La « rue », quel avenir réserve-t-elle aux enfants ?
A la naissance de tout être humain dans la société, c'est pour cette dernière une nouvelle bouche à nourrir, un nouveau corps à vêtir et à loger, aussi une nouvelle personne à éduquer. La socialisation se trouve à travers l?éducation dont on a les bases dans la famille se poursuit principalement à l?école.
Seulement à Bukavu, il y en de ces parents qui, suite à la misère, n'arrivent plus à remplir leurs fonctions. Ils n'ont pas de revenu décent pour répondre aux besoins de leurs enfants. Des fois, ils vont jusqu'à abandonner leur rôle aux enfants en les envoyant faire la mendicité, les petits travaux (lessive, ménages, ventes,?) et en retour ils ne leur témoignent guère d?affection. Concernant l?affection, il est encore pire lorsque l?enfant est orphelin de vit chez des membres de la famille élargie peu sympathiques.
La misère dû au chômage parental et aux problèmes de famille nombreuse, l?illettrisme parental, la violence, les mauvais traitements continus poussent ces enfants à fuir ce milieu familial, censé représenter un nid protecteur pour l?enfant ; une séparation précoce d?avec leurs parents ou foyers des jeunes gens dans l?espoir de trouver mieux à ailleurs. Cet « à ailleurs » n?est autre chose que la rue, ils deviennent « les enfants de la rue ».
Mais alors, la rue, est-ce un « parent » financièrement stable et affectueux ? Sûrement non ! Ce qui veut dire que ces enfants qui abandonnent leurs foyers ou qui sont obligés de les abandonner doivent se débrouiller comme ils le peuvent pour survivre.
Que peut faire un mineur, un enfant, pour satisfaire lui-même à ses besoins ? Le premier problème est de trouver un logis, généralement ils dorment dans des marchés à la belle étoile. Pour les autres besoins s?ils ne volent pas les passants ou mendient, ils font des travaux dont les rémunérations sont ridicules. Remarquons que la scolarisation est exclue de ce monde.
De là, ce phénomène d'enfants de la rue constitue un réel danger pour la société et ces enfants eux-mêmes mènent une vie malheureuse et sans aucun avenir certain. Ces enfants ces enfants sont retrouvés dans la prostitution (ici on voit la propagation des maladies sexuellement transmissibles), ce sont eux qui piquent des poches d'honnêtes gens de l'argent et des documents importants dans les marchés ou dans les rues, ou encore les bandits recrutés par les gens de mauvaise foi et des bandes armées pour exécuter des atrocités inattendues, impensables de la part d?un être humain.
Ils sont aussi portefaix, sentinelles, petits vendeurs, ils font la lessive,? mais une fois de plus c'est une misère car ces travaux sont caractérisés, en plus des rémunérations ridicules, par une relation enfants - employeurs orageuses (insultes, réprimandes, coups), un retentissement majeur sur la croissance et la santé, les conditions de travail souvent inhumaines : pas de repos, tâches pénibles, viols?
Enfin de compte qu,ils soient voleurs, bandits et mendiants ou encore misérables travailleurs sans aucune éducation, le constat est clair : c'est une situation déplorable et à laquelle il faut une solution. Cette solution consiste à récupérer les enfants qui se retrouvent déjà dans la rue et à prévenir ce départ des enfants vers la rue. Ainsi nous recommandons :
? Aux autorités politico-administratives :
- De créer des centres de rééducation pour la réinsertion sociale des enfants dits de la rue et aussi des centres sociaux pour la surveillance du bien-être des enfants dans les foyers pour qu?en cas de besoin on retire aux parents irresponsables la garde des enfants.
- D?améliorer le niveau social de sa population en réduisant le taux de chômage et d?analphabétisme pour que les parents sachent leur rôle et encadrent leurs enfants comme il le faut.
? Aux parents :
- De reprendre en main leurs responsabilités et de savoir qu'en plus d'une satisfaction des besoins physiologiques les enfants ont besoin de se sentir aimés par eux.
- D'instituer un dialogue avec leurs enfants pour connaître leurs préoccupations.
GAO asbl
