excellences,
De1996 à 1997 et de 1998 à2003 , la République Démocratique du Congo a été victime d’une guerre d’agression de la part de ses voisins le Rwanda , le Burundi et Ouganda.
Ces deux guerres successives ont été dévastatrices et ont occasionné plus de trois millions de mort permis les populations civiles congolaise sans défense et abandonnées à leur triste sort.
Dans cette aventure mertriére, environ un million d’enfants ont péri.
Le conseil de sécurité des Nations unies a pris plusieurs résolutions pertinentes mais certaines d’entre elles ne sont pas encore effectives ou réalisés.
Plusieurs mouvements rebelles ont également vu le jour et ont utilisé de milliers d’enfants soldats comme boucliers humain .
Le gouvernement a entrepris des programmes de démobilisation des enfants soldats mais sans succès car la plupart des démobilisés ont fini par la suite à réintégrer les rang des opérations militaires faute d’une politique adéquate de réinsertion sociale.
Plusieurs enfants soldats se sont même constitués en associations d’auto prise en charge mais hélas sans appui et sans accompagnement institutionnel adéquate ; c’est le cas de l’association nationale des enfants soldats démobilisés en RDC(ANESOD)animés et composés essentiellement des enfants soldats démobilisés. Cette association est une illustration de l’absence d’une politique cohérente socio-économique des groupes vulnérables.
Au regard de tout ce qui précède , le CAREO recommande instamment au conseils de sécurité des Nations Unies ce qui suit :
1. Mettre tout en œuvre pour imposer l’application de toutes les résolutions sur la conservation et l’enrôlement des enfants de moins de 18 ans dans les mouvements armés ;
2.Appuyer toutes les initiatives tendant à mettre en œuvre la convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant ;
3. Condanner sans réserve tous les mouvements armés de la RDC qui ce sont servi des enfants dans les opérations militaires et dans la conquête du pouvoir ;
4. Aider la RDC à adapter les stratégies et mécanismes de la démobilisation et de la réinsertion à la réalité sociale ,économique et politique du pays ;
5. Créer un Tribunal Pénal International de la RDC en vue de traquer les criminels internationaux qui ont exploité abusivement les enfants durent leurs opérations militaires ;
6. Adopter un plan marchall pour la reconstruction intégrale de la RDC en générale et notamment par la construction des infrastructures socio économique de base pour la réintégration des enfants vulnérable ;
7. Soutenir sans réserve le travail de la cour pénale internationale en RDC ;
8. Appuyer les programmes des ONG Nationales s’occupant de la démobilisation et de la réintégration des enfants en situation difficile.
LES ENFANTS ASSOCIES AUX FORCES ET AUX GROUPES ARMES
Dans le cadre des activités de routine de l’ONG CAREO/Bureau de Goma au sujet des Enfants soldats, il s’est tenu ce 28 octobre 2004 à Coma une réunion de coordination de la protection de l’enfant soldat à laquelle l’ONG CAREO Centre des Abandonnées et de réintégration des enfants orphelins) a pris une part active suite à leurs expérience en la matière.
Plusieurs Organisations ont participé tel l’UNICEF, un représentant de la 8ème Région Militaire et des organisations onusiennes des ONG Internationales et Nationales.
De cette rencontre, il s’est dégagé ce qui suit :
- Que certains enfants démobilisés réintègrent encore l’armée pour soi disant raison de sécurité de leurs familles et de leurs communautés.
- La plupart sont victimes des tracasseries et des arrestations arbitraires, il ne sont pas donc sécurisés et certaines sont considérées comme déserteurs. Certains expriment un désir de rentrer à l‘école sous conditions de leur prise en charge. Cette démarche ne doit pas être une alternative.
- La création des CTO (centre de transit et d’orientation des enfants soldats démobilisés) à NYABIONDO, BIRAMBIZO et ailleurs parla CARITAS qui pourrait constituer une source des conflits avec de responsables de certaines ONG qui ont démobilisé certains enfants et dépourvues de moyens, tel est le cas du rapport fait par une UNG locale de la place UPADERI.
- Il convient au groupe de ne pas prendre unilatéralement une décision dans le cadre de démobilisation sans en informer les organisations qui s’y impliquent, notamment la huitième région militaire ;
- Que le Colonel Maï-Maï Mukubwa des enfants soldats. Il a été convenu qu’une descente de vérification soit faite à NYABIONDO par les ONG suivantes le plus vite possible. Il s’agit de UPADERI, SAVE CHILDREN, CAREO, SOS GL et CAJED ce jeudi 04 novembre 2004.
- Il n’y a pas une sensibilisation officielle car la CONADER est absente au Nord-Kivu.
Luc MUHIMA BITI
Président National
