Quelques préoccupations sur le phénomène "ENFANTS DITS SORCIERS"
Quelques préoccupations sur le phénomène
« ENFANTS DITS SORCIERS »
I. Qui sont les enfants dits sorciers ?
« Enfants dits sorciers » sont tous les enfants rejetés par leurs familles et qui sont accusés, à tort ou à raison, d’être à la base des malheurs qui frappent leurs familles (décès, maladie, mauvais sort…), Accusés de sorcellerie, ces enfants proviennent généralement des milieux pauvres où règne la misère. Actuellement, ils sont en majorité recrutés dans la rue ou parmi les « phaseurs ».
II. Pourquoi on les qualifie-t-on de sorciers ?
- sur base de leur comportement qui sort de l’ordinaire, d’une caractéristique physique ou mentale inhabituelle et même des songes ou des imaginations, ces enfants sont taxés des sorciers car ils sont accusé souvent d’être à la base du mauvais sort qui s’abat sur la famille (cas des décès, maladie incurable ou grave…) ou tout simplement parce qu’ils sont dans la rue.
III. Dans quelle circonstance ils se sont retrouvés au « Centre des Abandonnés et de Réintégration des Enfants Orphelins : « CAREO »
- Souvent dès que ces présomptions de sorcellerie pèsent sur eux ou s’ils passent aux aveux (même sans pression et sans preuve), ces enfants sont immédiatement maltraités et chassés de leurs maisons et reste sans protection et c’est dans ce cadre que nous les approchons là où ils vivent. C’est-à-dire dans la rue pour une éventuelle protection, orientation et prise en charge dans le centre. « CAREO », car il y en a qui sont menacés à mort. D’autres sont amenés par leurs propres parents dans nos centres.
IV. En quoi consiste exactement le projet de CAREO (pour ces enfants dits sorciers) ?
- l’objectif du projet :
• le projet vise à apporter, d’une manière significative, une contribution à la réintégration socio-professionnelle des enfants victimes d’exclusion.
- L’objectif spécifique :
• Assurer la réintégration sociale (familiale, professionnelle communautaire et éducationnelle) de 40 enfants dits sorciers après la sensibilisation des familles et de la communauté toute entière
• Dans les activités de CAREO, le projet consiste à :
1. la réhabilitation des « foyer-refuge du CAREO » ; l’aménagement et l’équipement pour abriter les activités du projet ;
2. Installation de 40 enfants dits sorciers (déjà identifiées et encadrés pour CAREO) au Foyer-Refuge du CAREO où ils seront hébergés et mise en charge pendant toute la durée du projet.
3. Encadrement psychosocial pour la détromatisation de ces enfants dits sorciers et leur prise en charge sociale (médicale, restauration, habillement…) avant leurs réinsertions ;
4. Identification des familles de ces enfants ;
5. Rencontres avec les familles et chefs des villages/ quartiers pour les sensibiliser et médiation
6. Visite des enfants dans les familles pour préparer la réinsertion
7. Réunification familiale de ces enfants après leur encadrement psychosocial au foyer-réfugé et
8. Réinsertion socio-éducationnelle et professionnelle (éducation formelle et non formelle, apprentissage des métiers) de ces enfants qui consiste à les inscrire dans les écoles/ centres de formations, à payer les frais annuel relatif à leur formation et à donner à chaque enfant un kit scolaire et de formation (fournitures scolaires),
9. suivi et évaluation dans les familles (visites de suivi pour chaque enfant réinséré)
V. Qui sont les femmes « veuves » qui s’occupent de ces enfants ?
- Ces femmes sont des veuves dont les maris sont morts dans les conflits inter-éthnique de 1992 entre « Kasaîens et Katangais », y compris d’autres femmes veuves et déplacées de guerre dont les maris sont aussi morts suite aux deux guerres de 1996 et 1998 à l’est de la RDC et qui se sont retrouvées dans les différents centres CAREO.
VI. Est-ce que certaines d’entre s-elles voudraient-elles (nous) racontée leur histoire?
C'est possible à Condition d'aller vers elles
VII. Parlée des violence faites aux femmes et enfants en RDC : (Témoignage des atrocités commises aux femmes)
- On signale plusieurs cas des différentes violences faites aux femmes et aux enfants dont vous trouverez plus de défaits sur terrain.
VIII. Une idée sur le viol chez les jeunes hommes ?
Est-ce phénomène qui se fait entendre ou c’est encore un
tabou ?
Quelques cas existent en RDC appelés communément « Attentat à la pudeur » et non « viol » comme c’est le cas ailleurs Sinon, c’est encore un sujet tabou et les victimes préfèrent se taire pour gagner un peu d’argent de leurs bureaux au regard du niveau de pauvreté et de l’ignorance des droits en cette matière.
