OLPA satisfait du retour de la journaliste Florence Aubenas en France

Le Comité exécutif de l'Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA), réseau africain d'experts juristes et journalistes volontaires pour la défense et la promotion de la liberté de la presse en Afrique, basé à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï oriental (au centre de la République démocratique du Congo), salue vivement la remise en liberté le 11 juin 2005, de Florence Aubenas, journaliste au quotidien français "Libération" et de son guide irakien Hussein Hanoun.
Hussein Hanoun a pu retrouver les siens le même jour à Bagdad alors que Florence Aubenas a foulé le sol français le 12 juin 2005. La journaliste et son guide ont été enlevés le 5 janvier 2005 à Bagdad, puis gardés en captivité pendant 157 jours.
Cette libération constitue une avancée importante pour l'exercice de la liberté de la presse en Irak, où plusieurs journalistes ont, non seulement été la cible des preneurs d'otages mais ont également perdu la vie, depuis le début de la guerre, alors qu'ils cherchaient à informer l'opinion internationale sur l'évolution de la situation en Irak.
OLPA saisit cette opportunité pour rendre un vibrant hommage à tous les défenseurs la liberté du monde entier pour leurs inlassables efforts, en vue d'obtenir la libération de Florence Aubenas et de Hussein Hanoun.
OLPA n'approuve nullement les méthodes criminelles auxquelles fait recours la guérilla irakienne pour faire valoir sa cause en s'attaquant aux journalistes qui n'ont pour seule mission que d'informer.
C'est pourquoi OLPA condamne, avec la plus grande fermeté, cette prise d'otages qui viole manifestement les lois et les coutumes de la guerre. En effet, OLPA assimile les journalistes en mission dans les zones de conflits armés à des personnes civiles protégées par les Conventions de Genève, dès lors qu'ils n'entreprennent aucune activité susceptible de les identifier comme une des parties belligérantes.
OLPA réitère son vœu ardent de voir toute attaque isolée contre les journalistes ou les maisons de presse, en période de conflit armé à caractère international ou non international, de même que les assassinats, les prises d'otages soient considérées comme des crimes de guerre qui soient de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI), juridiction permanente de Nations Unies chargée de la répression des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et du génocide. Et les auteurs de ces actes devront être recherchés où qu'ils se trouvent afin d'assumer l'entière responsabilité de leurs actes devant la justice.