L'Editeur de "la Référence Plus" poursuivi pour diffamation à Kinshasa : OLPA plaide pour un procès juste et équitable
L'Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) informe l'opinion nationale et internationale du démarrage lundi 27 juin 2005, devant le Tribunal de paix de Kinshasa / Pont Kasa-Vubu, du procès qui oppose le Cadastre Minier (CAMI), une structure du Ministère congolais des Mines, à Ipakala Abeiye Mobiko, éditeur du quotidien La Référence Plus, paraissant à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
Le Ministère public et la partie civile Cadastre Minier (CAMI) qui agit par son Comité de direction provisoire accuse l'Editeur de la Référence Plus d'imputations dommageables pour avoir publié, dans l'édition n°3392 du 3 juin 2005, un article sous le pseudonyme de KLM, révélant qu'il y aurait un pillage sous haute protection au Cadastre Minier.
Le Comité de direction provisoire de cette structure du Ministère congolais de Mines s'estime lésé par les écrits du quotidien et exige que l'éditeur cité à comparaître, soit pénalement et civilement responsable.
Au cours de l'audience publique du 27 juin 2005 du Tribunal de paix de Kinshasa-Pont Kasa-Vubu, Ipakala Abeiye Mobiko a comparu en personne, assisté de ses avocats Me Emery Mabumina et Me Roger Eale. La partie citante CAMI a été représentée par ses avocats Me Abangapakwa et Me Tshekoya Lopapa.
Après des discussions sur les questions d'ordre procédural, le juge Bulambo, président de la première chambre du Tribunal s'est déclaré non saisi à l'égard du prévenu Ipakala, arguant qu'il n'a aucune preuve que le siège de la Référence plus où l'exploit d'huissier a été déposé, était réellement l'adresse d'Ipakala Abeiye. Il a, en conséquence, renvoyé la cause au 18 juillet 2005.
Sans se prononcer sur le fond de l'affaire, l'Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) estime que le droit à la bonne administration de la justice tout comme le droit d'informer et d'être informé sont bel et bien garantis par la Constitution de la République démocratique du Congo et les instruments juridiques dûment ratifiés par elle. Par conséquent, OLPA plaide pour un procès juste et équitable, à même de sauvegarder les intérêts de toutes les parties.
