La femme congolaise prête à voter pour la femme aux prochaines élections

La femme congolaise prête à voter pour la femme aux prochaines élections
Quel rôle la femme Congolaise entend-elle jouer pendant et après les élections? Elira-t-elle et pour qui? Se portera-t-elle candidate et à quel poste? Est-elle prête à donner sa voix à une femme comme elle ?

Editorial
Une voix indispensable

Le processus de démocratie poursuit bien son bonhomme de chemin en RD Congo. Paroles et actes concordent relativement bien. En dépit des tergiversations-et non des moindres- observées de la part des tenants du pouvoir actuel et d’autres personnes mal intentionnées ainsi que l’insécurité grandissante, entretenue et jamais réprimée qui persiste dans certains coins de pays à l’instar du territoire de Walungu.

Visiblement la femme congolaise s’ y prépare sérieusement. Des acteurs de la société civile marquent considérablement leur présence sur terrain dans le but d’outiller la femme Congolaise afin de lui permettre de participer activement et de manière responsable à toutes les étapes de processus électoral.
Des séminaires de formation, des journées de réflexion en passant par des séances se multiplient, pour prévenir la femme et la guider à utiliser rationnellement sa voix lorsqu’elle sera appelée à élire.

Cette voix féminine restée longtemps inentedue est celle sur laquelle est fondé aujourd’hui l’espoir de tout un peuple pour reconstruire la paix et démarrer le processus de développement du pays.
Seules des personnes ayant fait preuve de nationalisme et soucieuses du bonheur de tous en seront bénéficiaires. Qualités objectivement reconnues à la femme! Qu’on se le dise.
Boniface Bahizire
CONTENU

- Une voix de la femme pour la femme et pour la reconstruction nationale…………………………...P. 2-3

- Campagne électorale : coup d’envoi feutré au Sud-Kivu…………………...4-5

- Reine Astride M’Naluganda, une femme historique pour la collectivité chefferie de Ngweshe…………………...6

- Mme Venantie Bisimwa Nabintu : « Je vais changer mon statut de revendicatrice en celui de gestionnaire pour mieux servir les populations les plus défavorisées »…………………..7-10

- Le RFDP réconcilie des familles et des individus par la médiation……………11

- En bref………………………………12

Evénement

UNE VOIX DE LA FEMME POUR LA FEMME ET POUR LA RECONSTRUCTION NATIONALE

Quel rôle la femme Congolaise jouera-t-elle pendant et après les élections? Elira-t-elle et pour qui? Se portera-t-elle candidate? Est-elle prête à donner sa voix à une femme comme elle ?

Telles sont les questions auxquelles le Réseau des Femmes pour la Défense des Droits et la Paix a tenté de trouver de réponse en lançant, en août 2005, une enquête portant sur l’éligibilité de la femme en République Démocratique du Congo. Elle était menée auprès d’une centaine de femmes résidant aussi bien en ville que dans les milieux ruraux de la Province du Sud-Kivu et appartenant à différentes catégories socio-professionnelles (enseignantes, agricultrices, journalistes, avocates, activistes des droits de l’homme, …). Cette enquête avait pour but de recueillir l’opinion de la femme congolaise du Sud-Kivu sur sa participation aux prochaines élections en tant que femme et autour du rôle qu’elle entend y jouer.

Les résultas de l’enquête révèlent que 91,49 % des enquêtées pensent que les femmes accorderont leurs voix à une femme. En ce qui concerne le profil de la femme à élire, 66,67 % des enquêtes pensent qu’elles doit être issue de la société Civile avec une activité remarquable dans la promotion des droits et la paix, contre 10 % qui optent pour des femmes filles politiquement actives depuis de longues années.

Décidément, la femme congolaise se prépare à aller aux prochaines élections en usant de tout son sens de responsabilité et de patriotisme pour imprimer à la RDCongo un nouveau cachet. Encadrée par les organisations de développement, les églises et les médias, elle est informée régulièrement de l’évolution du processus électoral. Visiblement, la femme tire profit de cet encadrement. D’une part elle est régulièrement informée sur le déroulement des différentes étapes du processus et d’autre part elle ne cache plus ses ambitions de profiter des élections pour arracher aux hommes certains postes de responsabilité.

De la fonctionnaire à la ménagère en passant par le secteur informel, la femme est suffisamment mobilisée par rapport aux prochaines élections – même les paysannes dont l’accès à l’information est précaire et généralement perturbé par de multiples facteurs (enclavement, analphabétisme, contraintes culturelles, manque de temps à cause des occupations des champs et des travaux domestiques,…). Au delà de l’action menée par les associations de développement, il y a lieu de prendre en considération la situation sociale et économique de la population qui constitue en soi une motivation de taille de voir des choses changer dans ce pays.

Prenons le cas de Walungu où la population est prise en otage par des bandes armées rwandaises appartenant à différents groupes FDLR, RASTA, ALIR, Interhamwe,….qui s’y comportent comme sur un véritable territoire conquis.

Evénement

UNE VOIX DE LA FEMME POUR LA FEMME ET POUR LA RECONSTRUCTION NATIONALE

Ils tuent, violent, incendient des maisons, enlèvent et revendent des personnes humaines, etc. Malheureusement, tous ces actes se passent de toute impunité. Si bien que la population ne cesse de se demander si elle a des dirigeants.

Ainsi, ses principales préoccupations consistent à aller vite aux élections pour doter le pays, la province et leur territoire des responsables capables d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. C’est ainsi qu’elle appelle de tous ses vœux la tenue des élections libres et démocratiques.

La situation est presque la même pour les habitants des villes. En effet, lorsque les fonctionnaires de l’Etat, les enseignants, les militaires et les policiers restent impayés, non seulement la situation sociale des ménages et des familles reste des plus catastrophiques mais il s’en suit une insécurité généralisée .

Cette insécurité est souvent créée par des hommes en armes qui, impayés ou bénéficiant des salaires insuffisants et irréguliers, se livrent à des actes d’extorsion, d’intimidation et de menaces de touts sorte pour assurer leur survie ainsi que celle des leurs. Il revient à dire que seul un gouvernement responsable dont les membres ont été désignés par le peuple lui-même, peut se préoccuper de la situation sociale de la population et payer des salaires suffisants et réguliers aux militaires, aux enseignants et aux fonctionnaires de l’Etat afin de maintenir l’équilibre social et assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.

Les femmes enquêtées dont l’âge est compris entre 21 et 35 ans ont à l’unanimité fait leurs cette préoccupation. Dans l’ensemble, elles estiment que la femme a toutes les qualités requises pour diriger ce pays à tous les niveaux.

C’est dans cette perspective qu’elles se préparent déjà à se porter candidates à certains postes de responsabilité. Les femmes à la base expriment également cette ambition en accédant à des postes tels les comités de marchés, l’ANR, l’administration publique,…Elles ont ainsi inntérêt à voter pour d’autres femmes au sommet pour une meilleure prise en compte de leur préoccupation. Et rectifier ainsi le mode de gestion du pays longtemps restée entre les mains des hommes et qui, d’ailleurs, n’ont pas su géré correctement sans associer les idées de la femme.
La détermination est grande, mais beaucoup reste encore à faire. En effet, la mobilisation et la sensibilisation en cours actuellement sont menées par différents partenaires, chacun avec son programme et peut-être avec ses agendas cachés.

L’heure a sonné pour que les différents acteurs sur le terrain définissent un cadre approprié pour canaliser les efforts de la femme congolaise. Y aller en ordre dispersé présage un danger qui risque de réduire à néant la détermination de la femme congolaise.

Partenaire incontournable de l’avènement d’un Etat de droit en RDCongo, garde à l’esprit que les prochaines élections sont une occasion unique au peuple congolais d’élire des dirigeants capables de mettre fin aux guerres et à l’insécurité et de développer le pays.

La mama congolaise est déjà candidate à certains postes de responsabilité. Sa candidature est largement soutenue par les femmes, contrairement à ce que prétend une certaine opinion qui estime que les femmes gèrent des conflits personnels qu’elles ne sont pas prédisposées à voter l’une pour l’autre.
Aux urnes le dernier mot.

Politique

Campagne électorale : un coup d’envoi feutré au Sud-Kivu

L’observation au quotidien du déroulement des étapes du processus électoral en RDCongo porte à croire que les élections auront indubitablement lieu en 2006. La participation attendue ou inattendue selon le cas à l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs est un signe qui ne trompe guère. Mais surtout des voix qui s’élèvent de partout pour réclamer les élections comme moyen ultime de sauver le grand Congo ainsi que son peuple. A cela s’ajoute l’effort incalculable que déploient les organisations de la société civile pour informer et sensibiliser la population sur la tenue des élections pour leur éviter la moindre erreur qui pourrait risquer de replonger le pays dans la tourmente.

Rien de surprenant que de voir ces politiciens congolais qui se partagent aujourd’hui le gâteau issu de la mauvaise gouvernance du régime Mobutu et du butin de la guerre obtenu sur un sang du peule congolais décident d’abandonner les villas de Kinshasa ces derniers temps pour visiter en masse les provinces. D’autres vont plus en allant inspecter leurs bercail. Ils ont juste constaté la misère. Et rien pour ces villages détruits par les effets de la guerre ni pour ce qui reste de la salle de classe de son école de l’enfance sans toiture ni pupitre.

Nos lecteurs et lectrices vivant à Bukavu ont encore présent à l’esprit l’ambiance qui a caractérisé le démarrage officiel de l’opération identification et enrôlement des électeurs dans la province du Sud-Kivu : retour au bercail – mieux la nostalgie de ma province. En effet, le mouvement peu ordinaire observé à Bukavu au cours de la semaine du 11 au 20 août 2005 laisse peu perplexe certains analystes de la situation politique de la province.

Jamais on a assisté à d’aussi innombrables visites officielles dans la province depuis la mise en place du gouvernement de transition. Jamais non plus Bukavu n’a accueilli d’importantes délégations gouvernementales – et des composantes aussi- Tous ces membres de partis politiques et ces personnages de haut rang quasi inconnus ou effacés de la mémoire du Bukavien sont-ils descendus au même moment du fait, a-t-on appris qu’ils sont natifs, qu’ils aiment leur province et doivent s’y faire identifier et enrôler. Et tout d’un coup, des fanas applaudissent fort, se précipitent sur la jeep, implorent le politicien de sortir et vite fait, ils remplacent la voiture de transport du chef et le transportent sur leurs propres épaules, sur tipoy.

A la fin du parcours, les fanas attendent dehors, pendant que le chef est luxueusement reçu par les proches (du parti, de la composante ou d’autres alliances connues et cachées au public). Un billet de 5 ou 10 dollars pour essuyer la sueur des transporteurs et desserrer la gorge des chanteurs-danseurs à la sortie et pas plus. Le message du jour est celui-ci. « Vous voyez bien que je suis nationaliste, la preuve en est que je suis m’enrôler ici chez-nous. Que personne ne vous trompe lors des élections ».

Voilà des scènes de campagne électorale auxquelles on a assisté à Bukavu avant même le coup d’envoi de l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs. Une campagne feutrée, mais visible tout de même. Il s’agit d’une étape franchie par le politicien du Sud-Kivu dans l’exécution de son plan de la campagne électorale.

Ce mouvement peu ordinaire a servi de leçon à des spectateurs les plus avertis. Des visites ne suffisent pas, il faut mieux s’informer sur le passé du candidat et examiner à la loupe son projet de société.

Politique

Campagne électorale : un coup d’envoi feutré au Sud-Kivu

Comment mener une campagne électorale ?

La campagne pour les prochaines élections en RDCongo s’annonce serrée. Dans ce pays où la notion de démocratie constitue une matière nouvelle aussi bien pour certains politiciens que pour l’ensemble de la population, il ne s’avère pas inutile de parler brièvement de ce qu’est une campagne électorale, son but ainsi que certaines étapes essentielles qui la composent. Ceci pour avertir les futurs candidates et candidats afin de ne pas laisser le terrain libre aux praticiens qui tentent à tout prix de prendre un avantage -mérité ou non- sur les novices, en particulier les candidates femmes dont l’accès à l’information et aux ressources reste incertain et dérisoire.

Une campagne électorale est un exercice très important de la démocratie et par ricochet celui des élections. L’objectif visé est de mobiliser l’opinion publique ou un grand nombre des personnes en vue de faire élire le candidat de son choix.

Pour une petite histoire, la démocratie ne date pas d’aujourd’hui. Déjà, elle a défrayé la chronique en 1861 à l’époque de l’élection à la présidence des Etats –Unis du républicain Abraham Lincoln (seizième Président des Etats-Unis). L’élection à la magistrature suprême de ce dernier avait fait suite à des débats contradictoires restés célèbres avec son rival démocrate, Stephen A. Douglas.

De par son objectif, une campagne électorale est une phase de processus électorale et, de ce fait, elle intervient normalement ou doit se faire avant les élections proprement dites
Son efficacité requiert une certaine planification qui comporte entre autres les étapes ci-après : la planification, la budgétisation, les rencontres avec les individus, les rencontre avec les masses à travers les meetings et l’évaluation de la campagne. Au regard de toutes ces étapes auxquelles peuvent s’ajouter encore bien d’autres, il y a lieu de retenir qu’une campagne électorale n’est pas l’affaire du seul candidat ou de la seule candidate mais bien d’une équipe de personnes mise sur pied pour la circonstance.

La planification est l’une de ses étapes les plus cruciales au cours de laquelle il est fait l’analyse du contexte, la définition d’un projet de société défendable, la mise sur pied de l’équipe et le partage de rôles à jouer par chacun(e) de ses membre ainsi que le choix de la méthodologie.

Pour ce qui est de la budgétisation, elle permet de monter le projet de la campagne et d’en évaluer les besoins humains, matériels et techniques ainsi que d’en évaluer les coûts. Tandis que les rencontres avec les individus permettent de connaître les personnes qui sont appelées à écouter les membres de l’équipe qui font la campagne de leur candidat( e ) ou l’électorat cible.
Ces rencontres précèdent généralement aux meetings populaires avec pour but de connaître la position ainsi que les préoccupations du public.

Les rencontres avec les masses à travers les meetings font références à la qualité du message (projet de société ou le programme politique du candidat qui en retour doit avoir un feed-back. Pour ce qui est de l’évaluation, elle permet à mi-chemin et en dernier ressort à toute l’ l’équipe de réajuster le tir.
Ceci peut se faire par des descentes sur terrain, révision des messages et sa transmission par des supports et en langues variées.

Une page d’histoire

Reine Astride M’Naluganda : Une femme historique pour la Collectivité chefferie de Ngweshe

Deux femmes contemporaines du Bushi ont joué un rôle de grande envergure à des moments cruciaux de l’histoire de leurs milieux. Il s’agit de la reine Astride pour la collectivité chefferie de Ngweshe et de la reine M’Malekera pour la collectivité chefferie de Kabare.
Aujourd’hui, plus que jamais, suite à l’ampleur des violences de toutes les formes que connaît la collectivité chefferie de Ngweshe, le population de cette entité coutumière regrettent la mort de cette brave femme et souhaite son incarnation dans une autre femme sous forme de résurrection.

Maria-Astride Naweza devenue mwamikazi sous le nom de Mwa Naluganda Iest née le 27/03/1921 à Cirhimurhwa (Groupement Nduba) du père Mugaruka et de la mère M’Bulembu.
Mariée au mwami Ngweshe XIV du nom de Birhenjira II Bernadin Muhigirwa en 1931, elle est la mère de l’actuel mwami de Ngweshe, Pierre Ndatabaye Weza III. Astride a été intronisée mwamikazi de Ngweshe depuis 1944, soit 9 ans après son mariage. De 1944 à 1992, date de sa mort, la reine Astride a joué un rôle très important dans sa collectivité :
De 1944 à 1965 elle a assumé le rôle de notable foncier de quatre groupements : Izege, Lurhala, Lubona et Rubimbi, sous le règne du notable Abraham Lwanwa. De 1966 à 1971, elle assuma l’intérim du mwami, comme chef de collectivité.
Du 15/08/1971 au 05/10/1992, date de sa mort, elle exerça pleinement la charge de chef de collectivité chefferie de Ngweshe.

Sa vie était pleine d’actions sociales et politiques. Sa renommée s’explique par deux grandes actions d’entre elles : La résistance contre la rébellion muleliste de 1964 pendant qu’elle assumait l’intérim de son fils. Pour défendre le règne de son fils ainsi que la population et ses biens, elle a mené une campagne de sensibilisation populaire en organisant une tournée à travers toute la chefferie.

Au cours de cette campagne, elle s’exprimait en ces termes « les soldats et les policiers peuvent fuir, ils savent où fuir, mais nous où fuir et abandonner nos enfants, nos femmes, nos troupeaux et nos terres ». Ce message fort amena les hommes et jeunes de toute la collectivité chefferie à travers leurs chefs des groupements à se mobiliser en vue de barrer la route à l’ennemi.

Revenant à cette mobilisation, Paul Masson, dans son livre « La bataille pour Bukavu » écrit « Depuis peu, en effet, les Bashi mobilisent. A l’appel des tambours de Ngweshe, des hommes en armes descendent les collines, quittent champs et troupeaux pour défendre leur terre ancestrale. Cette arrivée en guenille est émouvante ; vieux et jeunes sont accourus avec leurs armes coutumières, lances et coutelas ».

Lors de l’invasion de Bukavu par Jean Schramm, de juillet à Novembre 1967, il a aidé son fils Ndatabaye à assurer la sécurité des gens et des biens sur toute l’étendue de leur chefferie, en
évacuant tous les européens qui étaient à Ngweshe vers le Rwanda en vue de les mettre à l’abri des représailles de l’ANC et en évitant le pillage de leurs maisons et en organisant l’hébergement et la restauration gratuite par la population (sans aucune intervention de l’Etat ou des organismes humanitaires internationaux) de plus de 100.000 personnes déplacées de Bukavu et venus se réfugier un peu partout dans la collectivité chefferie de Ngweshe.

Les qualités suivantes étaient reconnues à cette brave femme : Sens de responsabilité et de savoir faire ; l’honneur et de la dignité ;l’ordre et de la discipline ; l’hospitalière et communication; la sensibilité et la compassion. Ces qualités mêlées aux différentes actions menées par la reine Astride, décédée le 05/10/1992, font parler d’elle jusqu’aujourd’hui. L’insécurité qui règne dans cette chefferie de Ngweshe suite aux assassinats et aux violences de différentes formes suivies de l’inactivisme des femmes et des hommespousse les gens à rêver l’avènement d’une nouvelle Astride.

Cette nouvelle naissance ne peut-elle pas se matérialiser dans le réveil de la femme face au processus électoral aujourd’hui en cours dans notre pays. Cette implication sera double en s’y impliquant comme électrice et comme candidate ?

La bravoure, le courage et la sagesse de la mwamikazi est une leçon modèle à celles qui hésitent encore à prendre en main le sort de la communauté. C’est la meilleure façon de aussi saluer la mémoire de cette brave reine du bugweshe.

Interview

Mme Venantie Bisimwa Nabintu: « Je vais changer mon statut de revendicatrice en celui de gestionnaire pour mieux servir les populations les plus défavorisées »

Madame Venantie Bisimwa est une figure très connue dans le mouvement féminin de la province du Sud-Kivu et du pays. On doit à cette sociologue de 48 ans la création, en 1993, de l’Association des Femmes Cadres pour l’Epanouissement Intégral de la Femme, une initiative novatrice qui a regroupé, pour la première fois, les femmes intellectuelles de la province du Sud – Kivu.
En 2004, elle reçoit le prix de la Paix attribuée à mille femmes au monde en guise de la reconnaissance de leur lutte pour la défense des droits et la recherche de la paix. Elle a horreur de la souffrance infligée à la femme sous toutes ses formes. Son credo c’est de lutter et lutter toujours pour que la femme soit mise à l’abri de toute marginalisation, mais plutôt qu’avec l’homme, ils collaborent pour construire un monde juste où femmes et hommes jouissent des droits égaux . A cette période importante de l'histoire de notre pays en marche vers la démocratie, Mama vision a approché cette « dame de fer ». Nous vous proposons dans les lignes qui suivent l’intégralité de l’interview qu’elle a eue avec l’un de nos animateurs, Boniface Bahizire.

Mama Vision : Vous êtes la Secrétaire Exécutive du RFDP, le Réseau des Femmes pour la Défense des Droits et la Paix/Sud-Kivu , pouvez –vous nous dire comment évolue l’état actuel des droits des femmes dans votre zone d’ intervention ?

Venantie Bisimwa : Le RFDP et moi-même intervenons justement dans le domaine des droits de la femme, les droits de la femme congolaise en particulier celle de la province du Sud-Kivu où est situé notre siège. Ce qu’il convient de noter ici est que les droits des femmes ont partout les similitudes. Les femmes sont partout

marginalisées. Leurs problèmes et leurs besoins sont banalisés, même par les pouvoirs publics.

Pour parler du Sud-Kivu, la situation des droits de la femme y est très précaire. Les choses n’ont pas évolué. Cette situation évolue dans le contexte de conflit caractérisé par des exactions et l’insécurité persistante dans les territoires ruraux tels que Walungu ainsi qu’en ville. L’intégrité physique de la femme est affectée. Les droits économiques et sociaux de la femme sont bafoués.

Prenons le cas de la ville de Bukavu où les conditions de travail de la femme ne sont pas réunies. Par ailleurs, des femmes rurales ayant fui les viols et qui y ont trouvé

refuge sont obligées de se transformer en porte faits pour survivre. D’autres n’échappent pas à la mendicité et à l’exploitation sexuelle.

Rappelez-vous, monsieur le journaliste, que lors du dernier massacre perpétré par les éléments rwandais du FDLR-Interahamwe - Rastas à Kaniola dans la nuit du 09 au 10 octobre 2005, la majorité des personnes tuées étaient des femmes et de petites filles. Pendant ce temps, les viol des petites filles se poursuivent à Bukavu, même sur des fillettes de moins d’une année de naissances (le cas récemment enregistré est celui d’une fillette de 8 mois dans l’avenue Cercle Hippique en commune d’Ibanda par un jeune homme d’environ 22 ans).

Interview

Mme Venantie Bisimwa : « Je vais changer mon statut de revendicatrice…….» (suite de la page 7)

Pour revenir aux droits économiques et sociaux, notons que les agents et fonctionnaires de l’Etat demeurent impayés depuis plusieurs années. Parmi ceux-ci, il y a bien sûr des femmes. Mais au-delà de cette considération, sachez que les épouses de ces agents impayés restent les seules ressources pour faire vivre leurs familles sans obtenir aucune facilitation de l’Etat.
Pour ce qui est du droit de la femme à l’instruction et à l’éducation, l’on constate que dans les conditions d’insécurité qui caractérise le milieu rural de la province où l’on trouve par ailleurs la majorité des femmes et des filles, certaines écoles ne fonctionnent plus. De nombreuses filles ont fui le les violences sexuelles dont elles sont la cible au village pour venir chômer en ville et y mener une vie de misère. Et celles qui sont restées n’ont pas plus d’accès à l’instruction.
En effet, les parents pauvres n’ont pas moyen d’envoyer plusieurs enfants à l’école à cause du manque de moyen de payer la prime due à

l’enseignant. Entre deux enfants en âge scolaire, le choix est habituellement porté sur le garçon pour aller à l’école. L’avenir de la jeune fille reste ainsi compromis. La campagne « toutes le filles à l’école » est malheureusement restée plus un slogan plutôt que de ramener la fille à l’école.
Des actes doivent être réalisés au profit de la jeune fille et de la femme congolaise et non des simples paroles. Par exemple véhiculer la bonne image de la femme dans les familles, les lieux de travail, les médias ; construire de nouvelles écoles surtout dans les villages, favoriser l’accès des filles à toutes les disciplines, …Mais aussi limiter les préjugés à l’égard de la femme instruite. Ces conditions et tant d’autres encore nous amèneront vers la réalisation de la parité hommes - femmes formalisée dans le projet de constitution.
M.V : Des differents rapports et informations concernent les effets de la guerre de 19996 et les atrocités se poursuivent à ce jour dans les territoires

de Walungu ou votre organisation est active , on est tenté d’ affirmer que la femme rurale est la
principale cible des conflits armés dans cette province . Apres la guerre de voix s’ élevant pour clamer le retour à la paix Dans quelle mesure la femme ou la femme rurale est- elle impliquée dans cette démarche au niveau local , provincial et national ?

V.B : La question est intéressante. Elle rencontre les préoccupations du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui a adopté, en octobre 2000, la résolution numéro 1325 portant sur la femme, la paix et la sécurité. Cette résolution demande aux Etats d’impliquer les femmes dans les femmes dans le processus de paix car des femmes sont des victimes privilégiés des conflits, mais aussi qu’elles travaillent plus pour maintenir la communauté et ramener la paix.

Comme vous le savez, les femmes congolaises sont arrivées à participer au Dialogue Inter Congolais de Sun City. Elles ont agi en CAUCUS pour demander la cessation des hostilités, mais aussi leu participation à la gestion de la chose publique pendant la période de transition à raison de 30%.
Interview

Mme Venantie Bisimwa : « Je vais changer mon statut de revendicatrice …… » (suite de la page 8 )

Si les hommes sont sensibles à cette participation, c’est seulement par des textes. Mais dans la pratique, la représentation des femmes dans les institutions de la transition n’a jamais dépassé les 13 % à ce jour.

En ce qui concerne justement la participation des femmes au processus de paix dans notre pays, il faut partir du fait que la grande majorité des femmes vivent dans les milieux ruraux. Elles n’ont pas d’accès au téléphone et à d’autres ressources. Leurs voix est faiblement entendue et leurs revendications ne sont jamais prises en compte. Ces voix sont parfois relayées par des organisations des femmes actives sur le terrain qui essaient de transmettre les préoccupations des femmes rurales à des instances hiérarchiques. La bataille reste dure, car les hommes ne veulent pas encore à désemparer et accepter de partager le pouvoir avec la femme. Ils hésitent fortement à l’associer là où se font les négociations politiques et de recherche de la paix. Pourtant, elle a besoin, dans l’immédiat, elle qui a vécu la guerre et qui continue à subir les conséquences de ses effets sur elle-même et sur sa famille qu’elle gère au quotidien.

Vous pouvez aussi vous demander pourquoi le gouvernement de transition ne parle pas de la problématique des violences sexuelles. Le RFDP, par le biais de la CCVS, a pourtant offert au parlement l’opportunité de débattre sur cette question en lui proposant un projet de loi sur la répression des violences sexuelles et une autre sur la prise en charge des victimes. Leur adoption se fait toujours attendre.

M.V : Les organisations des membres de la société civile de la province les églises et les radios sont fortement mobilisés pour sensibiliser la population sur les processus électoral . Votre organisation, le RFDP, compte parmi les mobilisateurs à la base. A l’heure actuelle, pouvez –vous affirmer que la femme du Sud-Kivu a compris le message ?

V.B : Le pays est dans le processus de démocratie, car les élections constituent l’un des objectifs de la transition. Un projet de constitution est déjà là et nous sommes à l’étape de sa vulgarisation pour préparer la population au référendum pour qu’elle puisse ou non l’adopter. La grande innovation que nous trouvons dans ce projet est la formalisation de la parité hommes-femmes qui permettra de réduire les violences sur la femme car la constitution a pris des dispositions y relatives.

Le grand message que nous véhiculons se rattache au contenu même du projet de constitution. Au stade actuel, nous n’avons pas d’indicateurs sûrs pour dire que la femme l’a compris. Des difficultés sont nombreuses. L’insécurité dans les villages notamment, mais également la Commission Electorale Indépendante n’a apporté aucun appui matériel aux organisations qui sensibilisent la population à la base.
Néanmoins, du fait de la participation d’un grand nombre de femmes à l’enrôlement, nous espérons qu’au delà de la carte qu’elles ont obtenu, elles participeront à la grande décision de doter notre pays des dirigeants choisis par le peuple. Ainsi, la sensibilisation doit se poursuivre en utilisant tous les supports disponibles pouvant atteindre les populations les plus isolées de la province.

Interview

Mme Venantie Bisimwa : « Je vais changer mon statut de revendicatrice …… » (suite de la page 8 )

M.V : A deux reprises, des bruits sur votre nomination au poste de gouverneur de la province du Sud-Kivu ont circulé avec force dans les rues de Bukavu . l’ information a provoqué l’ indignation de la part de ceux qui ont considéré que vous vous êtes rabaissée , d’ autres ont été satisfaits par contre , estimant que la province avait besoins d’une femme comme vous. Pouvez-vous nous dire à quel jeu vous jouez exactement ? celui de la nomination au format des composantes ou celui de la démocratie en vous portant candidate et à quel poste ?

V.B : La province du Sud-Kivu est un lieu où on a vu défiler une série de gouverneurs depuis la guerre et tout au long de la transition. Il n’est pas étonnant qu’il circule beaucoup de bruits chaque fois qu’on doit passer au remplacement de l’autorité provinciale. J’ai moi-même été flattée d’entendre ce bruit qui courrait comme quoi Venantie Bisimwa était nommée Gouverneur de province. En même temps que j’étais flattée, j’étais aussi surprise car je n’ai jamais mené une démarche quelconque pour accéder à ce poste. Ce qui signifie que je ne joue pas en coulisse et ce n’est d’ailleurs pas mon habitude de tricher.

Mais cela ne veut pas dire que je ne m’intéresse pas à ce poste. Dans ma vie professionnelle, au sein des ONG, j’ai toujours appris aux gens la façon de revendiquer ce qui peut les aider à améliorer leurs conditions de vie, les paysans et les artisans notamment. A ce tournant décisif de l’histoire de notre pays, je voudrais prendre un nouveau statut : quitter celui de revendicatrice pour devenir gestionnaire de la chose publique. C'est-à-dire être active en utilisant les moyens disponibles.
S’il y a une opinion qui pense que je peux accomplir cette fonction, je tiens pour ma part, à poursuivre les objectifs de ma lutte en faveur des marginalisés. Comme je veux rester là où je suis, je vais briguer un mandat politique qui ne m’éloigne pas de ma province. Clairement dit, une députation provinciale.

M.V : Avez-vous un mot à l’ intention de la population du Sud-Kivu ou en particulier aux femmes ?

V.B :Je voudrais insister sur le fait que notre pays sort d’un conflit qui a affecté la majorité de la population et de façon indirecte le peuple congolais tout entier. Comme les conséquences de ces conflits vont poursuivre le congolais pendant de longues années, alors il faut être conscient pour les gérer avec responsabilité. A ce tournant de l’histoire du pays, la majorité des congolais a pris conscience de son rôle dans la déroute et dans le progrès du pays. Les élections n’étant pas une panacée, elles constituent cependant une opportunité pour le peuple congolais de lancer les bases d’une transformation socio-politique importante dans notre pays.

Apporter un grand nombre de femmes au pouvoir sera déjà un signe qui ne trompe guère qu’il y a une ouverture démocratique dans le pays et que l’on veut utiliser de façon équilibrée toutes les ressources du pays pour sa reconstruction.

La femme a sans doute ses faiblesses comme tout être humain. Mais elle a sûrement ses forces qu’elle est prête à mettre en ce moment à la disposition de la nation en exerçant le pouvoir public. Ce qu’elle a réussi dans le sphère privé, comment va-t-elle l’échouer dans le sphère public? La femme congolaise a réussi à maintenir la famille, elle va aussi réussir à maintenir l’équilibre social et économique du pays. Pour conclure mon message, j’appelle la population du Sud-Kivu et du pays de ne pas hésiter à donner aux femmes crédibles et capables la chance de diriger à quelque niveau que ce soit en leur accordant notamment leurs voix lors des élections.

M.V. : Nous vous remercions Madame.

Social

Le RFDP réconcilie des familles et individus par la médiation

Le RFDP agit à travers cinq principaux domaines d’intervention parmi lesquels figure la médiation. Ces domaines sont notamment l’éducation aux droits, l’assistance socio juridique, la dénonciation des violations et lobbying et la transformation des conflits.

La médiation est toute une cellule qui développe des activités visant à transformer les conflits. Elle a commencé dès la création du RFDP en 1999 et vise à amener les personnes, les familles ou les communautés en conflit à une réconciliations sans passer par la voie de la justice.

Au cours de la période allant de janvier à septembre 2005, le RFDP à travers sa cellule de médiation, a réconcilie des couples et des familles dans les territoires de Kabare et de Walungu. Des séances de médiation pour sensibiliser chaque partie à part sont entamées d’abord avant de favoriser un dialogue parties en conflit face à face. Tous les acteurs influents sont identifiés et impliqués dans la recherche des solutions. Lorsqu’il s’agit de réconcilier les groupes ou les communautés des dialogues inter- communautaires sont organisés.

Voici quelques cas que les RFDP a réussi à réconcilier et d’autres en voie d’être réconciliés en cette période. Le RFDP étaient en conflit concernant le droit de propriété il y a plus de 2 ans. Le RFDP s’est impliqué par son service de médiation et les deux parties vivent actuellement en parfaite harmonie.

Mme Léocadie NANKAFU et Mr MBAVU MOJA Ladislas tous de Mumosho s’entre déchiraient pour une affaire de champ.
Grâce à la médiation, le RFDP a amené les deux individus en conflit à arrêter le processus qu’ils avaient déjà commencé auprès de la police. Actuellement, les deux familles sont sur la voie de l’entente.

Mme BIVAHAGUMA appuyée par ses enfants s’est longtemps plaint contre son mari, monsieur Mihigo Bikuba pour dilapidation du patrimoine familial. Même cas pour monsieur Buchocha et sa femme Mwa Biroga de Mumosho Le RFDP accompagne ces deux familles à travers la médiation. Des séances de sensibilisation se poursuivent en vue d’amener les concernées à dialoguer avec leurs familles respectives.
La vision de la femme congolaise pour un avenir heureux de la famille et du pays

Message de vœux de nouvel an 2006
Le Réseau des Femmes pour la Défense des Droits et la Paix, RFDP et la Rédaction de « mama vision » souhaitent leurs meilleurs vœux de bonheur, de prospérité et de longévité à tous les membres et partenaires du réseau ainsi qu’aux lectrices et lecteurs du bulletin.

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☻ Le RADHOSKI décerne le Prix pascal Kabungulu aux meilleurs activistes des droits de l’homme du Sud-Kivu

Ils étaient à deux lauréats. Une organisation, le Réseau des Femmes pour la Défense des Droits et la paix, RFDP et une personnalité, le Mwami Pierre Ndatabaye Weza III de la collectivité chefferie de Ngweshe. Le Réseau des Associations des Droits de l’Homme du Sud-Kivu, le RADHOSKI leur a décerné, en date du 10 décembre 2005 dans la salle du Collège Alfajiri de Bukavu, le prix Pascal Kabungulu en guise de reconnaissance de leur dévouement dans la défense et la promotion des droits de l’homme. C’était à l’occasion de la célébration de la journée de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme.
Le prix attribué au RFDP comprenait un Diplôme, une palme en bois ainsi qu’une somme d’argent d’un montant de cent dollars américains.

Mama vision présente ses vives félicitations aux deux lauréats.

☻ Le séminaire sur le leadership féminin a vécu

Du 04 au 14 septembre 2005, une trentaine de femmes issues des provinces du Sud-Kivu, Nord-Kivu et de Province Orientale s’étaient retrouvées en séminaire de 10 jours au Restaurant Bodega de l’Hôtel Résidence de Bukavu. Organisé par le Caucus des Femmes pour la paix du Sud-Kivu avec l’appui financier de International Alert, cet atelier portait sur le renforcement des capacités des femmes leaders de la province du Sud-Kivu. L’ objectif était de contribuer à la promotion de la femme, susciter l’implication de la femme au processus de paix ainsi que former et informer la femme sur la gestion de la chose publique. Deux personnalités de renommée internationale ont participé à ces travaux : Marie Pascaline, experte en genre (actuellement à l’UNIFEM à Kinshasa) et Madame Sow de International Alert (Angleterre).

☻ Le Caucus des femmes pour la paix du Sud-Kivu a mobilisé les femmes de la province à réserver un « oui » au projet de constitution.

L’action a commencé peu avant par des tournées dans tous les territoires situés à l’intérieur de la province. Le but de la mission effectuée dans chaque entité consistait à rencontrer les femmes de toutes les tendances politiques et religieuses ainsi que les membres de la société civile et le message se résume à l’invitation de celles-ci à voter pour le projet de constitution lors des élections référendaires tenues le 18 décembre dernier.

Deux grandes sorties ont par la suite eu lieu avant la tenue des élections. Le dimanche 4 décembre 2005. Le Caucus a organisé en la salle Concordia de la Cathédrale Notre Dame de la Paix de Bukavu une journée d’information. L’occasion était de vulgariser le contenu du projet de constitution en mettant l’accent sur les articles 14 et 15 dans les quels est formalisée la parité homme-femmes en RDCongo. L’attention du public a été attirée sur ces deux articles comme fondement de l’acceptation de la femme de ce projet de constitution. Quant à la journée de lundi 05 décembre, elle a été consacrée en une conférence débat tenue en panel par les responsables du Caucus. Elle était suivie par une marche motorisée à laquelle ont participé 10 motocyclettes, 10 autobus, 15 voitures et des centaines de personnes à leurs bords. Partie de la salle Concordia de l’Archevêché, la manifestation a eu pour terminus le Gouvernorat de province en passant par les trois commune urbaines que compte la ville de Bukavu (Ibanda, Kadutu et Bagira).