OLPA indigné par le mauvais traitement infligé à un journaliste à Kisangani
L'Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) réseau africain d’experts juristes et journalistes volontaires pour la défense et la promotion de la liberté de la presse en Afrique, est profondément indigné par le mauvais traitement infligé par les éléments de la 9ème région militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à Bienvenu Makpanga Basibazu, correspondant à l'Agence Congolaise de Presse (ACP) et animateur d'émissions à la Radio-Télé Interconfessionnelle Viens et Vois (RTIV), émettant à Kisangani, chef-lieu de la province Orientale, au nord-Est de la République démocratique du Congo.
Le journaliste a été interpellé le 18 juillet 2005 par un officier des FARDC, non autrement identifié, à la hauteur de l'avenue Fina (sur la route qui mène au campus de l'Université de Kisangani), dans la commune de Makiso. C'était au moment où ce dernier effectuait un reportage sur une marche de protestation des étudiants des institutions d'enseignement supérieur et universitaire de Kisangani qui exprimaient leur mécontentement, suite au meurtre d'un de leurs condisciples tué la veille par un élément des FARDC.
Après avoir demandé au journaliste de se présenter, l'officier des FARDC lui a dit avec fermeté qu'il n'admettait pas des explications lors des opérations. Le journaliste a été molesté par des militaires, en présence d'un autre officier des FARDC, ses vêtements déchirés, et d'autres effets confisqués puis restitués après avoir été endommagés.
De tout ce qui précède, l'Observatoire de la Liberté de la Presse en Afrique (OLPA) condamne ces actes attentoires à l'intégrité physique d'un professionnel de la presse en plein exercice de son métier, et qui violent le droit d'informer et d'être informé garantis par la Constitution de la RDC et les instruments juridiques internationaux.
Par voie de conséquence, OLPA exige l'ouverture d'une enquête, en vue d'identifier les militaires coupables et les punir conformément à la loi.
Les autorités provinciales et militaires de Kisangani sont invitées à prendre des dispositions utiles pour assurer la sécurité des journalistes, lors des débordements afin d'éviter la reprétition de tels incidents à l'avenir.
